4 Charles Recherches historiques par — Alexandre Spagnolo, mem- bre de la S.H.F.C. Représailles des Forces A- méricaines: En février, un corps expéditionnaire des forces américaines arriva pour venger le massacre Whitman et ses compagnons et arréter les coupables. Les chocs devaient étre trés sanglants, aussi les Américains ont conseillé aux missionnaires catholiques et protestants de quitter la région troublée.. Les Oblats furent obligés d’abandonner leurs Missions et de s’instal- ler provisoirement a Dalles, 4 350 kilométres vers le bas du fleuve Columbia. Profitant d’une accalmie, le repos des guerriers, des Oblats revinrent vers la vallée des Yakimas, avec leur obstination notoire, ils érigé- rent la troisiéme Mission, St-Joseph, et ce, sur la demande expresse du Chel {Indien Kamiakin qui désira que les “Robes Noires” puls- sent enseigner |’Evangile a 3a tribu, et leur donna quelques terres de ses pro- priétés. Deux sous-Missions furent établies entre 1849- et 1850, dont une sous la diréction du Pére Pandosy. Les Indiens Yakima étaient de nature sales, voire répu- gnants, ne se lavaient pres- que jamais, si ce n’est que lorsqu’ils étaient obligés de traverser un cours d’eau. Leurs enfants souvent ven- dus ou donnés en échange contre un objet nécessaire. Ils donnaient en mariage leur fille, encore dans le berceau, mais livrée aux premiers indices de puberté ou méme. lorsqu’elle était en mesure de marcher, de transporter dv bois ou de l'eau. Pour vivre, les Yakimas échangeaient leurs saumons contre les fourrures des Cayouses. Des années durant, le Pére Charles Pandosy se mit sous la protection du Chef Kamia- kin, qui, homme _averti, lui facilita sa tache d’évangéli- ser son peuple, toutefois des et cet éléments rebelles refusaient _ 6 Le Soleil de Colombie, vendredi $0 octobre 1981. 3 Chronique de la Société Historique Franco-Colombienne Une figure du passé : PANDOSY o.mii. ( 1824-1891 ) la monogamie chrétienne a- joutant que le baptéme pro- voquait la mort des enfants... Le pragmatisme du Pére Pandosy: En 1853, un détachement des Services de Génie Américain vint pour des travaux d’arpentage pour la construction d’une ligne de chemin de fer devant relier la région du Missisipi a la edte du Pacifique, et ce, sous la direction d‘Isaac I. Stevens, gouverneur du Ter- ritoire de Washington. Un dur militaire, diplémé de West-Point. Ses négocia- tions avec les tribus indien- nes manquaient de patience et de mansuétude. Le systéme des “Réserves” in- troduit a cette époque fut considéré comme insuppor- table, restreignant leurs li- bertés séculaires, méme en- taché de tricherie, par des accords qu’ils ne pouvaient pas honorer. : En 1854, le Gouverneur Stevens réunit les Chefs Indiens de Walla Wal-Améri- cain devait s’approprier et celles qu’il devait laisser aux tribus. Le Chef Kamiakin, ami et protecteur du Pére Charles Pandosy, principal opposant au plan américain, considé- rait quiil- s’agissait d’une honteuse exploitation de la part des Blancs. ' Kamiakin étant protecteur des missionnaires Oblats, consulta son ami Pandosy sur cette question épineuse des terres préjudiciable aux inté- réts des tribus. Le conseil du Pére Pandosy est un monument historique de pragmatisme: il le commu- niqua a son Supérieur |’Evé- que Charles de Mazenod, de Marseille: il mérite d’étre reproduit ci-aprés: “le 5 juin 1854. C'est, comme je le craignais, les Blanes prendront votre pays, comme ils ont pris les autres pays des In- diens. Moi-méme, je viens de la terre des Blancs, loin de l'Est; ot les peuples sont plus épais que l’herbe sur les collines. La, oil n’y a que peu maintenant ici, mais .d’autres viendront chaque année, jusqu’a ce que votre pays sera sub- mergé par eux..vous et vos terres seront pris, et votre peuple chassé de ses habitations. Il a été ainsi avec d’au- tres tribus, il sera ainsi avec vous. Vous pourrez batailler et retarder cette invasion, mais vous ne pourrez pas l’arréter. J'ai vécu de nombreux étés parmi vous, baptisé _ vos enfants dans la Foi, jai appris a vous aimer, je ne puis vous conseiller et encore moins vous aider comme j’aurais bien voulu pouvoir le faire.” Déclaration et aveu percu- tants, une véritable prophé- tie de la part du Pére Charles: Pandosy, il voyait loin. Les réunions, les tractations eu- rent lieu, le 24 mai 1855, les Indiens cédérent, signérent les traités: une réserve. a chaque tribu, plus quelque argent, c’est toute l'histoire des tribus indiennes du conti- nent nord-américain. Tous ces traités n’empéche- rent pas des rébellions et des attaques sanglantes entraf- nant des représailles non moins sanglantes, envois de forces armées américaines a Yakima. Pendant ce temps, le Pére Pandosy se rendit 4 Olympia, avertir le sous-gou- verneur C.H. Mason, des intentions belliqueuses du Chef Kamiakin. os Saviez-vous qu'il existait un journal . en francais au début de la colonie? Le Courrier de la Nouvelle-Calédonie informait les premiers colons de la Colombie britannique du 11 septembre au 8 octobre 1858. PRIX: $1.25 — $0.25 pour la poste. Ecrivez 4: SOCIETE HISTORIQUE | 9, Broadway Est, Vancouver, CB. V5sT1v4. Etude approfondie de la participation des francophones a la colonisation de la Colombie _ britannique. Traduction d’extrait d’une étude de Glen Cowley, de l'Université Simon Fraser. $2.00 plus $1.00 pour les frais de poste. Société Historique Franco-Colombienne, _9, Broadway Est. Vancouver, C.B. V5T 1V4 ‘FRANCO-COLOMBIENNE | LEFAITFRANCAISENC.B. | tt de la Hudson Bay Company, établie en 1824, la plus ancienne de |l’Etat de Was- hington.) Décision 4 point nommé, ear les Indiens Cayouses venaient de saccager la de- meure du Pére Pandosy et pris ses habits sacerdotaux, en plus d’avoir découvert dans son potager, enfouis, un baril de poudre et des muni- tions: ceci était suffisant pour accuser le prélat de félonie, ils s’en prirent en bloc a toute la Mission, qui. fut totalement incendiée. Larumeur s’était répandue que le Pére Pandosy avait été tué. Loin de 1a, il s’était réfugié ala Mission de Kettle Falls des Péres Jésuites, tandis que le Gouverneur Isaac Stevens lui avait donné Yordre de s’abstenir de ren- trer 4 Yakima, car, il avait toujours l’intention d’y reve- nir et de s’occuper de ses Indiens chrétiens. Indiscu- tablement c’était un homme obstiné, courageux. Un comble...un Chef Indien de Yakima vint a la Mission des Péres Jésuites pour rencontrer le Pére Pandosy et l'informer qu’un contin- gent de l’armée américaine venait d’arriver 4 Yakima pour une ouverture de paix avec les tribus indiennes. Avant, l’acceptation de cette nouvelle approche, les In- diens voulaient le conseil du religieux, quant a la sincérité Société Historique Franco-Colombienne 9, est rue Broadway, Vancouver, C.B. V5T 1V4 Téléphone 879-3911 \ Catou Lévesque La Société Historique Franco-Colombienne est la seule société d’histoire a l’ouest des Rocheuses qui se concentre sur I’étu- de des francophones éta- blis dans la province de la C.B. depuis les débuts de la colonisation. On serait donc porter a croire que, en tant que telle, la S.H.F.C. jouirait indubi- tablement et enti¢érement de l’appui et du support de la communauté franco- phone 4 travers toute la province. Pourtant, hé- las, tel n’est pas le cas. A quoi cela est-il df? On serait porter a croi- re, que, maintenant que les Francophones ont leur propre dépédt de docu- ments historiques au 9 Ala recherche | des trésors du passé ‘qui le caractérisent et Videntifient parmile reste du monde. Hi c’est grace a histoire et 4 sa diffu- sion qu’un patrimoine est ‘connu, conservé et vécu jour apres jour. Aurions-nous perdu la conscience de l’histoire? Serait-ce que les hautes altitudes de l’ouest nous aient changés a ce point? Est-ce que nos péres sur leur lit de mort nous ont fait promettre d’oublier nos origines? Pour tout commentaire et-ou réponse ne deman- dez pas la permission: prenez_ |iinitiative de vous-mémes. Ecrivez soit au soin du Soleil de Colombie ou directement _ certaines a la Soeiété historique dont l’adresse est men- tionnée plus haut. avenue Broodway est, ils feraient parvenir leurs souvenirs et trésors chers pour que les objets et - écritures Soient conser- vés comme il se doit. Nous tous membres de la S.H.F.C. serions trés heureux de savoir pour- quoi nous sommes si peu “nombreux a vouloir que notre peuple progresse et s’épanouisse - dans son sang frangais. Mais, hélas, tel n’est pas le cas. A quoi cela est-il di? ~ Chaque groupe, chaque nucléus racial, jouit de particularités Les Oblats pris entre deux feux: Les Oblats compre-— naient que leur situation devenait de plus en plus délicate dans ce cadre de conflits, ils voulurent, de bonne foi, agir comme média- teurs: ils furent jugés par les Américains comme inspirant les révoltes chez les Indiens, quils aimaient d’ailleurs: - noublions pas qu’ils étaient des missionnaires francais. D’un autre cété, les Indiens non-chrétiens les jugeaient comme étant des traitres, parce qu'ils jouaient le réle soit. d’interprétes soit de médiateurs: ainsi, ils étaient entre l’enclume et le mar- teau. C’était intenable. Le Pére Pandosy toujours sollicité: Le 12 octobre 1855, le Pére Pandosy et d'autres Oblats, ses compagnons, fu- rent priés d’abandonner les Missions et de se rendre a. Fort Vancouver (Place forte Fraser Mills, les $5.00 $0.50 [frais poste} nom: secede Regard sur Maillardville | Condensé: divies en treis chapitres sur Thistoire de Maillardville: emiers pionniers de 1909 et.1910 et les mariages célébrés pendant les 39 premiéres années d'implantation. et lhonnéteté des futures propositions américaines. De son cété, le colonel Wright, chef de l’occupation armée de Yakima fit parve- nir au Pére Pandosy, une invitation a se rendre auprés de lui afin de servir de médiateur et surtout d’inter- préte au cours des négocia- tions de la tréve ou-de la paix. Un geste de la part des autorités Militaires Améri- caines, Pandosy fut nommé -aumdnier auprés des troupes américaines et recut les honneurs dus a un _ haut gradé. Quel triomphe d’étre le premier Obiat O.M.I. au- monier de l’armée des Etats- Unis. Signalons, en passant, que les indiens Cayouses avaient massacré quatre cents volon- taires américains, au cours de batailles rangées. D’au- tres volontaires sont venus venger les leurs: cela pouvait n’avoir pas de fin. heaters Adresse: Code postal: ‘Réduisez vos impéts: __ La Société Historique Franco-Colombienne est enregistrée a Victoria, C.B. sousl’Acte des Soclétés et avec Revenu Canada .: Impéts, quil'a autorisée a remettre des recus aux donateurs qui pourront s’en pour réclamer des déductions a leurs impdts. JE VEUX que mon histoire me soit enseignée ‘JE VEUX connaitre mes ancétres : JE VEUX savoir quelle a été leur participation a l’établissement de cette province JE VEUX perpétuer mon héritage canadien-francais JE VEUX aider la Société Historique Franco-Colom- ‘bienne en lui accordant ma participation CI-JOINT UN CHEQUE DE$ NOM VILLE : CODE total a mai 81: $134.00 ont.donné depuis mai 1981 ‘ -P. Bazin $12.00 J.M. $40.00 total $210.00 Prochaine réunion annuelle La SHFC tiendra sa réunion annuelle le mercredi 4. novembre 4 19h30 au 9 Broodway est. $10.00 membre groupe. NOM os ee eet ADRESSE.== 3 Miser ss ecgiy sili VILLE: ———~~ CODE POSTAL—— ~—— Do ge a f - Devenez membre a delaSociétéHistorique | Franco-Colombienne Cotisation annuelle: $4.00 membre individuel San SE