Le Moustique Volume 4 - 11e Edition ISSN 1496-8304 Novembre 2001

Le saviez-vous ?

Genevieve de la Tour Fondue - Smith (1913-2000)

Fondatrice de |'Alliance frangaise de Montréal, puis de la Fédération des Alliances
Frangaises du Canada, Geneviéve de la Tour Fondue est décédée a Outremont le 14 juin 2000.
Voici quelques extraits du panégyrique prononcé par Me Emile Colas, Président "en sursis” de
'Alliance Francaise de Montréal lors de ses funérailles le 27 juin en présence d'une foule
nombreuse et des membres de sa famille venus de France dont Mme Valéry Giscard d'Estaing.

Ce panégyrique a été Iu lors de la premiére réunion de I'Alliance Frangaise de Victoria, au
déjeuner du 3 octobre denier par Paul Genuist qui a bien connu Mme de la Tour Fondue quand il
a fondé I'Alliance Frangaise de Saskatoon en 1981 et pendant les quatre années ou il en fut le
président. A sa demande, il alla représenter la Fédération des Alliances Frangaises du Canada a
Paris en 1984 lors des célébrations du centenaire des Alliances Frangaises.

[...]Vous tous qui I'avez connue, aimée et soutenue, Saurez conserver un souvenir ému et
reconnaissant pour la part de bonheur qu'elle a su partager avec vous, le bon mot qu'elle vous a
adressé, la chaleur de son amitié qu'elle vous a communiquée.

Son regard émerveillé, son sourire éclatant et sa disponibilité sont autant de raisons qui nous
permettent de la regretter. Geneviéve de la Tour Fondue était née 4 Montréal, le 12 aodt 1912. Elle
aurait donc eu 88 ans dans un mois. Elle était la fille du vicomte Jean de la Tour Fondue et de
Marie de Coriolis. Son pére, répondant a l'appel de la patrie, rentre en France dés 1914 et prit du
service. Ii disparut malheureusement comme des millions d'autres victimes pour assouvir des
haines et des passions de dirigeants irresponsables. Geneviéve devint orpheline dés l'age de trois
ans. Elle ne connut son pére que par le récit que lui en a fait sa mére qui conserva vivant le
souvenir du seul homme de sa vie.

Dés Ia fin de la guerre, Geneviéve et sa mére sont parties pour la France afin de permettre
a Geneviave d'acquérir une solide formation littéraire.

Trés tét, elle collabora au journal La Presse de Montréal en adressant des articles sur la vie
culturelle, littéraire et musicale. Mais, dés le début des hostilités en 1939, la mére et Ia fille
décidérent de revenir a Montréal of) Geneviéve devient correspondante du Jour-Echo de Paris a
compter de janvier 1940.

Grace a son initiative, elle est nommée éditorialiste au journal Le Canada, organe du Parti Libéral
du Canada et par la suite, rédacteur en chef de Photo-Journal. Entre-temps, elle publie de grands
reportages ainsi que de nombreux articles au journal Le Devoir qui lui a d'ailleurs rendu un
hommage en publiant un article coiffé du titre "Le Devoir est en deuil" dans son édition de vendredi
le 23 juin.[...]

Au moment de son décés, Geneviéve était encore membre du Comité des Publications de
la Chambre de Commerce frangaise au Canada et en cette qualité, elle a publié dans la revue de
cette Chambre, au 2e trimestre de 1999, un article fort remarqué sur le Pouvoir gris intitulé "Le
pouvoir des mots n'a pas d'age". Elle écrivit comme entrée en matiére "Ce n'est pas un hasard si
"l'année internationale des personnes Agées décrétée par I'ONU termine le siécle" et plus loin, elle
ajoutait" les ainés dont le nombre et la durée de vie vont en progressant, sont paradoxalement, de
plus en plus soucieux de créativité et de participation sociale [...]

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