Radisson réve plus grand encore. Il prépare, avec son beau-frére, une nouvelle expédition de traite doublée d'une expédition de dé- couverte. Il gagnera cette fois la <> ou <>. Radisson et Des Gro- seillers sont les premiers Blancs a traverser le lac Supérieur.II1s sont aussi les premiers Blancs 4a se rendre a la Baie James, au sud de la Baie d'Hudson. Au prin- temps 1663, il rapportaient une autre splendide cargaison de fourrures. Mais ils étaient par- tis sans le permis exigé par l1' administration francaise. Ils sont mécontents des taxes préle- vées sur leur cargaison et plus mécontents encore du monopole de la Compagnie des Indes occiden- tales, qui les empéchaient de fonder leur propre entreprise. Ils vont donc a Boston et passent aux Anglais. A Londres, Radisson et Des Groseillers exposent au prince Rupert, cousin du roi Charles II, la valeur de la route de la Baie d'Hudson pour le com- merce des pelleteries. Il est possible d'atteindre le pays des fourrures par voie de mers. Le voyage n'est faisable qu'en été, mais il est alors plus court et moins pénible que le voyage par voie de terre, - a travers la fo- rét. Le prince Rupert, savant soldat et connaisseur d'art, n'é- prouve a son tour aucune peine a convaincre quelques grands sei- gneurs, de ses amis. A la fin du XVIe et dans les premiers tiers du XVIIe siécle, des navigateurs anglais, dont Henry Hudson est le plus célébre, avaient multiplié les tentatives pour découvrir, par le nord-ouest, un passage vers la <>. Leurs voyages a la Baie d'Hudson a préparé l'opinion britannique. En 1668 Radisson et Des Groseil- lers, commandités par les amis du prince Rupert, partent donc pour la baie d'Hudson avec deux navi- res. Radisson doit rebrousser chemin devant la tempéte. Des Groseillers atteint la baie d' Hudson, hiverne a 1'embouchure -d'une riviére qu' il appelle Ru- pert, et l'année suivante, rentre avec une riche cargaison de re- nard, de lynx, de vison, de mar- tre, d'hermine et surtout de cas- tor noir, marchandises rare et trés prisée. Il y en a pour une fortune. Les commenditaires anglais fon- dent aussitét la Compagnie de la Baie d'Hudson. Charles II leur accorde des monopoles équivalent a une quasi-souveraineté. Raconter les hauts et les bas de cette Compagnie et parler de sa rivalité avec la Compagnie du Nord-ouest fera l'objet d'un au- tre chapitre de HISTOIRE. Bibliographie: La Compagnie du Nord-Ouest, par Robert Rumilly. Laurette Agnew, Historienne L'Association Historique Francophone de Victoria. VeUSES PAC JOYEUSES -PAQUES ,