pendant que la dame s'asseyait avec un soupir de soulagement, _|homme-maigre-au-vieil-imper- méable s'installa et sortit de sa poche une bou- teille de vin dont il but gouliment une bonne rasade. Il commenga alors a raconter comment il était devenu un vagabond, ou un sans domicile fixe selon les Européens. Auparavant, il avait été un banquier prospére 4 Genéve. II avait eu un grave accident d'auto qui l'obligea 4 passer des mois et des mois 4 l'hdépital, car sa jambe gauche avait été broyée au point qu'il avait failli la perdre. Pendant sa convalescence, insidieuse- ment, l'alcool était devenu son maitre et par la suite il perdit son travail, sa femme, ses enfants, sa vie. Puis, il commenga a parler de la Suisse et se langa dans un cours détaillé portant sur la fondation de ce pays, son histoire, ses langues et son commerce... un vrai cours universitaire! La dame écoutait, fascinée par l'éloquence de son compagnon. De temps 4 autre, le train s'arrétait dans une gare pour se vider et se remplir de passagers. Il y avait des passagers de tout acabit...des enfants, des jeunes gens, méme quel- ques dames a l'air pincé et snob. Dés que celles- cl remarquaient l'homme-au-vieil-imperméable, elles le regardaient d'un air dégotité et cherchaient des _ sieges situés le plus loin possible du vagabond en me marmonnant qu'en allemand quelques mots incompréehensibles mais dont le ton révélait le Jugement négatif qu'elles portaient sur cet homme. Soudain, a un arrét du train, un homme corpulent, sentant l'étable et portant un havresac sur le dos, monta dans le wagon et siassit immédiatement a cdté de l'homme-au-vieil- imperméable. Avec enthousiasme, il donna de grandes claques familiéres dans le dos de l'ex- banquier. C'était la réunion de deux compéres, puisqu'ils se mirent a boire les bouteilles de vin en choeur. L'homme-corpulent, ouvrant son havresac, en sortit de longs saucissons aillés et des grappes de raisin. Il en offrit a tous les passagers, avec un sourire d'enfant. Tous refusérent ces cadeaux étranges, mais la dame accepta une grappe de raisin pour ne pas voir s'éteindre la joie enfantine de l'homme corpulent. Pendant que les deux vagabonds bavardaient en allemand, la dame de Montréal regardait un paysage admirable: des sapins, des foréts, des villages proprets de maisons blanches aux volets bruns accroupies autour d'un clocher pointu. Le train filait vers Coire et le mouvement saccadé des roues_ chantait: Coire-clop-Coire-clop. Arrivés a Coire, la dame-de-Montréal, l‘homme- au-vieil-imperméable et son comp&agnon-corpu- lent changérent de train pour un autre, celui qui montait vers Samedan. Ce train était bourré de militaires, d'écoliers de tous ages et encore hélas de dames aux levres pincées. La aussi, le vide se faisait autour du trio. Parmi les passagers se trouvait un homme aux cheveux raidis par de la pommade. I] portait un gros sac plein de cartons et de papiers. Son habit était constellé de taches blanches, jaunes et rouges. La-dame-de-Montréal reconnut immédiatement que ces taches prove- naient de fientes d'oiseau et de peintures a batiment. A suivre... LAISSEZ-MOI VOUS ENVOYER AUX 4 COINS DU MONDE... ET VOUS EN FAIRE REVENIR ! Que ce soit pour un billet d’avion de derniére minute ou un itinéraire compliqué, une croisiére relaxante ou la visite de 11 pays européens en 5 jours, un laissez-passer de train ou une assurance voyage, je mets mes 12 années d’expérience avec TRAVELWORLD 4 votre disposition. APPELEZ-MOI OU VENEZ ME VOIR DES QUE MES SERVICES POURRONT VOUS ETRE UTILES. MARIE-CECILE BEAUVAIS 5-1175, rue Douglas, Victoria, C,-B,. V8W 2E2 SERGE HGR, PLZT Seema TRAVELWORLD (250) 382-3121 OU 1-800-297-7723 Email : beauvais@islandnet.com