ea a a ee tt otis Rr ee, Se SE Ee eae ONES eT i = es | a rons vem an nT ee ~ ns a5 _————— Sas [ore ae ae a ee ee 4, Le Soleil de Vancouver, 19 juin 1970 Parfaits bilingues en trois ans? Que se passe—t—il quand, une classe de jeunes anglophones ac— cepte d’étudier en francais de la maternelle & la troisiéme année? C*est la question a laquelle s’est attelée une équipe de chercheurs de l’université McGill depuis trois ans, en collaboration avec la commission scolaire protes— tante de la rive—sud. Cette 6é— tude unique au monde produit maintenant des résultats d’une importance que tous s’accordent a reconnattre, Contrairement & ce que cer— tains pessimistes prévoyaients, aucun retard intellectuel, aucu— ne baisse du quotient intellectuel n’a pu @tre observé. Au con— traire, certains indices laisse— raient méme supposer la possi— bilite d’une augmentation de ]*in— telligence, Aussi surprenant que cela pa— raisse, ces enfants ne sont nul— lement désavantagés en anglais par rapport a leurs camarades des classes anglaises, Au con— traire, ils sont plus rapides qu’eux dans certains domaines, par exemple pour faire des as— sociations de mots, Le seul point sur lequel on a pu déce— ler une faiblesse a été sur la ponctuation, Ces enfants n’ont pas été dé— savantagés dans leur compré— hension des mathématiques qu’ils avaient étudiées en francais, Bien plus, ils ont aussi bien réussi quand on testait leurs possibili— tés par un test anglais que par un test francais. A ce sujet il est intéressant de noter que les tests tentés sur la deuxitme classe ( qui est maintenant en deuxiéme année) montrent que ces é@léves sont supérieurs aux unilingues anglais en arithméti— que (calcul), Finalement ces éléves ont ac— quis une connaissance d*usage du frangais suffisante pour ob— tenir une moyenne supérieure a 77p.c.e dans des tests préparés pour les Canadiens francais de la CECM. Leurs aptitudes res— tent cependant légerement enre— tard par rapport a celles d’une classe francophone utilisée en comparaison, Ce léger retard n’est pas étonnant puisque ces enfants ne parlent qu’anglais hors de la classe. D’autre part, les spécialistes ont noté avec surprise que les jeunes anglophones qui étudiaient en francais avaient beaucoup plus de facilité A s’exprimer quandils exprimaient leurs propres idées au lieu de simplement raconter dans leurspropres mots une his— toire qui n’était pas d’eux, Enfin, les chercheurs affirment avoir créé ** un nouveau type d’individus® aussi bien disposé a Iégard des francophones que. des anglophones, Ces jeunes ont laiss€ de cOté un grand nombre de prejuges communs chez leurs camarades unilingues anglais. Telles sont les grandes con— clusions auxquelles on pourrait apporter d*innombrables nuan— ces 4 l’aide des volumineux rap— ports publiés depuis deux ans par l*équipe de l*université Mc— Gill et dirigée par le professeur W.E, Lambert. C’est la commission scolaire protestante de la Rive—sud qui a lancé le projet en 1965 en colla— boration avec cette équipe, Leur but n’était pas de chercher com— bien d’années il faut pour appren— dre le francais & des anglophones ou en quelle année il vaut mieux commencer des cours de langue seconde, Leur but était de voir ce qui arriverait si on recréait une si— tuation qui est la norme dans bien des endroits du monde, End’au— tres mots, ‘*que se passe—t—il quand un jeune va etudier dans une langue différente de celle de son milieu familial??? On n’a rien négligé pour assu— rer toute la rigueur scientifique nécessaire a cette recherche inédite. Les. éléves admis ‘A cette classe expérimentale n’ont fait l’objet d’aucune sélection sur la base de l*intelligence et il y a mé@me dans le groupe des en— fants qui ont des difficultés psy— cho—motrices, Deuxiemement, on a choisiavec d*’enfants du m@me milieu social avec des milieux familiaux com— parables, (ete ) pour constituer deux groupes de référence, 1’un qui suivrait des cours en anglais et l’autre composé de Canadiens francais qui étudieraient en fran— gais. C*est toujours en compa— rant, & ces deux groupes que 1¥on conduit 1 étude, Récemment, toutefois., des dif— ficultés ont surgi parce que ces groupes de référence ont com— mencé 4 s’effriter quand les en— fants sont allés étudier ailleurs. On commence done maintenant 4 utiliser des tests utilisés déja sur une plus grande échelle pour pouvoir comparer avec la mo— yenne nationale, Troisiemement, 1’expérience se poursuit depuis trois ans, ce qui permet de corriger les effets du hasard avec les classes qui Suivent. C’est ainsi qu’on peut corriger l*influence de l’expéri— mentation sur la premiére an— née et ** roder la machine’? Quatri¢émement, les enfants soumis -A l’expérimentation sont soumis aux méme tests que ceux des groupes—témoins. En tout, chaque enfant de ces groupes su— bit au moins une centaine de tests chaque année dans. les domaines suivants; langue francaise, langue anglaise, mathématiques ‘calcul et problemes en francais et er anglais), compréhension de dis— cours en francais et en anglais, conversation francaise et anglai— se,discrimination de sons étran— gers, mesures de créativitétests d’intelligence verbale et non— verbale, tests d’attitudes, etc. En pratique, les éléves soumis a cette expérience n’ont pas eu que des cours en francais, Ce fut vrai 4 la maternelle et en pre— miere année, en deuxiéme, ona introduit deux cours d’unedemi— heure d’anglais par jour. En troisiéme et en quatrieéme an— née seulement 60p.c. & 65p.c. des cours furent donnés en fran— gais 4 cause d’un manque de per— sonnel francophone, Ce sont les cours spécialisés comme la musique, les arts plas— tiques ou l*éducation physique qui ont été enseignés en anglais, Les auteurs de l’expérience pen— sent que les enfants auraient eu encore une meilleure connais— sance du francais si tous les cours avaient été donnés dans cette langue. Les experts signalent notamment que les cours en an— glais étaient ceux of les enfants avaient le plus de possibilités de s*’exprimer. C’est une lacu— ne qu’on entend corriger a l’a— venir. Maintenant, les chercheurs voudraient savoir dans quelle mesure une telle expérience peut etre généralisée dans d’autres milieux sociaux. Celasera bien— tot possible car la commission scolaire protestante de la rive— sud vient d’ouvrir une deuxiéne maternelle expérimentale dans un quartiermoins favorisé. Jusqu’a maintenant, tous les enfants désireux de s*inscrire dans la classe expérimentale ont été admis. Cela représente en— viron 35p.c. de la population to— tale. Gilles Provost @ Le Devoir, Une réduction des taux serait possible TORONTO; —Une compagnie d’assurance—automobile serait préte & réduire ses taux de 20 pour cent pour les voitures qui seraient munies de pare—chocs capables de prévenir les domma— ges dans les accidents entre ve— hicules circulant & 10 milles & l*heure, ‘ C*est ce qu’a affirmé mercredi le directeur de 1]"Institut d’Assu— rance du Canada M, J.R.A. Mac— Kenzie, au cours d’une discussion de groupe de 1’Institut d’Assu— rance de l’Ontario, Il n’a pas. voulu identifier la société en cau— se. M. MacKenzie a d’ailleurs af— firmé que la plupart des com— pagnies d*’assurance seraient prétes & réduire les taux, 4 me— sure que les éléments de sécu— rité seront améliorés. Il a d’autre part rappelé que les manufacturiers d’automobiles a— vaient. laissé entendre que les pare—chocs améliorés seraient disponibles en 1972 ajoutant que les fabricants répondaient main— tenant & la demande des assu— reurs qui souhaitent qu’on mette Waccent sur la longévité et qu’on’ réduise le potentiel de vitesse. $18,000,000 de reparations pour rien Le Bonaventure rentre pour Ia derniére fois 4 son port d’attache, Halifax. Il a depuis été désaffecté. Classé par le gouvernement “bon pour ta ferraille’, ce porte-avions acheté au coit de $25,000,000 a la fin de Ia Seconde Guerre cherche preneur. On y a fait il y a devx ans pour $18,000,000 de réparations, le prix d’une unité légére de marine. . GROS LOT SSS oe La compacte non-compacte La nouvelle Renault 12 La premiére vraie compacte des années '70 qui vous offre économie, commodité, per- formance — et qui vous donne plus de confort 1a ou les autres s’en tiennent a des prétentions. Etonomie: au moins 35 bons milles au gallon. 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