Le Soleil de Colombie, 21 Novembre 1975, 5 cio QU Centre Culturel Mario BELISLE | SOUS LE PROJECTEUR par M. Monnet - Un club, mais un club d’anciens: l’AGE D’OR, de Van- couver. Parmi les groupes francophones, il en est un qui mé- rite une mention spéciale parce que, pour en faire étre il faut subir une épreuve d’endurance, endurer 50 ans de vie. M. Lefebvre a la réputation d’étre un organisateur de premiére classe, laissons lui donc le soin de répondre: Q. - Votre groupe, qui est jeune parle coeur, l’est aussi par 1l’Age, puisqu’il date seulement du 3 octobre 1974. -Combien étiez-vous A cette date? R. - 26 personnes ont répondu 4 mon appel, nous som- mes maintenant 84.. Q. - Votre but est de grouper, d’ occuper, mais aussi de défendre. Quelles sont vos activites. R. - Tout d’abord, aider nos membres partous les moy- ens. Nous avons, en arriére du Centre Culturel, un ate- lier ou chacun peut faire quelques travaux, que ce soit personnel ou pour tous. Q. - Quelles sont vos réalisations récréatives? R. - Notre premiére réunion a été une partie de cartes suivie d’un bal et, par la suite, nous avons continué ces soirées réguliérement. Q. - Vous avez eu sans doute quelques déceptions, quel- le fut la plus grave.” R. - Une seule, nous ne sommes pas assez nombreux. Q. - Quels sont vos moyens d’informations: R. - Le journal ‘‘Le Soleil’’et la Radio. Notre Club ne concerne que Vancouver. Q. - Avez-vous des activités communes avec les grou- pes similaires de l’extérieur? R. - Peu pour l’instant mais nous allons les multiplier. @. - Puisque vous ne le paraissez pas, je peux dire vo- tre Age: 71 ans. Ou étres-vous né/ R. - A Calumet, dans le Michigan; mes parents étaient nés au Québec et, lorsque j’étais jeune, ils ont décidé de revenir au pays et ils se sont établis 4 22 miles au Nord d’Edmonton. : a8 ; Qs - Quand étes-vous venu dans la région de Vancouver! ‘ ae : R. - Il y a S6ans. J’habitais 4 Maillardville, qui comptait NOU GF Nv yy] NP 200 maisons. Q. - Depuis votre jeunesse, il y a euici, beaucoup de changements, ne vous sentez-vous pas un peu dépaysé? R. - Trop d’immeubles et trop de monde, je recherche toujours, le vieux Maillardville dans mes promenades. Q. - La premiére guerre mondiale a-t-elle apporté des changements dans votre vie” R. - Non, mon pére travaillait comme charpentier, A équarrir des billots pour la construction des bateaux, j’ai été embauché avec lui. Q’ _ Quelle fut, votre premiére paye et que pouviez-vous dépenser avec: R. - Dix cents de l’heure avec lesquels on pouvait a- cheter 2 grosses barres de chocolat, une entrée au thé4- tre ou un billet de tramway avec correspondance. Q. - Quel a été le premier film que vous avez vu 4 Van- couver? R. - C’ était mon premier,avec Harol Lloyd, 4 |’ Edison Theatre 4 New- Westminster. > Q. - Que faisiez-vous a 20 ans. R. - J’étais apprenti comme ingénieur - stationnaire dans un. chantier a Alouette Lake et on ne pouvait y aller que par le train. Q. - Quelles sont vos activités actuelles? R. - En 1963, j’ai vendu a mes deux fils une affaire que j’avais créée, pour la réparation des freins 4 air; j’y travaille encore 2 4 3 jours par semaine. Q. - Comment devenir membre de votre groupe.” R. - Parler un peu francais, avoir plus de 50 ans, payer ‘un dollar de cotisation. Q. - Les autres groupes francophones vous font-ils des réductions pour leurs bals, etc. . / R. - Nous nous mélons peu aux autres groupes. Q. - Pendant la derniére guerre, que faisiez- vous! R. -. Je travaillais comme machiniste au dép6t des ma- chines 4 Vancouver. Q. - Quelles restrictions avez-vous eu alors a subir? R. - Un peu sur le sucre, l’essence, les pneus, mais il était surtout interdit de changer d’emploisans l’assenti- ment du gouvernement. SS - Avez-vous fréquenté longtemps Vécole! R. - Non, je suis allé seulement jusqu’a la sixiéme; le reste, je l’ai appris par la lecture, les cours du soir ‘et par correspondance. Q. - Fumez-vous.’ R. - Non. J’ai cessé d’unseul coup, il y a 20 ans, j’avais mal 4 la gorge. Q. - Votre famille parle-t-elle francais’ R. - Chez nous, tout le monde est bilingue, mes enfants et mes 11 petits-enfants. 2 Q. - Quand vous étes-vous marié. R. - Le lundi 10 Novembre dernier était mon 45éme anni- versaire de mariage. Q. - Vous avez été président de la FFC; comment! R. - En 1941, le Club des Canadiens de Québec, 4 Montréal et le Club Canadien - Frangais de Vancouver se_ sont Voir p.9 : SOUS LE PROJECTEUR ... TOUS LES JOURS NOILVNYOANI YNOd AHONYWIG ATI AN VS L780-FL8