s ban 0 ak A ee al a an g WZ 2 = Zita LIM Courrier de 2éme classe Second class mail N° 0046 VOL17No6 VENDREDI ler JUIN 1984 —_ Le seul journal de langue frangaise de la Colombie britannique’ 30 cents Société francophone r~ Le métier d’un francophone Les jeunes de Victoria Par Jean-Francois Fournel La Société francophone de Victoria marche bien dans lensemble et offre beaucoup aux jeunes. Un peu moins aux anciens. Pour certains, il faut absolument combler ce fossé. Pour d'autres, la Société est seulement un organisme parapluie qui n’a pas a superviser toute la vie en frangais de Victoria. Une tente francophone tou- te la semaine au Festival du port, les soeurs McGarrigle (chanteuses québécoises) le vendredi en début de soirée et la cinquiéme édition de «La Chaise rouge», le cabaret francophone pour la finir, les jeunes francophones avaient de quoi faire la semaine derniére a Victoria. C'est comme ¢a toute |’an- née. La Société francophone de Victoria se tourne essen- tiellement vers les jeunes et les enfants. C’est suffisamment rare dans franco-colombienne, Kelowna mis a part, pour étre noté. A Ie la communauté. l’automne dernier un groupe de mamans et d’enfants trop jeunes pour l’école se sont réunis pour monter une piéce de théatre qu’ils ont présen- tée a l’arbre de Noél de la Société, en décembre. Le groupe des guides et jeannet- tes a démarré en janvier, les enfants . peuvent profiter toutes les semaines de cours de judo et les «un peu plus grands» peuvent jouer a la balle molle. Enfin, un groupe d'enfants vient une fois par semaine a la Société pour que les méres ne travaillant pas puissent se rencontrer et les enfants jouer ensemble. Bref,' il y a de quoi faire, sans compter le fameux caba- ret, le cate comme on l’appel- ici, qui est un succés indiscutable : une centaine de participants a chaque fois, sauf la derniére. Mais voila, si la Société francophone de Victoria offre beaucoup aux jeunes, elle pro moins aux plus agés. Résultat, un certain Les libéraux font le forum Par Jean-Francois Fournel Les sept candidats a la chefferie du Parti libéral ont tenu samedi dernier a Vancouver un forum devant lusieurs centaines de mem- res du parti. Le sujet du colloque était la place du Ci dans le monde, l’ave- nir du bassin du Pacifique, le désarmement ... Plus quel- : qs dizaines de promesses 8 tous les domaines des- tinées a convaincre les indé- cis d’ici la convention du Parti qui aura lieu du 14 au 17 juin. Donald Johnston en avait presque les larmes aux yeux. Comme ses six concurrents a Suite en page 2 Paciféte 84 finalistes Les demi-finalistes de Paciféte 84 pour les arts visuels ont été choisis same- di 27 mai. Il s’agit de Berg (Vancouver), peinture sur huile, de Michéle Bellefeuille — Vogel (Pritchard), photo- graphe, de Serge Dubé (White Rock), aquarelle, de Dominique Gagnon (Vancouver), sculpture sur pierre, de Lor Lapointe (Vancouver) , pastel en craie, et Robert Vignola (Winfield) , sérigraphie. Ces six noms ont été sélec- tionnés parmi vingt artistes inscrits au concours par un jury composé de trois person- nes : Geneviéve Lemarchand, Louise Ruffo et Marta Suchy. Les artistes choisis auront une exposition de groupe de leur travail qui commencera le jour du gala provincial des Arts de la scéne, le 22 septembre 1984. Les six demi-finalistes des Arts ‘de la scéne n'ont pas encore été déterminés. 23 ‘participants inscrits présente- ront dix-sept numéros aux auditions qui se tiendront les 2 et 3 juin a Vancouver. Le jury de trois personnes sera com- posé de Rémy Boucher (juge au Conseil des Arts a Ottawa), Georges Lafléche (journaliste 4 Radio-Canada et musicien lui-méme) et Suite en derniére page La moitié des demi- sélectionnée Bernard Turgeon (professeur de chant a l'Université de Victoria). Les - sélections seront menées en fonction de deux catégories, Arts de la scéne populaires (chan- sons ...) et Arts de la scéne classiques (opéra ...), dans chacune desquelles trois can- didats seront choisis pour pré- senter leur spectacle au cours du gala provincial. Diici 1a, ces six demi- finalistes suivront fin juin une session avec un _ conseiller artistique qui les aidera a améliorer leur spectacle. Comme lI’an dernier, les six sélectionnés pourront disposer Suite en derniére page La Grosse Valise Par Annie Gr: Les profs au r «Je crois que Phistoire se situe dans le futur, peut- étre dans des millions d’années, lorsqu’on ne parlera plus du tout mais qu’on parlera avec = le du 8 le ce shies stes», a commenté a la fin ’Ecole Anne Hébert de Vancouver. Lorsqu’on ne parlera plus et lorsque les profs seront programmés ... ‘Le spectacle «Le bon, la vite et le plus lent» avait attiré plus de trois cents éléves de deux écoles de Vancouver, lécole bilingue et Anne Hébert. Comme I’a si bien dit un critique de Montréal, la piéce aurait da s’intituler «Comment apprivoiser et déprogrammer sa maitresse © décole». La Grosse valise, troupe de théatre montréa- laise fondée il y a 8 ans, maintenant renommée dans tout le pays, a entre- pris dans notre province une gree tournée, puisqu’elle a éja traversé la Colombie bri- tannique de long en large. Sur la scéne, tirés de la grosse . valise, des pupitres faits de boites de carton inégales, remplies de cachettes , un tableau noir aux signes bizar- res et extra terrestres, un cadran avec bande magnéti- que ..., trois éléves et leur maitresse. Bien banal me direz-vous, on en a déja vu d'autres. Mais ici sur la sctne «du bon, de la vite et du plus lent», les masques blancs rigi- des de fibre de verre et les gestes (non, la Grosse valise ne fait pas de mime mais du théatre gestuel) en plus de la bande sonore apportent une ~ pédagogie ov petits et programme graads S€ retrouveront. Qui n’a jamais révé ou fait l’école buissonniére pour aller pé- cher? Une histoire trés simple, «un bon», le chouchou de sa La Grosse valise en tournée en C.B. maitresse, «la vite», l’énervée quoi , ou comme dirait le médecin de famille «nous . avons 1a une enfant bien nerveuse», et «le plus lent», Suite en derniére : Il est pilote d’hélicoptére et peut vous embarquer, lui ou un de ses asso- ciés, pour un petit tour dans les airs de Victoria. Mais il peut aussi vous emmener beaucoup plus loin, et pas forcément en hélicoptére. La compagnie de Pierre Coté ambitionne ni plus ni moins que d’offrir l’aventure et la vie sauvage de la Colombie britannique. A prix modi- ques ou non, Pierre s'adap- te a la demande. Si vous venez le voir sans projet précis pour vos vacances, mais avec des envies de nature et un porte-monnaie un peu plat, il peut vous concoc- ter quelques jours en bateau a destination d'un coin inhabité, péche, plon- gée sous-marine et cours de cuisine de mer 4 l’appui. Aprés ce voyage en mer, il vous reste deux ou trois journées de congé a meu- bler, Pierre vous emméne a pied, en avion, en bus (selon votre bourse) faire du canoé dans le Yukon ou de la montagne dans le Nord de la province. Par contre, si vous avez beaucoup de temps et d'argent, il se débrouille- Ta aussi. Ce sera miro- bolant, mais ne lui deman- Pierre vend l’ Aventure Par Jean-Francois Fournel dez pas de vous organi- ser une croisiére sur un «Bateau d’amour» dans les Caraibes. Ce n'est pas le genre de la maison. Pierre vend la nature, le plein air et rien d’autre. Et encore a certaines conditions. «Nos guides avertissent _les clients qu’ils devront res- pecter la nature», souli- gne-t-il. Les guides, pas Pierre, ni sa femme Rachel ni son copain et associé Michel, qui restent a Victoria. Le principe d@IHST (Island. Hopper Safari Tours), c'est de faire confiance aux spé- cialistes. «Tu veux faire de la plongée, du raffting ou de la planche a voile sur un lac sauvage, je m’occupe de trouver la compagnie la plus qualifiée et la moins cher, explique Pierre, con- fortablement installé dans sa combinaison de _ vol flambant neuve. II pour- suit : «Je suis en contact avec une véritable banque de données du tourisme». Voila sans doute le secret de la compagnie de Pierre. Un secret qui n’a pas encore fait ses preuves (IHST vient de démar- rer), mais qui promet beaucoup. Déja, son projet a l’'appui du ministére pro- Suite en derniére page A la suite du colloque du Parti libéral de samedz 27 mai (votr article «Les libé- raux font le forum»), Jean Chrétien a voulu aller passer son dimanche. a Victoria. Ilya été accueilli par ses partisans, mats ausst par des membres de Western ‘Canada .. Concept, une organisation qui préne le séparatisme de l’Quest du Canada et soutient que la question du bilinguisme va _toucher bientét la Colombie bri- Les chiens aboyent... tannique comme le . Manitoba. Pour bien montrer leur désaccord, a Jean Chrétien, le seul 0- me de la course a la chefferie libéral, ils avaient installé une pancarte au dos de l’un de leurs adhé- rents : «Je suis un chien, pas une grenoutlle», aver- tissatt Uannonce. Jean Chrétien ne s’en est pas ému outre mesure : les chiens aboyent, la caravane passe ... Oncle Archibald