L' Education Le ministre de I'Education annongait, le 28 juillet dernier, son intention de mettre en place une autorité scolaire francophone (Francophone Education Authority) pour septembre 1996. Cette autorité scolaire serait créée par voix de réglementation plutét que par amendement 4 la Loi scolaire actuelle, ce qui n'offre pas de garantie juridique en terme de développement. Son entité légale serait celle d'une société administrée par cinq conseillers. Son membership serait composé de toutes les personnes qui qualifient selon l'article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. Le territoire qui serait sous la juridiction de l'autorité scolaire s'étendrait de Hope (Vallée du Fraser) jusqu'au Victoria métropolitain, incluant le district scolaire de Cowichan. Quant au membership, il s'étendrait 4 toute la province qui serait divisée en cing régions: > Vancouver. métropolitain; > Vallée du Fraser; > Victoria métropolitain; > Ile de Vancouver Nord, Powell River, Sunshine Coast, Whistler; et > Vallée du Columbia, la Vallée de l'Okanagan et le Nord de la Colombie-Britannique. Ce projet est loin de satisfaire aux exi- gences de l'article 23 de la Charte canadienne puisque les enfants francophones des autres régions de la province doivent se contenter du Programme cadre de frangais, géré par les comissions scolaires anglophones. Cependant, étant donné I'intention ferme du gouvernement d'aller de l'avant avec cette initiative, l'Association des parents franco- phones de la C.-B. et la Fédération ont décidé de participer a cette démarche afin de fournir l'information nécessaire pour éviter tout préjudice a l'éducation des enfants d'ici la résolution du litige devant les tribunaux. La réglementation pour l'autorité scolaire francophone a été entérinée par le Cabinet provinciale le 2 novembre 1995 , ce qui a permis certains éclaircissements quant au fonctionnement de I'autorité scolaire. Des mécanismes pour nommer des représentantes et représentants de la communauté au conseil de l'autorité ont été aussitét déclenchés. La Fédération et l'Association des par- ents ont déposé conjointement une liste de francophones susceptibles de devenir conseiller en novembre dernier. Les conseillers de cette autorité scolaire auront a voir au bon fonctionnement de ce nouvel organisme et résoudre entre autres, la question des élections. @ La politique [] La Fédération des francophones de la Colombie- Britannique heureuse du choix des Québécoises et Québécois Malgré le faible écart qui a permis aux partisans du NON de remporter la course référendaire, la victoire a fait pousser un soupir de soulagement a la présidente de la Fédération, Diane Cété. "Depuis l'accord du Lac Meech, la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique milite en faveur d'une réforme constitutionnelle, pour un Canada uni et une reconnaissance des peuples fondateurs du Canada. Nous sommes heureux que les Québécoises et Québécois aient décidé de demeurer 4 I'intérieur de la fédération canadienne." La F.F.C.B. espére que l'ouverture envers le Québec manifestée lors des ralliements pour le "NON" tenus a travers le pays sera comprise par nos dirigeants et dirigeantes politiques et que des gestes concrets seront posés. "Le gouvernement fédéral doit appliquer avec vigueur l'article 41 de la Loi sur les langues officielles et doit donner a la communauté francophone de la C-B. une entente Canada- communauté juste et équitable," de continuer M™ Coté. Nos gouvernements doivent amorcer une réforme constitutionnelle et ad- ministrative afin de répondre aux besoins des provinces et territoires, et aux aspirations de leurs minorités de langues officielles. Le Premier ministre de la Colombie-Britannique a affirmé publiquement qu'il reconnait le caractére distinct du Québec lors du ralliement a la "Plaza des nations" de Vancouver. II doit également reconnaitre le fait francais chez-lui, en Colombie-Britannique," de conclure la présidente de la Fédération. En effet, rappelons que les francophones de la C.-B. poursuivent leurs démarches légales pour l'obtention de la gestion scolaire. @ Les francophones de la Colombie-Britannique sur l'avion de l'unité canadienne —- — Le conseil d'administration de la Fédération a eu a ajuster son calendrier d'activités afin de répondre a l'urgence de la situation alors que les sondages, publiés durant la semaine précédant le référendum québécois, accordaient l'avance au camp du OUI. C'est au cours d'une réunion téléphonique du conseil d'administration, tenue le mercredi 25 octobre, que ce dernier a décidé d'envoyer une délégation de franco- phones au ralliement pour le NON a Montréal, le vendredi 27 octobre 1995. Quatre membres du conseil d'adminis- tration soit la présidente, Diane Cété, la vice-présidente, Andrée Leduc- Johansson, le conseiller pour la région Sud, Paul Picard, et la conseillére pour la région de Vancouver, Roxane Vachon, ont participé a l'exercice accompagnés par la directrice générale, Yseult Friolet, l'analyste politique, Serge Corbeil, et l'agente de communication, Carole Toscano. @ oLe pait dunion