4 - Le Soleil de Colombie, vendredi 15 décembre 1989 INFORMATION L'affaire Gautreau Au Nouveau-Brunswick, une contravention anime le débat linguistique OTTAWA (APF): Comme c'est maintenant devenu une habitu- de au Canada francais, une contravention rédigée unique- ment en anglais est en train d’épicer le débat linguistique et cette fois, c'est le Nouveau- Brunswick qui en fait les frais. Au mois de novembre dernier, un juge de la Cour du banc dela Reine du Nouveau-Brunswick donnait raison a Ricky Joseph Gautreau et statuait que ce dernier avait le droit constitu- tionnel de recevoir son billet de contravention dans la langue de son choix. Le juge Richard s’appuyait sur un article de la Charte canadienne des droits et libertés selon lequel, le publica le droit dans cette province OO- LA-LA-LA! — SS 64,000$ seulement. Devenez le fier propriétaire d'un Restaurant Frangais de grande classe Situé surla prestigieuse 10iéme avenue Ouest a Vancouver. 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Et encore que «/es contraintes techniques ne permettent pas /a diffusion», que «c’est un probléme politique», etc. Nous invitons les personnes intéressées a joindre leurs efforts aux nétres pour demander justice a la Commission Canadienne de la Radio et de la Télévision (C.R.T.C.) en remplissant le coupon ci-joint et en le remettant au Soleil de Colombie, qui transmettra. Pour une diffusion de TV5 par Rogers’ Cable: Je soussigné, demande au C.R.T.C. de bien vouloir intervenir auprés de la compagnie Rogers’ Cable afin qu’elle diffuse les programmes de la télévision internationale de langue francaise TV5, déja diffusés par d’autres entreprises de cablo-distribution 4 travers la Colombie britannique. A retourner au: SOLEIL DE COLOMBIE 980 RUE MAIN VANCOUVER, C.B, V6A 2W3 Annonce payée par le Comité de Citoyens pour TV5. d’employer le francais ou l'anglais pour communiquer avec les bureaux et les institutions de la législature ou du gouvernement, ou pour en recevoir les services. Estimant que les droits constitutionnels de M. Gautreau avait été violés, le juge Richard annulait tout bonnement la poursuite judi- ciaire. A \’époque, la Société des Acadiens et des Acadiennes du Nouveau-Brunswick avait quali- fié ce jugement «d’historique», parce que le juge avait donné une interprétation large de ce qu’est une institution du gouvernement. Avec ce juge- ment, le policier devenait un fonctionnaire au service d’une institution | gouvernementale, c’est-a-dire le corps policier, et était donc tenu de faire une offre active «au client» dans les deux langues officielles. Aujourd’hui laSAANB crie ala trahison et dénonce le gouver- nement du premier ministre Frank McKenna, parce que le procureur général a décidé un mois plus tard d’en appeler de ce jugement. En résumé, le gouvernement conteste le jugement Richard, parce qu'il considére qu’une ‘sommation n'est pas une communication ou un service d’un bureau d’une institution du gouvernement provincial. II fait également référence a un autre article de la Charte, qui précise que chacun ale droit d’employer le francais OU |’anglais dans toutes les affaires dont sont saisis les tribunaux et dans tous les actes de procédure. Autre- ment dit, le policier a le droit constitutionnel de_ travailler dans la langue de son choix. Enfin, le procureur général est inquiet du précédent créé par le juge Richard, qui rend mainte- nant possible l’interruption et V'annulation d’une poursuite judiciaire. On croit que le processus judiciaire pourrait étre ainsi facilement paralysé par des avocats. Pour compliquer encore da- vantage les choses, un autre juge de la Cour du banc de la reine reconnaissait recemment le droit pour un policier de rédiger dans sa langue mater- nelle, un certificat d’analyse du taux d’alcool dans le sang d’un conducteur, et non dans la langue de |l’accusé. Le certifi- cat, estime le juge, n’est pas un service du gouvernement mais un acte de procédure judiciaire. «ll devrait faire appel au jugement qui restreint les droits, et non du jugement qui élargi les droits» estime le directeur général de la SAANB, Norbert Roy. Consternée et indignée, la SAANB n’a pas mis les gants blancs avant de réagir a la décision du procureur général dela province. «Si c'est le genre de promotion [linguistique] dont parle M. McKenna dans l'accord du lac Meech, les communautés — canadiennes- francaises de la Saskatchewan et de |’‘Alberta n’ont plus rien a envier aux Acadiennes et Acadiens du Nouveau-Bruns- wick, puisque comme MM. Devine et Getty, M. McKenna tente dabolir nos droits linguistiques» \it-on dans un communiqué émis par |’orga- nisme acadien. La Fédération des francopho- nes hors Québec a emboité le pas, et s'est rangée derriére la SAANB. «// sagit d'une déci- sion qui nous consterne compte tenu des propos que tient le premier ministre du Nouveau- Brunswick, Frank McKenna, sur la promotion et |’amélioration des droits des minorités francophones», déclare le prési- dent Guy Matte, selon qui le premier ministre McKenna tient deux discours, selon qu'il s’adresse a la nation canadien- ne ou a sa province. lroniquement, le gouverne- ment provincial annongait quel- ques semaines avant cette tempéte linguistique, que les Acadiens auraient désormais le droit d’étre compris dans leur langue maternelle, devant les tribunaux relevant du gouverne- ment provincial. Cest jeudi soir demier qu’avait lieu au Coast Hotel le lancement de l’Agence Art-Tour-Promotion. Comme son nom I’indique cette agence, fondée par Diane Poissant et Solange Bertrand, a pour but de représenter et de promouvoir les artistes de Colombie-Britanni- que. En tout, quelque soixante personnes sont venues souligner cet événement. Photo - 1ére rangée: Joélle Rabu et Diane Poissant; 2iéme rangéée: Francine Noreau, Evelyne Germain, Paul Serret, Jeanne Baillaut, Solange Bertrand et Phil Posner. Photo: Michel Gascon. Travaux publics Public Works Canada Canada APPEL D’OFFRES LES SOUMISSIONS CACHETEES, visant les entreprises ou services énumérés ci-aprés, adressées au Gestionndire régional, Politique et administration des marchés dela Région du Pacifique, Travaux publics Canada, 601, 1166 rue Alberni, Vancouver, (Colombie-Britannique) V6E 3W5 seront regues jusqu’al’heure et la date limite déterminées. On peut se procurer les documents de soumission parl’entremise du bureau de distribution des plans, a adresse ci-dessus. ave PROJET Projet No. 70C-89-0072: pour Services correctionnels Canada - Construction d’une unité d’habitation L1, Institution Mountain, Agassiz, C.-B. Date limite: le 16 janvier 1990 4 11h00 (11 a.m. PDST) Les documents de soumission peuvent aussi étre retirés auprés du bureau des Travaux Publics Canada, 9700 avenue Jasper, bureau 1000, Edmonton et peuvent étre consultés a Amalgamated Construction Association de C.-B., Vancouver et Construction Association d’Edmonton. Dépot des soumissions: les sous-traitants pour lgs travaux électriques et mécaniques doivent soumettre leurs offres par l'intermédiaire du Bureau de dépdt de soumissions de la Vallée du Bas Fraser, aux soins de Amalgamated Construction Association, 2675 rue Oak, Vancouver, C.-B. V6H 2K3, a11h00 le jeudi 11 janvier 1990 au plus tard suivant les «Régles standards de dépdt des soumissions (projet de construction d'immeubles du gouvernement fédéral)»-en vigueur depuis le 7 aodt 1981. Les entrepreneurs intéressés sont invités a participer a une visite du site qui se tiendra le 19 décembre 1989. Pour de plus amples renseignements, priére d’appeler V. Knight. Pour renseignements techniques, .appeler: V. Knight, Chef de Projet (604) 666-6933. Pour information sur l’appel d’offre, appeler: (604) 666-0185. Ni la plus basse ni aucune des soumissions ne sera nécessairement retenue. i¢i Canada