> R Bonjour a toutes et 4 tous, Le 29 septembre demier, le Conseil d’administration de la Fé- dération des parents francophones a demandé, par voie de lettre, la démission en bloc du Conseil d’administration du Con- seil scolaire francophone. Cette demande fait état de la non- confiance de la FPFCB dans la capacité du CSF de gérer le systéme d’éducation francophone. L’'action posée par votre Fédération de parents n’a pas été prise a la légére. La décision du Conseil d’administration a reposé sur une Suite d’événements et de constats sur lesquels j’aime- rais apporter quelques explications : Le déficit du CSF Au mois de septembre demier, le CSF annongait, par la voie de Sa présidente, que le CSF avait enregistré un manque a ga- gner de 1,3 millions$ pour l'année financiére se terminant au 30 juin 1999. Au dire du CSF, ce manque a gagner était dd a la non-réception d'une subvention du gouvernement fédéral. Ce que l'on ne nous a pas dit 4a ce moment-la, c’est que le manque a gagner était en fait un déficit annuel de l’ordre de 2,4 mil- lions$ qui a été réduit a 1,4 millions$ grace a un surplus finan- cier accumulé l'année précédente. Suite a l'annonce de son déficit, le CSF n’a pas pris d’action immeédiate pour réduire les dépenses mais a plutdt attendu le rapport d'une équipe spéciale dépéchée par le ministére de rEducation. Ce rapport a été déposé au début janvier de cette année, et c’est seulement a ce moment-la que le CSF a pris les mesures nécessaires afin de réduire substantiellement ses dépenses. Le résultat, un autre déficit annuel de 2,58 millions$ qui additionné a celui de l'année derniére nous donne un défi- cit accumulé de 3,88 millions$. Le remboursement de cette dette et les intéréts encourus ont pour effet d’amputer le budget du CSF pour l'année 2000-2001 d’un montant de plus de 1 million$. Nous pensons que le CSF aurait dd prendre, et ce dés le mois de juillet 1999, les mesures nécessaires afin de réduire immé- diatement ses dépenses et ainsi éviter que sa situation finan- ciere ne se dégrade au point d’avoir un effet négatif sur la qua- lité des services offerts aux éléves. Nous sommes conscients que le Conseil scolaire est peut-étre victime d’un sous-finance- ment de la part du ministére de I’Education, mais nous considé- rons que ce nest absolument pas une excuse pour accumuler un déficit de cette ampleur. ; Les réductions budgétaires Depuis le tout début de la crise financiére du Conseil scolaire, la Fédération des parents francophones a exprimé clairement sa position en ce qui a trait aux coupures nécessaires pour équilibrer le budget de l'année 2000-2001: pas de fermeture de programme et pas de diminution des services offerts aux éléves. Nous pensions 4 ce moment-la (et nous pensons toujours) qu'il était possible d’équilibrer le budget du CSF en effectuant les coupures nécessaires ou encore en réalisant des économies au niveau des ententes de services avec les dis- tricts scolaires anglophones, du transport des éléves et des dépenses reliées 4 |’administration et la gouvernance du CSF. Cette position était d’ailleurs partagée par les autres partenai- res presents au comité stratégique (mis sur pied par le CSF pour travailler sur des stratégies afin d’aider a solutionner la crise financiére) et il semblait que le CSF adhérait également a ce consensus. La présidente du Conseil avait d’ailleurs dit sur les ondes que les coupures budgétaires anticipées n’allaient aucunement affecter la salle de classe. 11 octobre 2000 Associations de parents des écoles francophones Stéphane Drolet, Président Mise a jour, demande de démission en bloc du Conseil d'administration du CSF Dans le cadre de |’élaboration de son plan de redressement, le CSF a consultée la Fédération des parents sur les coupures a effectuer. Cette consultation a consisté, entre autres, a nous présenter une liste de coupures possibles et 4 nous demander, pour chaque item présent sur la liste, si nous étions en accord ou non avec la proposition. Nous avons exprimé notre opinion sur ces propositions, opinion fondée sur l'information disponible a ce moment-la et qui, il faut bien ’'admettre n’était ni compléte ni particuliérement claire et juste. Ne pouvant nous faire une idée précise de l'impact que cause- rait l’élimination proposée de 16 postes d’enseignants.es, mais ayant de sérieuses craintes 4 ce sujet, nous avons proposé au CSF de diminuer de 300 000$ le montant alloué au rembourse- ment de la dette et de réallouer cette somme aux services aux éléves; ceci afin de s’assurer que les coupures effectuées n’affecte- raient pas la qualité des services offerts dans la salle de classe. A notre grande surprise, dans le budget proposé au ministére de l'Education, le remboursement de la dette était diminué de 300 000$, mais au lieu de réallouer les fonds aux services aux éléves, ceux-ci avaient été mis dans un budget discrétionnaire. La FPFCB s'est interrogée sérieusement sur les raisons qui ont poussé le CSF a mettre de cété des fonds discrétionnaires et ce au dépend des services offerts dans la salle de classe. Depuis le CSF a amendé son budget, mais les coupures de postes sont demeurées. Les parents ont réagi fortement face a ces coupures : programme de musique qui disparait, diminution des services spécialisés aux éléves, augmentation du nombre de classes a niveaux mul- tiples, etc... Ils ont mal digéré le fait que le CSF leur avait an- noncé que les coupures n’affecteraient pas la salle de classe alors que la réalité était toute autre. Avec comme résultats que le niveau de confiance envers le CSF a pris une sérieuse dégringo- lade et que plusieurs parents ont retiré leurs enfants des écoles. De son cété, la Fédération des parents est trés décue de la fagon dont le CSF a géré sa crise financiére. D’un cété celui-ci parlait de l’importance du partenariat et de l'autre il prenait des décisions qui allaient a I’encontre des consensus établis parmi ses partenaires. De plus, l'information diffusée n’était souvent que partielle et dans bien des cas inexacte. Tout au long de cette saga, le CSF a souvent donné l’impression d’improviser en revenant sur des décisions prises antérieurement ou encore en effectuant de brusques changements de direction et les dé- cisions prises n’étaient pas toujours cohérentes avec le discours ou encore les principes énoncés. . L’érosion de la clientéle ll faut toujours aborder les statistiques de fagon prudente, car on sait bien qu’elles peuvent souvent étre présentées de facon a appuyer des conclusions parfois contradictoires. Cependant, en regardant les inscriptions dans les écoles au 29 septembre de cette année, on se rend compte qu’il y a diminution de la Clientéle dans la moitié des écoles francophones élémentaires. Cette statistique a elle seule est inquiétante. Nous recrutons les éléves a la matemelle et nous les perdons dans les niveaux intermédiaires. Avec un bassin provincial d’environ 18 000 élé- ves, il serait normal de penser que le nombre d’éléves inscrits a rélémentaire connaisse une hausse importante. Ce n'est ce- pendant pas le cas. Le nombre total d’éléves inscrits dans le systeme est égale- ment a la baisse : 2775 éléves cette année comparative- ment a 2868 eléves l'année derniére. =