6 Le Soleil de Colombie, vendredi 26 février 1982 Chronique de la Société Historique Franco-Colombienne. Une figure du passé Francois Marie Thomas O.M.1 Recherches historiques d’Alexandre Spagnolo, Membre de la Société Historique Franco-Colombienne suite Frangois-Marie Thomas au Canada: En 1894, il fut envoyé aux Missions de la Colombie Britannique, aussitét qu'il atteignit New-Westminster od les Oblats avaient établi un genre de Quartier général, le une Pére F.M. Thomas fut pris immédiatement sous l'aile de |'Evéque Paul Durieu, qui trouvera en lui, plus tard, un “alter ego”. _ Aprdsavoic pases trois mols avec e Pee aaona de Lilet, évéque), il fut placé en charge des Missions de Lilloet, Sliammon, Sechelt et Tloos. Entre des Missions, il fut envoyé afin d’aider d'autres religieux a court de personnel, et méme & nord-Vancouver et ailleurs, suivant les décisions de son Vancouver. my ul des funérailles 4 pompe, suivi d’enfants de choeur a travers les rues de ville vers la demeure du défunt et revenir a la paroisse avec le ee :, ~Adrien-Gabriel Morice, we Ss Collége St-Louis et Rectorat a New-Westminster —Saviez-vous qu'une année est exactement 365 jours, 6 heures, 13 minutes et 53 secondes? (1868-1957) méme faste, la chose serait impensable ach tai mais & cette époque, ily a plus d'un siécle, en 1870, il n'y avait pas un site dénommé Vancouver, mais Granville, avec une petite poral d'un village, on comprend donc le Pére Thomas. ignalons, en passant, que le site | devint le terminus du Chemin de Fer C.P.R, en 1885, son Président van Horne, suggéra le nom de Vancouver qui fut adopté, et devint ville incorporée, en 1886, donc en 1986, nous célébrerons son centenaire, probablement par de grandes festivités bruyan- tes... a a Bes Etre curé, n’était pas dans les cordes du Pére Thomas, il voulait &tre un missionnaire militant, au poil, parmi les tribus indiennes, autrement pourquoi venir au fin fond de l'immense Il passa trois années dans des Missions a titre sporadique, toujours sous l'oeil attentif de I'Evéque Paul Durieu, alors co-adjuteur a la Mission de New-Westminster, depuis octobre 1876. Parmi les tribus indiennes, le Pére Thomas excella: entre lui et elles, ce fut l'amour & premiére vue. Trois années passées, il fut envoyé a la Mission St Joseph du Lac Williams, pour servir les Indiens des Cariboo. soit 2100 Carriers et Chilcotins, sur un territoire _ Shuswaps, de plus de 105,000 kilometres. Les Chilcotins, a cette époque reculée, étaient de redoutables guerriers, souvent en guerre - avec leurs voisins immédiats: 4 moitié paiens, allergiques au Christianisme, en masse, ils refusaient cette Foi. Plusieurs autres Oblats 5; des missions difficiles chez les Chilcotins, échouérent, tels que les Péres Aprés six semaines, le Pére Thomas revint a la Mission de base et fut largement questionné par ses confréres religieux. Comment avez-vous trouvé ces Indiens? Pas si mauvais que ¢a...fut sa réponse. Le Pére Chiappini, qui avait travaillé des années durant parmi ces “durs”, avanca: convertir ces i : eeres c'est une action absolument sans espoir, et le ére Lejacq appuys en disant: Vous n’ rien...L‘Al- sacien Augustine Dontenwill, qui devait devenir, en 1908, l’Archevéque de Vancouver, surenchérit: Je vous donne 25 ans pour convertir tous ces gens-la. Le Pére Thomas releva le défi. Peu & peu, avec patience et im opiniftreté, il réussit & convertir, un a un, les membres de la * tribu des Chilcotins de guerriers , il en fit une population progressive, industrieuse, et surtout ment religieuse. —Saviez-vous que l’age de l'univers est estimé a 40,125,000,000 années? Jean-Marie Lejacq, Charles- ‘gt Grandidier: ils jugérent que le Pere Thomas subirait le méme :; sort: I'échec humiliant. ‘Société Historique Franco-Colombienne —_. - (9, est rue Broadway, Vancouver, C.B.’ V5T 1V4: (Téléphone 879-3911 Le caractére du Pére Thomas: On voyait de partout le Pére ~ Thomas, a pied, a cheval, en traineau, de ae en large dans l'immense territoire qui lui avait été : il ne négligea pas, pour autant, la ig blanche. Ce breton, haut de taille, plus de six , barbu, yeux pétillants, rire franc, attitudes paternelles, était admiré. Avec sa jeunesse de maladies, comment avait-il pu tenir? Sa Foi. _ A une occasion, suivant la coutume, les Indiens recevaient _ leur auménier par des volées de coups de feu. Un indien maladroit, trop enthousiaste, tira prématurément, la balle effleura d'un cheveu la téte du prélat. Celui-ci se lanca avec son cheval vers l'imprudent tireur, et d'un coup de poing a la méchoire, l’envoya moraine peueyeree ce quelques fois, n avait mauvais caractére. Georges Clémenceau, “Le ‘Tigre” disait bien: J’aime mieux un homme avec un mauvais caractére, qu'un homme sans caractére du tout. Un baquet d'eau froide sur le réconforté par le Pére Pépaule, Ii eut & intervenir dans maintes querelles familiales, notamment entre femmes jalouses. Aprés de longs trajets pour visiter ses fidéles, il arrivait souvent au Pére Thomas d’étre l'objet d’égards de la part de Pasteurs Protestants: souvent logés chez eux par mauvais temps. Eut souvent la visite de l’Honorable M. Prentice, Ministre des Finances de la Colombie Britannique, intéressé a l'oeuvre de ce courageux missionnaire parmi les Indiens. omas par une tape amicale sur _ Madame Norman Lee, pionniére bien connue & Hanceville, sur le fleuve Chilcotin, interviewée en 1958, quand elle avait 84 ans, presque aveugle, se souvenait ien du Pére Francois-Marie Thomas, comme un homme de grande valeur morale, un grand chrétien. Elle méme et son mari, non-catholiques se souvenaient aussi, quand il passait a cheval devant leur épicerie & Hanceville, il y pénétrait, presque gelé par le froid, ils l'aidaient a enlever ses bottes et ses bas, lui frottaient les pieds avec des serviettes trés chaudes jusqu’au rétablissement de la circulation sanguine. Durant des années, son régime alimentaire était trés frugal, il se composait de bacon, boeuf séché, poisson fumé et des aliments non-cuits. Extraordinaire, cette force de la nature avec un passé de typhoide, de tuberculose, de débilité et 60 années de vie religieuse active dans la vaste région des Cariboo. — A SUIVRE ‘Les parents intéressés & un p francais dans la région de Coquitlam téléphoner & Mimi Bohémier: 937-3991 : F. Le gouvernement du Québec participe actuel- lement a la réalisation de projets qui béné- ficient aux collectivités francophones hors Québec, par un programme de collaboration avec la Fédération des francophones hors Québec (FFHQ). Dans le cadre de ce programme mis sur pied en 1978 a linitiative de la FFHQ, le Québec met a la disposition des associations franco- phones de. chaque province des ressources marque une nouvelle étape dans Vintéerét que les Québécois et leur gouvernement ont tou- jours porté au développement des commu- nautés francophones hors Québec. UN RAPPROCHEMENT POUR UNE MEILLEURE COMPREHENSION Le gouvernement du Québec veut ainsi favo- riser une meilleure compréhension entre les Québécois et les francophones des autres provinces et promouvoir le développement de liens d’amitié et de solidariteé. En 1977, a Winnipeg, monsieur Claude Morin, alors ministre des Affaires intergouverne- mentales du Québec, expliquait que le gou- vernement du Québec se reconnaissait une responsabilité morale envers les francopho- nes des autres provinces: “Vous et nous parions la méme langue... Nous avons la méme origine. Chacun a notre facon nous poursuivons le méme combat. Nous ne pouvons pas nous oublier les uns les autres’. Au cours des quatre derniéres années, le Québec a apporté une aide évaluée a pres de deux millions de dollars pour répondre a des besoins exprimés par les associations humaines et financiéres. Cette collaboration . LE QUEBEC PRESENT AUPRES DES FRANCOPHONES HORS QUEBEC francophones. Grace a ce programme de-col- laboration avec les francophones hors Queé- bec, une quarantaine de personnes ont agi comme consultants dans divers domaines pour contribuer ala réalisation de projets du milieu; ~ voici quelques exemples: , DES PROJETS VARIES - e Monsieur Denis Poirier, consultant québécois en déve- loppement économique, a travaillé pendant 20 mois pour la Société franco-manitobaine (SFM) a la planifi- cation et a la mise en oeuvre d'un programme de développement économique. Madame Pauline Proulx, sociologue québécoise, amené pour le compte de la Fédération des femmes canadien- nes-francaises (FFCF) une recherche a laquelle ont été associées quelques 500 femmes a travers le Canada. Cette collaboration a permis a la FFCF de publier récemment un recueil de temoignages intitulé “La part des Femmes, il faut la dire” ainsi qu'un rapport de recherche: ‘Femmes et francophones: une dou- ble infériorité’. e Madame Johanne Ménard, recherchiste-historienne québécoise, a réalisé a la demande de la Federation — des jeuries canadiens-francais (FJCF) la ‘Trousse his- torique des francophones de I’Quest’. Cette trousse, qui réunit du matériel pedagogique a l'intention des étudiants francophones du secondaire, est utilisée dans certaines provinces de l'ouest ainsi que dans plusieurs écoles de I'Ontario. Messieurs Claude Ampleman et Jean-Paul Sylvestre, consultants québécois, ont mené a la demande de l’Association canadienne-trangaise de l'Alberta (ACFA), une étude pour le réseau des librairies “Le Carrefour” en Alberta, a l'issue de laquelle ils ont fait des sug- ~ gestions quant a ‘organisation et la gestion du réseau. ~ Par la suite, les responsables du réseau ont mis sur pied a!'intention du personnel des librairies de l’Alberta et de la Saskatchewan, une session de perfectionne- ment portant sur l'aménagement des magasins, la pro- motion et la mise en marché. e Madame Francine Lalonde, sociologue québécoise, a etfectué pour la Société des Acadiens du Nouveau- Brunswick (SANB) une étude intitulée “L’Acadie sur la méme longueur d’ondes’, portant sur les médias électroniques. e Toujours dans le domaine des communications, une étude semblable a été réalisée a la demande de l'As- sociation culturelle franco-canadienne de la Saskat- chewan (ACFC) par monsieur Raymond Gauthier, consultant québécois en communication. e Depuis janvier 1982, monsieur Guy Rouleau, conseiller québécois en sports et loisirs travailie avec l'Associa- tion canadienne-francaise de !'Ontario (ACFO) a pro- mouvoir l'usage du francais et les droits des Franco- ontariens dans le domaine des sports et loisirs. Tout réecemment, la Fédération des franco- phones hors Québec (FFHQ), au nom de ses associations-membres, soumettait au gouver- nement du Québec de nouveaux projets de collaboration pour l'année prochaine. Le Québec souhaite faire sa part pour le développement des communautés francophones en s’associant de facon concréte a des projets con¢us par ces communautés elles-mémes. ; Les personnes désireuses d’en savoir davan- tage sur cette collaboration du Québec avec les francophones hors Québec peuvent s'adres- ser a l’'Association des francophones de leur province, ou a !l'adresse suivante: Direction’des programmes d'aide — et de coopération - Direction générale des affaires canadiennes Ministére des Affaires intergouvernementales 1225, Place Georges V : Québec G1R 427 : tél.: (418) 643-4564 | df Gouvernement du Québec du malheureux, le mit debout, . Motte tee ty SES i Ja ak Se