boat RETIN: pa” Sen See WIZ Ln 74 2 Changement de cap Réjean Poirier, le nouveau directeur artistique de la Troupe de la Seiziéme, a présenté a l’ Assemblée générale ses projets dans histoire de la Troupe. ‘fai un principe sur une ‘compagnie en milieu mino- ritaire, affirme Rejean Poirier. Pour moi c’est un ser- vice public puisqu’elle recoit des subventions. Elle doit donc faire une démarche d’ouver- ture et proposer de meilleurs _ services. Par ailleurs, dans le cas de la Troupe de la Seiziéme, elle doit s’inscrire dans la ligne de développe- ment de la communauté franco-colombienne”. Dés lors, et étant donnée la situation actuelle de la troupe - (finances délicates, échec dela derni@re production, le Sea Horse), Réjean Poirier a dé- rendre, comme il le dit, la Par Annie Granger Ca a commencé avec la -traditionnelle soupe aux pois, suivie de la tourtiére et du pouding chémeur, d’une ex- plication sur les cottumes québécoises, d'un film de l’Office national du film et enfin de la danse avec l’orches- tre de Claude Giguére. ' Le “Mount Pleasant Neigh- borough House” offrait pour la premiére fois une soirée québécoise et siirement pas la derniére étant donné les cent trente-cing personnes venues, cidé de réagir. Son but est de © pour les années a venir. La spécialisation dans le domaine du théatre pour enfants qu'il préconise, marque un tournant compagnie “non pas rentable mais viable”. Sur le plan financier, un redressement s impose estime-t -il. Les revenus gagnés (c’est a dire autre que les subventions) n’ont pas augmenté, le budget non plus. “Il faut donc envisa- ger l'avenir en termes de marché, _précise _Réjean Poirier. Le seul marché dispo- nible est celui des €coles et s'inscrit dans le domaine du développement de la langue francaise, notamment avec l’immersion. L’avenir, il est 1a. Et j'estime qu’une compagnie pour adultes n’a pas d’avenir pour le moment”. cA ' Enmisant sur le théatre pour enfants, Réjean Poirier a deux anglophones et francophones et toutes celles 4 qui on avait refusé l’entrée faute de place. Ce centre communautaire, qui se trouve dans un quartier ov la prostitution, la crimina- lité et I’'alcoolisme sont chaque jour présents, veut faire se rencontrer les differentes com- munautés ethniques qui vivent l'une a cété de l’autre sans se parler. C’est ainsi qu’aidée de ns la tradition Jean-Robert Faure,président , et Réjean Poirier. idées. La premiére est de développer l’auditoire de la troupe (les chiffres montrent que l'affluence est en baisse réguliére, et les derniéres Sino gytg ta sipers eet fait découvrir une culture différente: Sri Lanka, in- dienne, amérindienne, vietna- mienne, salvadorienne et ce soir-la québécoise.““Oui,nous avons de nombreux franco- phones qui visitent le centre”. Comme I’argent n'est pas en abondance, madame Tuzi fait appel a l’organisation ethni- que qui met ses recettes de cuisine 4 sa disposition, qui dizaines de volontaires, Marisa ~ trouve de quoi faire danser ou Tuzi, directrice du centre, a monté des soirées multicultu- relle qui, une fois par mois, faire chanter, enfin de quoi faire passer la soirée en beauté. Et c’est la vingtaine de volon- taires qui cuisinent, les pro- duits étant trés souvent donnés gratuitement par les commer- cants du quartier. Dans le cas de la soirée québécoise, Marisa Tuzi a approché “Le Coin” qui est maintenant l’organisme offi- ciel pour les nouveaux venus francophones 4 Vancouver, et c'est lui qui a tout organisé et recruté la cuisiniére en chef France Lacroix, qui s'est sur- passée avec les cent trente-cing tourtiéres, a demandé a Francois Savard d’animer la- soirée, a l’orchestre de jouer etc... Une vente des tourtiéres aux enchéres a permis au centre de recevoir plusieurs dizaines de dollars. Le Coin (Centre d’orientation et d’in- formation pour les nouveaux- venus) a réussi sa premiére . sortie au grand jour. Pour obtenir des renseignements sur © le Coin, appelez Thérése Jourdain, l’4me en quelque sorte de ce nouvel organisme, au 266-5170. piéces pour adultes ont attiré moins de 300 spectateurs). La deuxiéme est de trouver dans ce vivier de nouveaux talents et Suite page 10 Beaucoup l’ont qualifi¢e de “décision historique”. Cette décision, c’estcellequ’a prise le 18 juin la Cour supréme du Canada de déclarer non-cons- titutionnelles presque toutes les lois du Manitoba parce qu’elles n’existent qu’en an- glais. 4500 lois, soit environ 22,000 pages de textes, néces- sitent donc une traduction. La Cour s’est gardée de fixer des délais et une date limite. Mais dans son jugement, ren- du a l’unanimité, elle avertit que les lois ne pouvaient rester -en l'état que pendant “une période minimum”, le temps de les traduire, de les actuali- ser, de les imprimer et de les rendre public. Les juges ont mis en avant le manque d'informations qu'ils possé- daient sur le travail a fournir et le nombre de_ traducteurs disponibles pour expliquer cette absence de date limite. La décision de la Cour a été prise dans le but de se conformer a J Acte du Manitoba, signé en 1870 et qui officialise ’appartenance de la province au Canada. Les juges ont invité le gouverne- ment du Manitoba et le gouvernement fédéral a venir se présenter 4 eux dans 120 jours pour déterminer quand la province devra s’assurer que les droits constitutionnels de sa minorité francophone sont res- pectés. “C'est une victoire com- plete”, a déclaré Joseph Magret, professeur de droit _ Suite page 10 7 i Courrier de 2¢me classe Second class mail N° 0046 VOL 18 No 8 VENDREDI 21 JUIN 1985 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique 30 cents _ Troupe de la 16@me -Le métier d’un francophone Par Francois Bourboulon Iis sont huit, baptisés “Jeunes romantiques”, et leurs oeuvres sont présentées a la Galerie d'Art de Vancouver jusqu’au 25 aoat. Ces huit “Jeunes romantiques” travaillent tous 4 Vancouver, mais ils ne sont pas tous originaires de la Colombie Britanni- que. Parmi eux, on trouve un Albertain, une Onta- rienne, deux Anglaises et un Francais. A 28 ans, Philippe Raphanel réside ici depuis quatre ans, mais il avait découvert la céte ouest et avait été fasciné, Jeune romantique lui, le Parisien de pure souche par la nature, les foréts et la mer. Aussi, une fois ses études finies et diplémé de Il’Ecole Na- tionale supérieure d’art ap- pliqué, il plie bagages pour la Californie oi il passe une année avant de venir s'ins- taller 4 Vancouver. Ses études avaient porté sur la sculpture et le théatre, mais ses goits ’ 'aménent peu a peu a ne se consacrer qu’a la peinture. Tl en a fait son métier et, depuis 1981, a ses oeuvres 2 Vancouver mais