Economie La volx u début des années 1980, le gouvernement fédéral établissait la Fondation Asie-Paci- fique du Canada. Le mandat dévolu & cet organisme était clair. Il s’agissait d’aider les Canadiens & mieux comprendre Asie et de mieux faire connaitre le Canada en Asie. Au dit des” ~ans,..- les responsable s de la Fondation ont mis au point une foule de programmes. Que ce soit par le moyen moh expositions dart itinérantes, de séminaires pour les petites et les moyennes entreprises intéressées A exporter en Asie ou d’une trousse éducative sur |’Asie destinée aux professeurs du secondaire (fort bien faite dailleurs), la Fondation s’est employée a attirer Pattention des Canadiens sur cette vaste région du globe qui compte la moitié de la population mondiale. Une initiative récente de la Fondation, qui ne manquera pas d’étre profitable 4 long terme pour le Canada, consiste A faire la promotion du systéme canadien *éducation en Asie afin d’y recruter des étudiants. Les établissements d’enseignement postsecondaire font cruellement défaut en Asie et les nétres sont considérés parmi les meilleurs au monde. Le programme instauré par la Fondation, en collaboration avec. les établissements._ pest- secondaires et les gouvernements fédéral et provinciaux, commence a porter fruit comme le démontre Paccroissement du nombre d'inscriptions d’étudiants asiati- ques. Lorsque ces étudiants retourneront dans leur pays d’origine, ils seront plus & méme de comprendre et d’apprécier la situation du Canada et, on peut Pespérer, 6prouveront un certain attachement pour le pays qui les aura accueillis pendant leurs études. La présence de gens formés en terre canadienne facilitera la tache du Canada lorsque ce dernier voudra faire valoir son point de vue en Asie et percer les marchés de cette région, pour autant que ses produits soient de bonne qualité et bien adaptés aux besoins de ces marchés. Un autre programme offert par la Fondation a également donné la_ possibilité a des journalistes canadiens et asiatiques de voyager et @’étudier dun coté ou de Vautre du Pacifique. La Fondation a également —_ procédé a la compilation de données et d’études sur Asie. Elle met a la disposition du public de la documentation, disponible sur support informatique ou sur papier, portant sur une foule de sujets ainsi qu -un nombre considérable d’articles édu- cationnels, EAsisa= Que sais-je ? Pourtant, malgré tout le travail abattu au cours des quinze dernigres années, lAsie (sa culture, sa population, — ses structures politiques et éco- nomiques) demeure un sujet peu ou pas du tout familier au Canadien moyen. II n’y a pas de quoi s’étonner puisque la majorité des Canadiens partagent un héritage européen. Ils étudient les oeuvres d’artistes comme Moliére, Shakespeare, Monet, Turner ou encore les écrits de penseurs comme Rousseau et Kant. A part quelques exceptions, I’étude de la littérature, des arts et de la musique asiatiques ne figurent pas au programme des établissements scolaires. Dans Pactualité, l'on entend beaucoup plus souvent parler des pays que des pays asiatiques. La tache consistant & familiariser les Canadiens avec Asie ne fait que commencer et beaucoup reste & faire si ?on veut que les Canadiens jouent un réle actif dans les marchés en plein essor de PExtréme-Orient. tout le travail accompli par la Fondation sous européens Or, malgré de |l’Orient Pégide de dirigeants qui ont su, a tour de rdle, déployer des trésors d’imagination, il est troublant d’apprendre que cette dernitre pourrait étre dans Pobligation de fermer ses portes en avril prochain, date a laquelle le gouvernement fédéral entend mettre fin & son financement. Par le passé, la Fondation a été en mesure de trouver du financement auprés des provinces, mais celles-ci se sont vues contraintes de réduire leur appui depuis que le gouvernement fédéral leur a transmis une partie de son déficit. Le secteur privé a également fourni des fonds, notamment dans le cadre de certains projets — originaux présentant une forte possibilité d’autofinancement. Malheureusement, une bonne partie du travail fait par la Fondation ne générera_proba- blement jamais de revenus. En fait, les programmes destinés a mieux faire connaitre PAsie ou & stimuler Vintérét pour la littérature, les arts et la musique ou encore pour la_ situation politique ou économique de cette région ne pourront vraisem- blablement jamais s’autofinancer. Cela ne veut pas dire pour autant que ces programmes n’ont pas leur utilité. A instar des programmes d’éducation géné- rale, leurs avantages ont une portée si vaste que le financement de VEtat est nécessaire et amplement justifié. Si le gouvernement fédéral maintenait pendant cinq ans son financement au niveau actuel, cela représenterait pour chacun des Canadiens une contribution annuelle de 0,07 $. Sept cents pour apprendre 4 mieux connaitre une région qui est deux fois plus grande que le Canada et compte la moitié de la population mondiale. Sept cents pour mieux comprendre une région dont le taux de croissance économique est le plus élevé au monde. Sept cents pour découvrir une culture et Phistoire dune civilisation qui était déja florissante au moment Le vendredi 17 octobre 1997 9 ou les Européens commengaient a peine a se sédentariser. Ce n’est pas la une somme trop élevée. En fait, elle est nettement insuffisante et, en plus, Pon voudrait Téliminer. Le Canada ne peut pourtant se permettre de demeurer dans Pignorance relativement & une région qui jouera un réle pré- dominant au cours du prochain siecle. Qui s’acquittera de cette tache si la Fondation doit cesser ses activités ? Personne. Si, & cause de notre incapacité a réallouer un budget qui représente environ un cent milliéme pour cent du budget national, nous nous privons des services de la Fondation, alors l’on sera en droit de penser que nous ne savons pas établir nos priorités. Davip E. Bonp Ce Bulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice- président, affaires gouvernementales et relations publiques, et économiste en chef 4 la Banque Hongkong du Canada, exprime auteur sur les derniers événements laquelle nest pas nécessairement celle de la Banque Hongkong du Canada et de son conseil d@’administration. Ce Bulletin ne constitue nullement une étude exhaustive de tous les faits nouveaux ni n’est publié Popinion personnelle de économiques, dans l’intention de fournir des conseils financiers. lecteurs de communiquer avec un expert- Nous recommandons aux conseil avant de prendre toute décision que ce soit, fondée sur les commentaires de notre économiste en chef. Cette publication ne peut étre reproduite, en entier ou en partie, sans Pautorisation écrite de la Banque Hongkong du Canada. Roosters «Montreal Style» Poulet B.B.Q et cdtes levées Viande fumée, tourtiére, cretons Quarters Norm ¢ André Salle 4 manger, plats 4 emporter Livraison et traiteur 836, rue Denman, Vancouver, C -B. Tél. / Téléc. : (604) 689-8023 849, rue Homer Vancouver C.B. Canada V6B 2W2 Tél. : (604) 685-2235 Téléc. (604) 685-2236 Rés : (604) 451-5145 Adresse électronique : travel@smartt.com ese GUNN’S TRAVEL LTD. TRAVEL) & CRUISES Nicole Beaulieu, ctc Agente de Voyages / Consultant BUREAU A LOUER AU CENTRE VILLE Immeuble prestigieux (24e étage) 125 p?/ 7OO$/MOIS (PRIX NEGOCIABLE) Accés photocopieuse, télécopieur, et boite vocale Contacter Magali au 609-6611 ACCESS CORP. 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