= hs Win Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 17 mars 1995 - 2 Un comite sans hommes J'ai fait un cauchemar la longuement. D’une part, les nuit derniére. J’ai révé que nous _militants de nos associations sont étions trois personnes: Héléne en grande majorité des femmes. Peronny, Yseult Friolet (gentille | D’autre part, c’est une revanche amie que je connais depuis n’est-ce pas? longtemps) et moi, a proposer des Seulement, moi, homme, noms pour le comité-clé de notre je n’ai aucun confrére sur le avenir. Nous en avons parlé, au Comité. Soleil, de ce comité de concertation Je n’ai plus a faire les provinciale qui négociera, tt ou preuvesde mon égalitarisme, mes tard, ume entente Canada- amies de Réseau-Femmes communauté, entente quiréglera Colombie-Britannique le savent. notre existence pendant J’espére vivre un jour dans un longtemps. monde ow nos soeurs, nos méres, Dans mon mauvais réve, nos filles, nos partenaires nous avons trouvé, 4 trois, douze pourront recevoir un salaire égal, membres choisis bien sir pour _rentrerseulelanuit etéleverleurs leur compétence et leur _ filles dans la dignité, partout au monde. Je continuerai a lutter pour cela avec d’autres vrais hommes, les vrais de vrais, ceux qui aiment et chérissent les femmes, dansle respect, la dignité et ’égalité. En attendant, je propose un geste au Comité. A elles de le trouver : un comité consultatif des hommes? Une démission pour céder la place 4 un homme? L’addition, tout simplement, de deux ou trois hommes a Ia liste des membres, car rien ne nous identification avec les régions et les secteurs. Douze personnes qui seraient NOUS auprés de tout le Canada. Et, horreur, nous nous sommes rendu compte que tous les douze étaient des hommes, que. la moitié de notre communauté de langue et de culture restait sans représentation. Je me suis éveillé en criant... Et c’est vrai. Seulement, les douze membres du vrai Comité sont des femmes. Pas un seul hommen’a été présenté, ni pas les associations régionales, nipasles oblige a nous en tenir a douze. secteurs. Et, supréme ironie, Dans mon cauchemar, les comme groupe-cible, ona choisi hommes étaient horrifiés par cet les femmes. Félicitations Réjane, état de chose. Les femmes vont- tu seras superbe. elles répéter les erreurs du passé? Jenailonguementdiscuté Sommes-nous condamné(e)s a aujourd’hui, avec la sympathie _1’inégalité 4 tout jamais? d’Yseult... Elle nie en 6étre troublée, mais nous en avons parlé Nigel Barbour TTE TRIBUNE LIBRE VOUS APPARTIENT Le systeme éducatif en Amérique du Nord Quelles sont devenues les priorités del’ éducation au Canada? L’éducation, dés le plus jeune age pour un enfant, est grandement influencée par le phénoméne télévision. Quel enrichissement, quel progrés fulgurant que ce monde cinématographique qui, grace a un nombre de canaux surmultipliés, nous permet de nous tenir a 1’ affiit de tout, 4 tout moment, a travers le monde. C'est aussi, pouvoir choisir entre le super film, le match de hockey, les recettes de cuisine, le soccer en Europe ou les nouvelles du jour, le programme communautaire... tout cela, rien qu’en appuyant sur une télécommande sans décoller de son fauteuil. La plupart des adolescents ne sont plus concentrés sur l’instruction et les valeurs de la vie qu’on devrait leur inculquer dans les établissements scolaires. Il n’ya qu’a les regarder et les interroger. Ils savent, pour cause, qu’ils auront la possibilité de rester aux études, ou d’y retourner, jusqu’a l’4ge de 25-30 ans ou méme 60 ans s’ils le désirent. Le réle de 1’éducation parentale, aussi, ena pris un sérieux coup, considérant le comportement stéréotypé qu’adoptent la plupart des jeunes adolescents pour paraitre intéressants et 4 la mode aux yeux de leurs camarades. Est-ce vraiment un service de jouer a la «maman-copine» ou ‘au «papa-copain», plutét que de se faire respecter et considérer comme de vénérables parents? L’éducation, du jardin d’enfant a l’école primaire et secondaire, existe toujours, c’est un fait, mais que représente-t-elle par rapport a l’éducation d’il y a 20 ou 30 ans? C’est la question! Les jeunes dela précédente génération avaient certainement plus d’atouts et des idées plus claires quant a l’issue d’un enseignement secondaire ou collégial. Hs avaient a choisir entre un métier ou la poursuite de vraies études supérieures. Le contexte économique et social était néanmoins plus réaliste cette époque... Mais qu’appelle-t- on les études dans notre Canada actuel, est-ce réellement commecela devrait 1’étre, un tremplin a une carriére professionnelle, un bagage suffisant pour l’avenir? Etudes, formation, université sont devenues synonymes de préts financiers, vie sécure, avantages sociaux, temps libre pour le sport... De nombreux techniciens, ingénieurs, chimistes, chercheurs, etc. sont arrivés au Canada entre 1960 et 1975, ils ont contribué au grand boom industriel du pays, qui était 4 cette époque un des tout - premiers pays producteurs au monde. A ’époque de <«la Providence» quenous avons relatée, un résident canadien, qui se présentait avec une ferme envie de travailler ou de la «matiére grise» profitable, pouvait contribuer naturellement au développement du pays alors en croissance. Les diplémes n’étaient pas préfabriqués et le savoir-faire passait avant tout. Mais nous sommes en 1995 et en étant réaliste, on S’apercoit vite que la lutte contre le protectionnisme des études est impossible. Que faire contre cette nouvelle industrie des diplémes bidon? : Comme le disait un haut fonctionnaire québécois aujourd hui a la retraite : «Que de savants... ignorants, de nos jours!» Stéphane Chouvet Envoyez-nous |’information régionale de la semaine ef gagnez un abonnement de trois mois au Soleil! Vous habitez en région? Faites-nous parvenir un ou plusieurs articles sur la culture, la politique, ete. L’information de la semaine sera publiée dans notre nouvelle page «En région» et son auteur(e) gagnera un abonnement de trois mois au journal. Clin d’oeil HARBOUR DANCE | CENTRE Classes pour adultes, débutants & professionnels. Ballet, Jazz, Hip-Hop claquettes. Location de Studios. Ouvert pour les Fétes de Paques. Ecole d'été du 17 au 29 juillet 1995 HARBOUR DANCE CENTRE 927 Rue Granville. Vancouver, B.C. V6Z 1L3 Tel.: 684-9542 Fax: 684-3253 POUR QUE LE MONDE TOURNE PLUS JUSTE DEVELOPPEMENT ET PAIX DRAIN SbR LAUTORODTE DELINFORMATION.. — ._ A VIE —M PRIVEE MENACEE? BEN VOYONS Le Suleil de Colombte-Britannique sass=i Président-directeur : Jacques Baillaut Rédactrice en chef : Héléne Peronny Infographisme : Suzanne Bélanger Correcteur: Vincent Vézina. Tél : (604) 730-9575. Fax : (604) 730-9576. Impression : Horizon Publications OPSC.M ase | Membre de I'Association — de la presse francophone Administration et gestion : Sandrine Lejeune Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs : Claudine Lavallée, Marielle Croft, Catherine Lannoy, Sara Léa, Nigel Barbour, Marie Michaud, Johanne Cordeau, Richard Beamish, Gaston Morin,Stéphane Maher, Jean-Claude Pitre, Andrew Peterson, Jacques Clau. Ouverture du journal : 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil. 1645, Seme avenue Ouest, Vancouver, C.-B., V6) INS. 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