NOS AFFAIRES C’est aussi sa fierté. Selon un rap- port du Conseil des Sciences, le secteur de la technologie de 1’in- formation occuperait maintenant avril 1991 _- TEE EE La Colombie-Britannique est la seule province ayant réussia diver- sifier ses marchés d’exportation de facon significative. D’abord, page 4 Sur lascéne nationale, depuis 1982 notre province a accru son indépendance envers les provinces de 1’Est. Ainsi en 1985, pour la premiére fois, nos Classification industrielle (services exclus) $ million ye Forestrie 15000 _] a 12505 ES Tourisme 12000 | [E:] Mines EA Prod. alimentaires transformes 9000 a4 HE Technologie A de Vinformation 6000 | Pétrole raffiné 3974 pak es 2789 E] agriculture 3000 alies x Sees Lf aN) 1680 1519 1164 o x importations inter- nationales surpas- sent l’achat de pro- duits de source québécoise et on- tarienne. Ces améliorations nous permettent- elles de crier vic- toire? Nous avons bien gagné quel- ques batailles, mais pas. encore la guerre. L’économie idéale est celle qui ne décline pas en pé- riode de récession, c’est-a-dire que l’économie' est le cinquiéme rang dans la struc- ture industrielle, talonnant le secteur de la transformation des denrées alimentaires. Lorsqu’on examine le tableau ci- dessus, il semblerait que la Colom- bie-Britannique a passablement de succés dans son initiative de di- versification économique. Les sta- tistiques en période d’expansion économique démontrent bien que la Colombie-Britannique a solidi- fié sa base économique, financiére et industrielle. Pendant les deux années précédant la présente réces- sion, notre performance fut la meilleure de toutes les provinces canadiennes. x Notre province fut la seule a déposer un budget fiscal non défi- citaire et cela deux ans d’affilée! Entre juillet 1988 et juillet 1989, l’emploi en Colombie-Britannique s’est accru de 6% alors que la moyenne canadienne n’était que de 2 %. ‘pose de revenus es- notre province appuya l’entente de libre échange bilatérale entre le Canada et les Etats-Unis pour s’assurer que les portes vers le marché de la céte ouest améri- caine demeurent bien ouvertes. Ce marché, qui comprend 35 mil- lions d’habitants structurée de telle sorte qu’elle estcapable d’absorber les facteurs négatifs qui la bom- bardent en période de contraction. Imaginez! Une économie 4 l’épreuve des récessions! L’analyse des statistiques les plus récentes montre que l’économie NOS AFFAIRES (plus que l’ensem- ble du Canada) dis- timés 4 700 milliard de dollars. En méme temps qu’elle s’assurait une ouverture vers le Sud, la Colombie- Britannique déve- loppait des relations commerciales avec les pays asiatiques. Aujourd’hui, nous exportons autant 41% Exportation par marché 3%_. Autres vers nos voisins américains qu’a travers l’océan Pacifique. ae locale est encore loin d’étre a l’épreuve des récessions. En 1990, i OS EE a eee PE iat a 2 ee ee la valeur des livraisons de produits de la Colombie-Britannique a dé- cliné de 5.1% alors que la moyen- ne canadienne déclinait de 3%. Cela signifie que notre province est encore sensible a la dété- rioration des conditions économiques sur les scénes domestique et internationale. La présente récession affecte sérieusement notre économie. Ce qui signifie que nous n’en sommes qu’au début de nos efforts de di- versification économique. Mais il n’y a pas que des signes négatifs. La récession a mis beau- coup plus de temps pour s’implan- ter en Colombie-Britannique que dans les provinces de |’Est. Non seulement prévoyons-nous une récession de plus courte durée sur la cOte ouest mais aussi une réces- sion moins intense. Ces signaux suggérent une plus grande immu- nité aux virus récessionistes. Il semble donc que nous soyons sur la bonne voie mais ce serait une terrible erreur de penser que la tache est maintenant terminée... Secteurs prometteurs Dans quels domaines industriels devrions-nous concentrer nos ef- forts alors? D’abord le secteur tertiaire aussi connu comme le secteur des ser- vices. Parce que les services ne résultent pas en bien économique visible (il est difficile d’échapper un service sur son pied), les indus- tries opérant dans ce secteur ont été sujettes a la discrimination, 1’emphase allant aux biens de con- sommation. Plusieurs économis- tes classiques entretenaient la no- tion que seule la production de biens tangibles apportait richesse et progrés économique. Par conséquent, la diversion de res- sources physiques et humaines vers les services était considérée comme non productive et dangereuse pour avril 1991 le progrés économique. On retrouve cette conception dans les oeuvres d’Adam Smith par ex- emple, et plus tard dans ceux de Karl Marx. Récemment, on a commencé a comprendre que la page 5 dans le secteur des services diminua de 1% alors qu’il dimi- nuait de 13% dans le secteur des biens de consommation! Cette ca- ractéristique en fait un secteur pri- vilégié pour la diversification. Emploi par secteur des biens EF Péches 883 Fabrication [J Construction Esl Forestrie EE Ind. miniére Agriculture [J utilités prospérité nationale pouvait naitre d’activités autres que le dévelop- pement des secteurs primaire (foresterie, mines, agriculture) et secondaire (transformation indus- trielle). Depuis les années 1950, le secteur des services a dominé le secteur des biens tant en revenu qu’a lemploi. Cette domination qui continue de s’accroitre fait qu’aujourd’ hui le secteur des ser- vices représente 67% de notre produit provincial brut et approximativement 75% de tous les emplois. En outre, on aconstaté que les ser- vices étaient moins sensibles au cycle expansion-récession que les industries de biens. Pendant la récession de 1981-82, l’emploi Les experts disent que pour de- meurer compétif sur la scéne na- tionale et internationale et con- server notre niveau de vie élevé, il est impératif de diriger notre éco- nomie vers des secteurs de pointe, des secteurs ou le «know-how» devient un attribut compétitif au méme titre que le capital et la main- d’ oeuvre. Il devient de plus en plus difficile d’accroitre la productivité du travail et du capital. Par conséquent, les économies globales essaient de surpasser la compétition en augmentant la productivité totale par!’intégration de connaissances uniques 4 leurs moyens de production. Les technologies nouvelles de 770, boul. Pacific sud Vancouver C.B. V6B 5E7 André Gour est analyste de la politique économique au "Ministry of Development, Trade and Tourism" secteur de la diversification économique. Tél : (604)660-3986 Le Soleil de Colombie Vendredi 26 avril 1991