CONSEIL DE LA VIE FRANCAISE PROGRAMME ANIMATION Pour la troisiéme année consécutive, le Conseil de la Vie Frangaise en Amé- rique a pris l’initiative de convoquer les présidents et directeurs généraux des huit associations francophones représentant huit provinces hors du Québec, 4 un collo- que tenu 4 Ottawa, les 20, 21 et 22 avril. C’est M. V’abbé Nestor Therrien, vice-président de la Fédération des Franco- colombiens qui fut délégué par Roger Albert, le prési- Animation, étape de départ. En quelques mots, il est possible de tirer la conclu- sion suivante de ce collo- que. Les programmes d’Anima- tion sociale ou culturelle qui se poursuivent depuis trois ans, ne doivent étre qu’une étape dans un pro- cessus de prise de. cons- cience débouchant sur des decisions tangibles. L’Animation sociale, par exemple, a permis aux Aca- diens du Nouveau-Bruns- wick de réaliser 1’immen- site de leurs besoins, sur les plans culturel, social, et économique. La méme chose s’est produite ail- leurs. Toutefois, la tendance des organismes provinciaux dent. L’autre représentant de la Colombie-britannique fut Roméo Paquette, Direc- teur général. ‘Les “principales questions & l’ordre du jour concer- naient les politiques fédé- rales du bilinguisme et Il’ assistance aux minorites de langues officielles. Les fonctionnaires et res- ponsables des programmes fédéraux exposérent tour a tour le role qu’ils ont a remplir et répondirent aux questions nombreuses qui leur étaient posées par les délégués. Un Keith Spicer, commis- saire aux langues officiel- les, a démontré que deux choses seulement limitent ses possibilites d’interven- tion : la premiére, les ter- mes de la loi ; la deuxié- me, le peu de plaintes re- gues par son service en rapport avec le nombre d’ infractions commises ! Le responsable de la Di- consiste 4 retourner aux mé- mes sources pour reclamer des ressources additionnel- les. A la lumiére de ce déve- loppement, important et ne- cessaire, les agents du Se- crétariat d’Etat se sont ef- forcés A démontrer que les Canadiens-frangais, et les communautés francophones disséminées dans les pro- vinces anglophones, ont au- tant droit de cogner aux por- tes des différents ministé- res que les autres Cana- diens. A titre d’exemple, la So- ciété Coopérative Habitat- Maillardville qui estenvoie d’organisation. Dans unpre- mier temps, il est possible d’obtenir l’assistance de la Direction socio-culturelle pour l’étape d’animation et de structuration de départ. Cette étape écoulée, c’est a la Centrale d’Hypothéque et de Logement que 1l’on pourrait s’adresser pour faire subventionner un Plan directeur d’aménagement. Le dossier urbain qui doit étre dressé pourrait faire l’objet d’une subvention ve- nant d’une autre source, soit municipale, soit provincia- le, soit privée. Lors de la réalisation d’un projet d’ha- bitations cooperatives, le fi- nancement serait assuré par la C.H.L. pour 95 %-de la mise de fonds. Durant ces étapes, l’ani- mation pourrait s’étendre ‘dans d’autres secteurs de la coopération : la consomma- tion, les loisirs, les servi- rection de 1’Action socio- culturelle, M. René Pré- fontaine, a présenté tour- a-tour ses collaborateurs aux divers postes, qui ont,| eux-mémes, fait part de leur’ role. Des représentants du Con- seil du Trésor ont fait part des nombreuses sources de subvention qui existent 4 d’autres ministéres, outre le Secrétariat d’Etat, pour la réalisation de programmes concrets. ces culturels, etc... De nouveau les sources s’ouvrent. Elles peuvent passer par le truchement de Conseils provinciaux et nationaux de la Coopération ou par d’autres canaux. | Mais il est un fait qui de- vient évident ; c’est qu’a mesure que l’actif commu- nautaire se développe, les ressources de la commu- nauté elle-m@éme se déve- loppent et les besoins de se- cours de l’extérieur dimi- nuent. C’est 4 ce moment que la communauté s’affranchit de Son statut minoritaire et as- sure son interdépendance avec lasociété ambiante plu- tOt que sa ‘‘dépendance’’. Roméo Paquette L’AVENIR DES GROUPES FRANCOPHONES Dv 29 au 22 avril, des dé- légués du Conseil de la vie francaise et de huit associa- tions provinciales canadien- nes-francaises ont rencon- tré A Ottawa une quinzaine de hauts fonctionnaires fé-- déraux charges de promou- voir la langue et la culture frangaises au Canada. Deux représentants du Comité de vie franes-2 néricaine as- sistaient 4 la rencontre. Les participants ont exa- miné les mesures prises par Ottawa pour aider les grou- pes francophones 4 conser- ver leur identité culturelle.: fis ont supputé les résul- tats de cer effort. Ils: en sont venus aux conclusions suivantes. Grace a4 l’appui financier qu’elles ont rec¢u, les associations canadien- nes-frangaises ont pu s’é-. quiper, s’assurer un per- sonnel permanent et accom- plir un travail efficace. L’animation en particulier a vraiment sensibilisé les groupes 4 leurs problémes culturels. Comme résultat par exemple, un congrés francophone en Saskatche- wan a grouné prés de mille - personnes. Plus de quinze cents pariicipanis som at- tendus au congrés de la So- ciété nationale des Aca- diens A Fredericton, en mai pro: .2in. Les efforts conju- gués d’Ottawa et du Québec ont.assuré une diffusion re- marquable de la culture ca- nadienne-frangaise 4 tra- vers te pays sous forme de tournées artistiques, par la création de centres cultu- rels francgais;-par la forma-~ tion. d@ troupes 7.221 S et théatrales. Au 52in méme de l’adminis- tration fédérale. la langue francaise conquier: peu peu la place qui lui revient. Un effort considérable s’ac- complit pour’ bilinbuiser la fonction publique, i.e. assu- rer des équipes de fonc- tionnaires qui puissent ser- vir l2 pays dans les deux langues officielles et ré- pondre au public dans sa langue. La création d’uni- tés francophones de travail rend de plus en plus possi- ble ’emp.oi du francais comme langue de travail et de communication au sein de la fonction publique. La promulgation de la loi sur les langues: officielles et la création d’un Commissariat aux langues officielles favo- risent le redressement de situations déplorables en matiére de langues. Les participants au collo- que espérent que cet effort du gouvernement canadien} ira s’intensifiant afin de ré- pondre aux espoirs et aux projets suscités par l’ani- mation. Ils compient aussi} sur l’appui du Québec car ils estiment qu’il n’y a d’avenir pour la langue francaise au Canada et méme aux Etats- Unis que si le Québec de- vient de plus en plus fran- cgais et diffuse largement sa culture hors de ses fron- tiéres. Le Conseil de la vie francaise, 75, rue d’Auteuil, Québec 4. CA REA CONSEIL GENERAL ASSEMBLEE GENERALE Le CONSEIL GENERAL de la Fédération a tenu satroi- siéme réunion réguli¢ére de la présente année, le ven- dredi 14 avril. L’accent a surtout porte. Les délégués des groupes, ou les groupes eux-mémes, ainsi que les membres indi- vidueis ont regu leur convo- cation 4 l’Assemblée géné- rale. Cette convocation est postée trente jours avant la tenue de la réunion. Plisieurs groupes ayant omis de nous faire parvenir les noms de leurs délégués, soixante jours 4 l’avance de sur la préparation de l’As- semblée. générale qui se tiendra le 22 mai, de 9.00 heures du matin 4 1.90 heu- re de l’aprés-midi. - A Vordre du jour figu- rait le rapport du prési- dent, Roger Albert, rap- port qui était surtout une ébauche d’un xapport plus élaboré qui sera déposé a la réunion de J’Assemblée générale. - que Les membres ‘ont regu un} projet de Constitution qui incorpore les amendements adoptes l’an dernier, ainsi de nouveaux amende- ments. la réunion, le Directeur gé- néral s’est permis d’expé- dier le nombre de convoca- tions proportionnelle aux nombres de délégués aux- quels les groupes affiliés ont droit. Dans la convocation il est noté que les monvements affiliés, de plus de cent membres, ayant payé la coti- sation requise, ont droit 4 trois (3) délégués. Les au- tres mouvements ont droit 4 deux (2) délégués chacun. Les membres individuels sont bienvenus ju moment! que leur nombre ne dépasse pas 49% du total des partici- pants. Pour permettre aux nom- breux membres qui ne font pas partie d’un mouvement particulier mais qui adhé- rent au plan de Securite Familiale,, de pazticiper, il a 6té décidé de les considé- rer comme groupe et de les inviter A se déléguer des représentants. WH Le SOLEIL, S LE SOLEIL, 5 MAI 1972 Ree SENS ee L’APPEL, Page 2. <