— Victoria: Set 8 Chilliwack: 14 leans: 21 Kaoiloops: 56 Prince George: 4 Terrace: 11 - Programme de la télévision francaise de VOL. 5 No. 24 VENDREDI li DECEMBRE 1981 Les Beaux Dimanches Les Contes d’Hoffmann dimanche 13, 20h30 Une splendeur: . «Les Contes d'Hoffmann» En deuxiéme partie des Beaux Dimanches, \c 13 décembre a 20h30,,: ‘la. télévision. de» Radio- Canada présente I‘opéra fantastique en trois actes avec prologue et épilo- gue de Jacques Offenbach les Con- tes d'Hoffmann, avec Placido Domingo, lieana Cotrubas, Robert Lloyd, Robert Tear, Agnes Baltsa, Luciana Serra, Sir Geraint Evans, Claire Powell! et Siegmund Nims- gern, dans la récente production de John Schlesinger, du Royal Opera House Covent Garden de Londres, sous la direction du chef Georges Prétre. Une splendeur. Cet opéra est un hommage a -l"écrivaim et compositeur allemand Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, qu’ Offenbach admurait profondé- ment: Jules Barbier et Michel Carré ont signé lle livret tiré de trois contes (‘Homme au sable, le Reflet perdu et le Violon de Crémone) d’ Hoffmann, et la premiére représentation de Vopéra eut lieu a |"Opéra-Comique de Paris le 10 février 1881. Or, la production que Radio-Canada met a taffiche le 13 décembre est juste- ment ia mouvellile production du Covent Garden, de John Schlesinger qui marque lle centenaire de la créa- tion des Contes d’Hoffmann a Paris en-1881. La premiére londonienne eut lieu au Tihéatre Adelphi, le 17 avnill 1907. Résumé Voici fe résumé des Contes d'Hoffmann selon Harold Rosentna! “et John Wanrack: Prologue: «Les caves de Luther a Nuremberg. Le conseiller Lindorf qui, au cours de lopéra, est une incannation du mauvais génie Hoffmann (comme Coppelius, Dapertuttto et le Dr Miracle), sgu- doie Andrés afim que celui-ci hui hivre ae un billet de la prima donna Stella a Hoffmann. Les étudiants arrivent, et avec eux Hoffmann et son ami Nik- lausse. On obtient qu’ il raconte I"his- toire de ses trois amours. Chaque acte de l’opéra constitue un de ces recits .» Acte /: «Le premier amour d'Hoff- mann fut Olympia, la poupée inven- tée par Spalanzani et le Dr Coppe- lius. Coppelius vend a Hoffmann des lunettes magiques a travers lesquel- les Olympia parait humaine. Au- cours d'une féte donnée par Spalan- zani pour |’entrée dans le monde de sa «filles, Hoffmann déclare son amour a Olympia et danse avec elle. Coppelius, qui a été escroqué par Spalanzani, revient et brise |'auto- mate: Hoffmann découvre que !’ob- jet de son amour n‘était qu'une pou- pée_» Acte Ii- «Hoffmann est a Venise, ou il a rencontré Giulietta, la belle courti- sane. Elle est sous l"emprise de Dapertutto, magicien qui désire se procurer le reflet de Hoffmann (c’est-a-dire son A&me): Giuletta n’éprouve aucune difficulté a fasci- ner Hoffmann et a exécuter le voeu | de Dapertutto; Hoffmann,.démuni a présent de son reflet, tente d‘obtenir la clef de fa chambre de Giuletta, de Schiemil,- qu'il tue dans un duel; apres quoi il voit Giuletta s‘éloigner dans une gondole avec le nain Pitti- chinaccio_» Acte fii: Hoffmann est maintenant de retour a Munich ow il est tombé amoureux de la fragile chanteuse Antonia, fille du conseiller Crespel. Antonia est poitrinaire et il lui a été interdit de chanter, mais Je Dr Mira- cle Noblige a chanter et cause sa mort. Pour la troisiéme fois, Hoff- mann a perdu son amour.» Epilogue: «Dans ia taverne de Luther, Hoffmann a terminé son récit. ll est wre, et lorsque Stella arnive, c’est Lindorf et non pas Hoff- mann qui l’emmeéne.» Le compositeur Jacques Offen- bach mourut avant que son oeuvre ne fut achevée et la révision, l’or- chestration et la composition des Radio-Canada récitatifs furent entrepnses par Ernest Guiraud. La création des Con- tes d’Hoffmann eut lieu a |"Opéra- Comique de Paris le 10 février 1881. L’Hoffmann que le XIXe sié- cle francais nous présente, écrivant™ dans les vapeurs d’alcool et de la droque, cousin du diable ou vendu @ lui comme Faust, est un reflet trom- peur du vrai personnage qui était a la fois peintre, musicien, fonctionnaire, mort presque niche a Berlin _en 1822. ! Le modéle du romantique francais ihéophile Gautier résume fort bien en quelle estime les milieux littéraires du temps tenaient Le poete Hoffmann: mann ont été lus par tout le monde: la portiere’ et la grande dame, |!‘ar- tiste et l'épicier en sont contents, écnvait-il en 1836. Comme les moyens financiers des épiciers sont plus grands que ceux des artistes, ajoute un humoriste, ce sont eux qui font le succés des Contes sur les boulevards, et c'est pour le Boule- vard qu’Offenbach écrit. Il faut dire que les jeunes romantiques ont Faut voir ca: Montand d‘hier et d’aujourd’hui le 13, 19h30 Yves Montand: un spectacle signé Jean-Christophe Averty Diffusée en grande premiere Van- née dermniére par Antenne 2, |énnrs- sion de Jean-Chnstophe Averty, Montand dhier et d’aujourd’hui a plu énormement aux téléspectateurs - francais. Ii ine. fait aucun doute que ~ - ce spectacle, qui-sera présenté aux Beaux Dimanches dui 13 décembre @ 19430, séduira autant les Québe- cols qui apprécient depuis long- temps le talent de cet artiste. Selon le Figaro TV: «Pour leur qua- triéme show réalisé en commun, Jean-Christophe Averty et Yves Montand nous proposent une vérita- ble mise en umages de son disque Montand d‘hier et d’aujourd’hui. Cette émission marque le vérnitable retour @ ia télévision d’Yves Montand-chanteuwr, aprés une lon- gue période d’absence durant laquellie ill s"est consacré exclusi- vement au ciméma. Sur des arrange- ments de Jean-Marie Mute et une orchestration d"Hubert. Rostaing, Yves Montand interpréte tous les titres de son denmier disque et notam- ment des succes comme Holly- wood, I"Addition, le Temps, Rose de Picardie et le Mégot. «Yves Montamd Jean-Christophe Averty, ume complicité de longue date entre deux personnalités qui ont le professiomnaliisme et le gout de la perfection. Le premier: plutdét calme, réfléchi, attemtif: ke second: turbu- hemt, ~tbouilllomnant didées, auda- ceux. Un tandenn qui ne supporte pas la médiocrité, |'a-peu-prés, fa facilité. Résultat: quand tous deux S‘associent pour faire une émission de vanétés, on sait d’avance que le produit sera fignolé, irréprochable, pres de la perfection. «Georges Hilleret demandait a Jean-Christophe Averty la raison du - show Montand d’hier a@ d’aujour- d’tun. Le fameux réalisateur a répon- du: «Essentiellement parce qu'Yves as Montand vient d’enregistrer un dis- - que. Cela faisait cing ans qu'il n’en avait pas fait. Allors il faut saluer ce retour. C’est le quatrieme show que je réalise avec lui. Huit jours de tour- nage pour 21 chansons. Comme d‘habitude, tout s’est passé admira- blement... enfin presque.» «A la régie du studio denregistre- ment, Jean-Christophe Averty évo- que ses souvenirs. La premiére fois qu'il rencontre Montand, c'est par l'intermédiaire de Jacques Prévert... én 1964: Yves a été séduit par /es Raisins verts, \ui dit le poéte;. téléphone-lui. La communication téléphonique aboutit en mars 1964 a une participation de Montand qui chante Avec deux poings et Chan- son perdue, aux Raisins verts. Quel- ques mois plus tard, pour les fétes de fin d’année, les deux nouveaux Com- plices se retrouvent associés pour un grand. show intitulé Happy -New~ © Year. 16 chansons en trois semai- nes de tournage. C’est I’entente par- faite. Averty? Un mec formidable, dit Montand. Montand? La meilleure vedette francaise du show, dit Jeain- Christophe. L’émission remporte une Rose de bronze au Festival de Montreux (elle méritait une Rose ' d'or, dit Jean-Christophe). Entre les deux compéres s"établit une amitié qui va rester sans nuages. «Pourtant, on ne se voil pas beau- ‘coup, dit Jean-Christophe. Chacun de notre cdté, nous avons énorme- ment de travail. Et, comme je ne joue pas aux cartes (allusion & une pas- sion d'Yves}, mous avons encore moins de chances de nous rencon- trer. En octobre 1968, nouveau show. Averty fait chanter a Montand les poemes de Prévert. Six ans apres, le 5 mars 1974, troisiéme show télévisé: Montand de mon temps. Je suiS un coutuner de la chanson, déclare le réalisateur 2 ce moment-la: «Je ne fais pas de coupe industnelle, je fais du sur-mesures. J’ai mis Montand en équation.» «Quant a Montand, il a te plus grand respect, la plus grande admi- ration pour Averty. Et avec les années, leur collaboration § s'est muée en une amitié qui n‘exclut pas les «coups de gueule», comme ils disent tous les deux. Pour Montand, «Averty c’est le grand deéfricheur, le pionnier de la télévision. |i a été pillé non seulement en France mais dans tous les pays. Ce qu'il a inventé, c’est cette facon irréaliste de traduire en images les textes des chansons. Je suis aussi a |'aise avec Averty qu’avec Alain Resnais ou Costa- Gavras ou Claude Sautet. Il y a une connivence entre nous.» «. Tout au long de sa carriére, Yves Montand n’‘a jamais caché ses opi- nions politiques, syndicales ou artis- tiques. Dieu sait comment on le lui a reproché, le traitant, selon les ten- dances, de marxiste ou de fasciste. A ce propos, il confiait recemment : @u chroniqueur Gilbert Salachas, qui lui demandait: «Ne pensez-vous pas _ que votre célébrité et le fait que fon vous admire et que |’om vous aime vous confére des responsabilités morales?» — «Vous me parlez exac- tement comme Simone (Signoret, - bien sur). Je lui reponds toujours que .. j'ai peut-étre, c'est vrai, une certaine responsabilité mais j'ai quand méme envie de ruer dans les brancards. Je veux aussi vivre en tant qu’homme . avec mes pulsions, mes défauts. La, ii y a. un piege. Certaines personnes me portent une certaine estime et une certaine affection. Soit. Suisqe obligé pour autant de me conformer & image qu’elles se font de moi? J’ai connu des artistes qui, par ce respect du regard d’autru!, sont «Les Contes d'‘Hoff- trouvé dans les livres d’Hoffmann Vimage du romantique francais, qu’ils cherchaient sans la trouver dans leur propre littérature, selon 'étrange -raisonnement qui veut qu'un créateur ressemble a ses créa- tures. Cette affirmation du critique Jean-Louis Martinoty illustre bien sa -pensée lorsqu’il précise que c’est ce reflet trompeur d’Hoffmann que le XIXe siécle francais a inventé, aimé, exploité dans sa littérature, celui que Barbier, Carré et Offenbach ont mis en scéne. Un grand succés Le public a toujours aimé cet opéra et les foules qui ont applaudi les pre- miéres représentations 2 Paris, New York et Londres étaient toutes fasci- nées par I’heureux amalgame de romantisme et de fantaisie, et les beaux et grands airs bien distribués dans toute la partition. La premiére représentation de la production que les Beaux Diman- ches mettent a {‘affiche eut lieu le 15 décembre 1980, a Londres, pour commémorer a la fois le cente- naire de la mort d’Offenbach et la premiere mondiale des Contes d’'Hoffmann. On dit que cette pro- duction a ravi le public et la critique qui a fait un triomphe au metteur en scéne John Schlesinger, aux inter- prétes dont Placido Domingo et leana Cotrubas, de méme qu’au chef d’orchestre Georges Prétre. Regardez les Contes d’Hoffmann aux Beaux Dimanches du 13 décembre a 20h30, vous verrez un spectacle grandiose: un avant-gout des étrennes de Noél et du Jour de l'An. Les Contes d’Hoffmann Opéra fantastique en trois actes avec prologue et épilogue de Jac- ques Offenbach (1819-1880). Livret de Jules Barbier (1822- 1901) et Michel Carré (1819- 1872), tiré de trois contes de Ernst Theodor Amadeus Hoffmann (1776-1822). devenus secs, se sont chatrés. Il y a, je l'espeére, certaines frontiéres que je ne franchirai pas. Mais je ne veux pas entrer en religion. Quand il mest arrivé de parler publiquement, c'est parce que je voulais donner la parole a des gens quin’y avaient pas acces. Ce n’étaient des déclarations ni de droite ni de gauche mais, Je crois, de_ bon sens.» Cet aspect-la, aussi, de la person- ‘ nalité de Montand est 4 souligner. Ila toujours été un artiste engagé et bien que son métier n’en ait jamais souf- fert il n’a pas changé-sur ce point. Méme vieilli, assagi peut-étre, Mon- tand trent toujours mordicus a ses idées et, comme il le dit si crament, «au bor sens». En bref © Ma soeur Ia terre, une série éco- logique destinée aux enfants e La Semaine verte propose aux téléspectateurs de Radio-Canada, le dimanche 13 décembre @ 16h. un dossier sur le transport des grains au- Canada © La série Salut santé encourage - les jeunes téléspectateurs 2 faire Attention aux autres, le dirmanche 13 décembre a 18h05. e Au programme de la série fes Ateliers, le lundi 14 décembre a 15h30, un reportage sur la SACO (Service administratif canadien outre-mer). © Premiére de la série Des goats, des formes et des couleurs, le mardi 15 décembre a 11 heures. Cetie nouvelle série est consacrée a l'art québécois d’aujourd"hui. Au © Le jeudi 17 décembre a 17h30° la série Daniel Bertolino, lexplora- tion et vous, avec Daniel Bertolino - et André Robert comme animateurs, présente un reportage sur Comores U. yea A