mf | ¥ Riis sins Sa oe og cs ee ne LES SS? LEIL Le vendredi 26 septembre 1997 3 La francophonie, la force des liens ! Entamé avec la campagne d’identification, la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB) poursuit ses efforts afin de rejoindre la population provinciale de langue francaise en faisant la distribution d’un questionnaire. Ce sondage d’opinions permettra de mieux cerner la réalité du Franco-Colombien vivant en milieu munoritatre. Tracer le portrait du francophone de la Colombie-Britannique n'est pas tache facile et il est prioritaire que tous et chacun mette la main a la pate pour se dire un peu plus, pour s’écrire et faire partie de cette force que constitue la francophonie britanno-colombienne. Le Soleil de Colombie-Britannique, qui est en soit un outil de cette force et présence francophones d'ici, a demandé 4 quelques-uns de ses lecteurs et lectrices : Qu’est-ce que ¢a signifie pour vous étre francophone en Colombie-Britannique ? « Je n’ai pas le sentiment que le sens de la communauté francophone est assez dévelop- pé en Colombie-Britannique. Je crois que le probléme vient du fait qu’on vient de tellement d’endroits, de pays différents, qu'il est difficile de définir le francophone. Moi, je viens de la région parisienne et la culture québécoise, par exemple, m’est complétement étrangére. Etre francophone pour mol, c’est ce que j’ai apporté de la France dans mes bagages. » }—~ seeeeMichéle Lenoir (Nelson) « Méme si dans ma vie de tous les jours, jen viens presque 4 oublier que je suis francophone, pour moi, il est vital que je me sente faire partie de la famille canadienne. Nous sommes Pun des peuples fondateurs et je suis tellement fier d’entendre parler francais autour de moi. Je suis natif de Saint-Boniface et ma.mére s’est battue toute sa vie pour que l’on puisse garder notre héritage francophone et notre culture canadienne francaise. C’est certain que dans ma vie, j’ai quelquefois pris un autre chemin et je ne me suis pas soucié autant de parler frangais, mais quand j’ai eu des enfants, c’est devenu moi de primordial pour retourner a mes sources et faire _tout ce, qui était en mon ~ possible pour que mes enfants puissent parler en francais avec leurs grands-parents. » Marcel Vézina (Vancouver) « C’est pas tous les jours faciles. Mes enfants vont & Pécole au programme frangais. Quelquefois, je trouve qu’ils sont privilégiés, & cause du petit nombre d’éléves dans les classes et lattention, plus humaine pourrais-je__ dire, qu’ils regoivent. D’un autre cété, les ressources humaines et matérielles, je parle pour les années précédentes, sont la plupart du temps limitées. Pour un parent, |’éducation de son enfant est essentielle. Mon mari est anglophone et quand notre fils Colin a commencé & des comportement, j’ai dG convain- avoir problémes de cre mon mari que |’école en francais ou ’école en anglais ne changerait rien au probléme. C’est ca qui est le plus dur pour moi. Quand tout va, les francophones sont bien acceptés. Aussit6t qu’un petit probléme se pointe, c’est la faute aux francophones. Je viens du Québec et chaque fois que je veux défendre mes droits de francophone, ¢a me retombe dessus. Certaines personnes me disent alors : “ Si tu n’es pas contente, retourne au Québec. ” Pour moi étre francophone ici, ¢’est pouvoir vivre comme il me plait et étre respectée pour ce que je suis. » Claire Miller (Abbotsford) « Je suis venue m’établir ici, il y a environ 2 ans, c’était pour m’adapter. J’ai trés peu d’amis francophones et parle rarement en francais. Méme si je ne suis pas trés vaillant du cété de la revendication ou de la politique, je suis fier que le Canada soit un pays bilingue et que le frangais soit une langue officielle. J’appuie morale- ment, si je peux dire, ceux qui défendent les des francophones. Etre franco- droits phone pour moi, c’est pouvoir Abonnez-vous OQ 35$+ tx pour 1 an Prénom au seul hebdomadaire de langue francaise : en Colombie-Britannique Adresse QO 60$ + tx pour 2 Nom _ rates a8 LE s(_)LEIL Ville Code postal Tels: QO) Ci-joint un chéque Prov. dire que mes parents et mes grands-parents étaient franco- phones et que mes petits- enfants le seront aussi. » Louis-Joseph Bienvenue (Kelowna) PROPOS RECUEILLIS PAR JOHANNE CORDEAU Le Soleil de Colombie-Britannique 2405-1177, Hastings ouest Vancouver C.-B. V6E 2K3 TEl. : (604) 609-6611 Téléc. : (604) 609-6612