d’habitation La coop€rative Jasmine Place Vancouver disposera bientét de nouveaux logements a prix ‘ abordable, grace a la coopé€rative @habitation «Jasmine Place». Une cérémonie officielle de levée de la premiére pelletée de terre aura lieu dimanche, 7@me avenue est, pour marquer le début travaux entrepris par cette des - coopérative pour réaliser 27 logements unifamiliaux. La SCHL est heureuse de participer ace projet, qui permet au gouvernement du Canada de respecter l’engagement qu'ila pris d’améliorer les conditions de logement des Canadiens. ®SCHL _tout compris de * Sébastian et de son secret, Portrait Le Soleil de Colombie, vendredi 6 avril 1984 —13 Concerto pour Chef et orchestre Venir en visite privée en Colombie britannique pour voir sa soeur malade et se retrouver au pupitre du Symphonie Canadiana - pour une tournée de deux semaines a travers la province, ¢a c’est le destin du chef d’orchestre. Mais accepter de idiriger des concerts dans les écoles quand on a 80 ans, quand on a tra- vaillé avec Bruno Walter et Richard Strauss et quand on a été pendant vingt ans le chef de l’Opéra de Paris, ¢a c'est signé Georges Sébastian. «La musique reste la musi- que, dit-il. J'ai eu autant de plaisir a diriger cet orchestre de 23 musiciens qu’a travailler la Tétralogiede Wagner avec 110 instrumentistes. L’émo- tion demeure aussi ... cardia- que, méme s'il y a des petits aménagements a faire. D’ail- leurs, nous avons joué la symphonie en La majeur de Mozart et il n’y a pas plus haut que ¢a». Voila vous avez Georges lenthousiasme. Alors qu'il a vu naitre ce siécle ou presque (il est né a Budapest en 1903), il parle encore d’avenir et d’organiser une grande tournée au Canada. Pour tout dire, son age, il n’aime pas beaucoup qu’on en parle. «C’est une question pour la police, pas pour la musique», explique-t-il en tirant délibérément sur sa Par Jean-Francois Fournel Eléve de Bartok, assistant de Bruno Walter et confident de Strauss,Georges Sébastian vient de diriger sept «petits» concerts en Colombie britannique. Il nous a confié un peu de ce fameux «don du bras» sans lequel il n'y a pas selon lui de véritable chef d’orchestre. vre et leur volonté de la travailler de l’intérieur pour se rapprocher le plus possible de l'esprit du compositeur . Or,la multiplication des interpréta- tions et le foisonnement des enregistrements apportent au contraire une approche exter- ne qui n’aide pas les chefs dorchestre a travailler en pro- fondeur.» De plus, sont arrivés dans le métier des gens qui n’avaient ‘rien a y faire. Geo: ges Sébastian appelle ¢a le «con- ducto rhume» et cite en exemple des concertistescom- me Yehudi Menuhin ou Pablo Casals qui ont voulu «tater de la baguette». «Yehudi Menuhin est toujours un trés grand violon, explique-t-il, mais le sens de la musique quil a dans les veines ne descend pas dans ses bras quand il dirige. Le don du bras, c'est une nature, on est d’abord né avant d’étre fait chef d’orchestre». Georges Sébastian a été les deux. Il a appris le piano, lorgue, le violon, le violon- celle, puis il y a eu «Fidelio» 4 l'Opéra de Vienne ou, a cing ans, assis sur les genoux de sa mére, il a découvert l’orches- tre. «Désle lendemain matin, jessayais de retrouver toute l’ouverture sur mon piano», se rappelle-t-ii. Si sa vocation restait a prouver, elle le fut quatre ans plus tard par Bela Bartok lui-méme. «Je passais cigarette. «Un chef d’orches- tre travaille jusqu’au bout de ses forces, j'ai vu de mes yeux Bruno Walter réviser comple- l'agence canadienne de I'habitation Canada Mortgage un concours pour l’entrée a l'Académie, raconte-t-il, et Bela Bartok était examina- Bde Soctte canacionne Go nit chet Woccioaes d'hypothéques et de logement and Housing Corporation Lthonorable Roniéo LeBlanc ‘Ministre i ss ces tement son interprétation de la troisiéme symphonie de Brahms alors qu'il avait 85 ans. Rien n’est plus dyna- .-Mnique, mobile ni plus sensible a l’époque que I’'interprétation d'un chef d’orchestre. Richard Strauss disait tou- 3 jours : trente mouvements différents pour la méme oeu- vre sont justes a condition quiils respectent la vie inté- rieure du texte. Il y en a toujours un de trop, le trente et uniéme, et il ne reste plus alors qu’a se boucher les oreilles». Walter et Strauss, deux noms immenses qui revien- dront presque invariablement dans la bouche et les yeux souvent embués de souvenirs de Georges Sébastian. Des grands de ce monde et des rencontres spectaculaires, il en a pourtant connus beau- coup; il a trinqué avec Staline venu le. féliciter aprés un concert, découvert Maria Callas alors qurelle était encore «une jeune femme trés intimidée, plus que forte, avec des grosses lunettes» et il a partagé la baguette avec Toscanini. Mais personne ne _nourrissait, se la marqué aussi profondé- ment que Bruno Walter. «Il se souvient-il, d'un horizon musical, philo- sophique et métaphysique trés large; il vivait de musique comme son propre maitre Gustav Mahler le lui avait appris. Il a été décisif pour moi du jour ow je l’ai rencon- tré jusqu’a aprés demain». Quant 4a Strauss, contrai- rement a la légende des romantiques tourmentés, Georges Sébastian le décrit comme un compositeur génial, bien entendu, mais aussi comme un bon. vivant pétillant d’humour. Honneur supréme, lorsque Georges Sébastian a décidé de diriger la premiére d’aprés-guerre de «Salomé», le fils de ‘Richard: Strauss est venu lui apporter avant le concert une des baguettes avec laquelle son pére avait dirigé son propre opéra, comme le _ grand Richard Strauss le lui avait demandé sur son lit de mort ou presque. C'est une réalité qui lui fait mal, mais Georges Sébastian se résoud a admettre que l’époque des géants, ses mai- Poéme _ La vie au pénitencier La vie dans un pénitencier ¢a me fait vieillir, ca me fait aussi réfléchir. Quand je m’arréte a penser, je me demande si je suis oublié dans ce béton armé. _ Et puis je me dis non; je suis résigné. Ce n’est pas ma place car ici je me sens seul, trés seul. ' Pas seul comme quand il n’y a personne, mais seul comme i quand il n'y a pas quelqu’un. |fai beau me dire bah! un jour je sortirai, méme si je sais ‘que je ne veut pas revenir, méme s'il y a de mauvaises coincidences qui font qu’on se retrouve encore a la méme place, avec une plus grosse sentence, une plus grosse pénitence. C'est alors un coup de masse, puis je ferme les yeux je pense au passé, c'est comme un coup de pieu. Et si je pense a l’avenir, au jour ou je sortirai, c’est comme un coup d’espoir. Alors, s’ouvrent mes yeux, je suis encore tout seul dans un pénitencier ... Claude. \ tres, est révolue a jamais. . Hormis Karajan, il trouve la génération actuelle des chefs d’orchestre «plus techniques qu’émotionnels, plus superfi- ciels et surtout moins travail- leurs que leurs ainés». Pour- tant, on est loin de l’aigreur de vieillard cacochyme, 1] ne s'agit pas de montrer de la baguette un tel ou un tel, mais d’accuser purement et simple- ment un objet circulaire, en celluloide noire, le disque. «Grace 4 lui reconnait-il, un public neuf s'est ouvert a la musique classique et les ins- trumentistes ont pu_perfec- tionner leur technique. Cependant cette évolution n’a pas vraiment profité aux chefs d’orchestre. Ce qui a fait le génie des Walter, Strauss et Toscanini, ce sont leur com- préhension ‘éthique de !’oeu- teur. A la fin de l’audition, il m’a demandé si j'aimais jouer du piano et je lui ai répondu que j'adorais cette musique, mais pas l'instrument. Je pen- sais qu'il ne pouvait rien en sortir de grand; je voulais des océans de sonorités». — Et il les aeus. Tout au long ‘de sa carriére, il a dirigé la plupart des grandes oeuvres romantiques et enregistré tout alphabet du «A»d’Albeniz au «W>» de Wagner. Il a scruté des dizaines de partitions et passé des milliers d’heures en répétitions pour «transformer» Beethoven ou Mozart, c’est-a- dire qu'il les a fouillés au plus profond afin de les retrans- crire fidélement d’un coup de baguette magique. Et ca fait presque soixante dix ans que Georges Sébastian exerce ce pouvoir exorbitant. - Le Fédéral verse 174 millions de dollars a la Colombie britannique | OTTAWA — M. Marc Lalonde, ministre des Finan- ces, a annoncé aujourd’hui le versement d'un aiement fédéral de $174 millions a la Colombie britannique dans le cadre du programme de sta- bilisation des recettes, pour compenser une baisse des recettes de la province en 1982-83. M. Lalonde a déclaré que le versement s’ajoute aux importants transferts en espé- ces et en points d’impéts qu’effectue le Gouvernement du Canada a la Colombie britannique, totalisant plus de $2.2 milliards au cours de l'année courante. Le minis- tre a affirmé : «Les trans- ferts du gouvernement fédé- ral représentent plus d'un quart de l'ensemble des dépenses du gouvernement de la Colombie britannique.» C'est la premiére fois depuis linstauration du programme de stabilisation fiscales en 1967 qu'une province bénéfi- cie d’un tel paiement. Selon M. Lalonde, le fait que la Colombie britannique soit la | premiére province 4 recevoir un paiement dans le cadre du programme, souligne l’impor- tance-de ]’appui qu’apporte le fédéral a cette province. Un paiement initial de $80 millions sera affectué mainte- nant, et. le solde des $174 millions sera versé l’an pro- chain, lorsque les données fis- cales Pn bccn seront disponibles. : La stabilisation, qui est au nombre des dispositions des arrangements fiscaux entre le fédéral et les provinces, a — objet d’octroyer une aide fédé- rale 4 toute province dont les recettes propres diminue- ‘raient globalement une année sur l'autre. Les recettes visées comprennent les principales taxes prélevées par les provin- ces, plus tous paiements de péréquation auxquels une province serait admissible. Ne al cere