- **MECREDI’’ CHRONIQUE DU Ce centre est un départe- ment de l’Université de Moncton. Il reléve direc- tement du vice-recteur a l’enseignement. Il occupe un édifice imposant sur le campus. Son fondateur et premier directeur a été le R.P. Clément Cormier, C.S.C., maintenant chan- celier de l’Université. Ila eu comme successeur le R.P. Anselme Chiasson, O. F.M. cap., auteur de plu- sieurs ouvrages histori- ques. et folkloriques, no- tamment d’une étude con- sidérable sur sa région na- tale de Cheticamp, au Cap Breton. Le Centre publie, depuis avril 75, un bulletin bimes- triel intitulé ‘*Reflets du Centre’’. Dans la premié- re livraison, le RP. Chias- son définit la raison d’é- tre de son centre: ‘‘Les A- cadiens n’ont pas de pays ni de province oti ils’ se- raient enmajorité. Ils n’ont donc pas de gouvernement a eux qui pourraient s’in- téresser 4 monter un dé- pot d’archives concernant leur propre histoire. L’U- niversité acadienne de Moncton a donc pris l’ini-. tiative de créer un Centre ot l’on accumulerait tou- tes les archives ou copies d’archives, a travers le monde, qui concernent les Acadiens, toutes les pu- blications, livres, revues, journaux, généalogie, folk- Le mot du jour ou ‘‘MER - CREDI”’ - par Louis- Paul BEGUIN Dans certains coins de la francophonie, on évite de prononcer les ‘‘r’’ pla- cés au milieu d’un mot, en fin de syllabe intérieure. Ainsi, on ait, dans le midi de la France, ~~ ‘‘mécre- di’? pour ‘‘mercredi’’. Ce n’est pas nouveau, et l’his- toire de cette tendanceest amusante. Mme de Sévigné, et on le lui a reproché, é- crit ‘*mécredi’’. Il faut di- re qu’au XVIIé. Siécle, on n’aimait pas trop cet ‘‘r’’ trop dur, surtout prononcé par les dames, enplein mi- lieu des mots. Ce fut ainsi pendant longtemps, et cet- te aversion nous a donné des mots comme héberger, qui devrait étre ‘‘herber- ger et ‘‘valet’’ qui fut long- ‘temps ‘‘varlet’’. Je lis A ce sujet que le faubourg fut ainsi pronon- cé si longtemps quel’or- thographe originelle: **forsbourg’’ s’en__trouva modifiée. La lettre ‘‘R’’ retrouva sa place au bon endroit dans la plupart des. cas. Sous le Directoire, les Merveilleux et les Incroya- bles, snobs de leur temps, ne prononcérent pas les ‘tr’? par soucides belles © maniéres. - SFX ut . dait CANADA FRANCAIS LE CENTRE D’ETUDES ACADIENNES lore, cartes historiques & geographiques, tableaux d’artistes, etc... L’Université de Memram- cook, 4 une quinzaine de milles de Moncton, possé- d’intéressantes col- lections d’archives et un embryon de musée. Lors- qu’elle est devenue 1’U- niversité de Moncton, il y a une dizaine d’années, collections et piéces de musée ont été déménagées sur le campus. A force de démarches, le RP Cormier a rassemblé les ressour- ces financiéres nécessai- res pour la construction de l’immeuble qui abrite le centre. Aujourd’hui, une dizaine de spécialistes y travail- lent en permanence. 4sec- tions se partagent leur at- tention: les archives, la bi- bliothéque, le folklore et le musée. Professeurs et é- tudiants bénéficient de leur savoir et de ces ri- chesses documentaires. La bibliothéque compte plus .de 10.000 volumes, brochu- res & revues, 2.300 bobines de microfilms d’archives publiques ou semi-publi- ques de France, d’Angle- terre, de. certains Etats américains et. évidemment des Maritimes, aussi des fonds privés d’historiens, comme Rameau de St- Pé- re, Placide Gaudet, Lau- vriére. La section du folklore avu le jour en 1970. Elle ren- ferme déja d’importantes collections: plus de 2.000 chansons, 300 contes, 400 légendes. . Quand on sait avec quelle rapidité dispa- raissent les conteurs’ et “les chanteurs populaires et s’amenuise la tradition orale, on se réjouit desa- voir que cette tradition nous demeure acquise, si- Le Soleil de Colombie, 4 Juin 1976, 5 non comme élément vivant de notre culture, du moins 4 1’état documentaire. Les tragiques années de la période 1755-1760 et des migrations subséquentes ont dispersé le peuple aca- dien A travers tout le Ca- nada, les Etats-Unis, dans les Antilles, en Amérique du Sud, jusqu’en Patago- nie puis finalement en France. C’est dire quel immense territoire cou- vre le Centre d’Etudes A- cadiennes et quel lien il constitue pour les descendants des Disper- sés. - — 1M - MOI AUSSI, ‘SUIS PORTANTE/ Tous ceux qui ont regu une enveloppe de retour pré-affranchie avec leur questionnaire du Recensement — doivent poster leur questionnaire. @ C’est important. Si ce n’est pas encore fait, MUN sg dépéchez-vous. Comme le veut la loi, — participer au Recensement c’est le devoir de tout citoyen et les renseignements obtenus sont traités de fagon strictement confidentielle. Le Recensement du Canada, cest important: Statistique Canada ‘Statistics Canada - Tous ceux qui n’ont pas regu d’enveloppe de retour pré-affranchie avec leur questionnaire du Recensement doivent conserver leur questionnaire dment rempli et attendre la visite du représentant du Recensement. C’est important. 2 Guy i/ _bred € vispsg anit ¢ o1996 anu ony snnob slsO .erlislavise _t* > - vy os 7 se THQI IT St FOC * mene nents aT Vee Dd aor ri ee IR an SAV woe + PELE