eentinaaeosrecn een “quon s patna eee ne Se ae enn Ce ON ee a ee i | ene ee ene een en ae Le Soleil de Colombie, vendredi 12 février 1988-5 ACTUALITE Francophones hors Québec Le scandale de I’éducation en frangais En 1982, les francophones canadiens hors Québec pou- vaient envisager la vie en rose; T’éducation de leurs enfants était enfin inscrite en noir sur blanc dans la Charte des droits et libertés; car l’article 23 y stipule clairement que les parents de la minorité officielle ont droit 4 des établissements scolaires pour leurs enfants, la ou le nombre le justifie. Par Annie G Aujourd’hui la désillusion a remplacé l’optimisme d’il y a cing ans. La Commission nationale des parents francopho- nes (la CNPF) crie méme au scandale; d’ailleurs son colloque, cette année 4 Montréal, s’intitu- lait «Scandale national, méme 1a ou le nombre le justifie...» ‘ Il a fallu négocier les garanties auxquelles on s’attendait au lendemain de la Charte, auprés de politiciens récalcitrants, pour ne pas dire malveillants, pour enfin aboutir devant les tribu- naux, a expliqué M. Raymond Poirier, président de la Commis- sion nationale des _ parents francophones, devant les médias francophones et anglophones québécois. Car, depuis la signature de cette Charte, les . parents francophones de presque toutes les provinces se sont présentés devant les tribunaux pour faire respecter leurs droits a une éducation de qualité. Diajouter M.Poirier: «la vision avenir s'est faite brouzller par la myopie de la majorité anglo- phone trop souvent mal informée et rarement sympathique...» Le scandale? I] se trouve dans Varticle 23, Ottawa l’a_ bien inscrit avec la clause «la ot le nombre le justifie.» Mais ce méme gouvernement laisse a la majorité anglophone le privilége de définir ce fameux nombre. Voila pourquoi des gouverne- ments provinciaux demandent des effectifs de 10, 15 et méme 20 éléves francophones pour former une école frangaise, alors que des: écoles anglaises avec un seul éléve ou pas d’éléves du tout (et il existe des commissions scolaires sans écoles et sans éléves) se rencontrent un peu partout d’un océan 4 l’autre. L'idéal: l'exemple du Québec Ce qui serait idéal, et c’est ce que veulent les parents franco- phones: c'est l’exemple du Québec dont le critére du nombre qui justifie une école pour les enfants de sa minorité officielle (anglophone) est le chiffre un. L’étude préparée par Raymond Théberge, directeur du Centre de recherche du ‘Collége de St-Boniface, Manitoba, n’est pas la pour remonter le moral des troupes. Elle démontre claire- ment que la’situation en 1986 est presque la méme que celle de 1978, année de.la publication d’une recherche faite par la Fédération des francophones hors Québec, «Deux poids, deux mesures». Et depuis? Mis a part le Nouveau-Brunswick et l'Ontario, quelques petites batailles ont été gagnées ca et la au prix de gros efforts. En Alberta, par exemple, en aout dernier, la cour d’Appel a reconnu aux parents le droit 4 un systéme d’éducation de~ qualité égale géré par la minorité officielle, 14 ot le nombre le justifie. Mais la province albertaine n’hésite pas a finan- cer, 4 méme les fonds publics, pour le compte de la majorité anglophone, 155 €coles avec trente éléves, ou méme moins a commenté le président de la CNPF. Et ce qui mine le moral des parents, c’est bien d’avoir comme recours les tribunaux. Car pour gagner ce droit qui, d’aprés la Charte, appartient aux franco- phones, le chemin est long, fatigant et frustrant. Pourquoi les provinces ne comprennent- elles pas le langage de la Charte, un contrat social qu’elles ont signé en 1982, s'est interrogé Raymond Poirier. La situation dans chacune des provinces Pour illustrer ses commentai- res, M. Raymond Poirier a fait un tour d’horizon des provinces: | COLOMBIE-BRITANNI- QUE: Bien que les francophones se fassent rappeler que les droits sont respectés 1a ot le nombre le justifie, comment se fait-il alors que les parents ne peuvent pas avoir d’école francaise ot le nombre d’étudiants .francopho- nes est présent; alors que 52 écoles élémentaires et 12 écoles secondaires ont moins de 30 éléves. L’Association des parents du programme-cadre de frangais prépare d’ailleurs un cas devant les tribunaux. Autre aberration, cette association fait a son compte, et tous les ans, une campagne de publicité pour une éducation frangaise. ~ ALBERTA: Les . parents franco-albertains ont avancé a petits pas; ils ont gagné en appel leur droit a un __— systéme d’éducation géré par la minorité officielle, donc eux-mémes. Mais l’exemple du cas Bugnet prouve a quel point la majorité anglo- phone fait peu de cas de la décision des tribunaux. Ceux-ci avaient reconnu aux parents le droit de la gestion. Le jugement rendu, les francophones avaient demandé certaines améliorations pour leur école, comme par exemple: s’assurer que tous les enseignants contribuent a l’am- biance francaise de l’école, cesser de remplacer les enseignants permanents par des suppléants unilingues anglophones, recevoir la correspondance et les bulletins scolaires en francais et voir a ce que les employés dans 1’école comme les chauffeurs*d’autobus parlent francais. La commission scolaire leur a répondu par un chantage: taisez-vous, sinon il faudra abandonner |’école fran- Caise. SASKATCHEWAN: Avec une trentaine de commissions scolai- res qui n’opérent qu’une seule école chacune, et au moins trois commissions scolaires qui n’en opérent aucune, la province n’a pas encore trouvé de. solution pour répondre aux attentes des arents francophones. MANITOBA: On _ pourrait s'attendre a trouver plus d’actions concrétes dans cette province. Avec 5 000 éléves francophones inscrits, les parents peuvent réver: un conseil scolaire francophone qui serait le quatorziéme plus important du Manitoba, et 34 commissions scolaires anglophones auraient moins d’éléves que les francopho- nes! Mais c’est pur réve, le nombre est pourtant 1a pour un conseil scolaire francophone, et il faut encore poursuivre négocia- tions sur négociations. Depuis un an, un cas a été déposé devant la Cour du banc de la Reine. ONTARIO: Les _ parents franco-ontariens sont les seuls avec ceux du Nouveau-Bruns- wick a4 se réjouir d’avoir fait du chemin. Le jugement de la Cour supréme de l'Ontario a ravivé lespoir un peu partout au Canada. Mais tout n’est pas complétement gagné dans cette province, la preuve, un tribunal qui a da doubler le montant des sommes versées pour offrir aux francophones une qualité égale en éducation. Les jeunes francophones recevaient la moi- tié des services que _ leurs semblables anglophones. QUEBEC: La minorité officiel- le anglophone de la Belle Province est la plus gatée. Le chiffre qui justifie le nombre est «un». Mais le Québec pourrait bien se tourner dans quelque temps vers les parents francopho- nes pour avoir leur expertise. M. Fernand Gervais, de l’ACELF, Association canadienne des éditeurs de langue francaise, (Vorganisme grace auquel les francophones hors Québec regoi- vent le Salon du livre) a exprimé son pessimisme concernant la majorité francophone qui inscrit de plus en plus ses enfants dans des écoles anglaises. Et le collége Brébeuf, pourtant une institu- tion francophone trés cotée, voit chaque jour ses étudiants s'exprimer en anglais entre les classes. NOUVEAU-BRUNSWICK: Tout semble sourire aux Aca- diens de cette province. Ils ont obtenu le financement de leurs écoles, ils ont leurs propres Suite page 6 LES OBLIGATIONS D’EPARGNE DU CANADA: ce qu’il faut savoir! Toutes les émissions antérieures a 1981 sont échues Assurez-vous que vous ne détenez pas d’obligations des émissions S-1 a S-35 inclusivement, qui sont déja échues, en vérifiant le numéro d’émission et la date d’échéance imprimés sur vos certificats. Si vous détenez de ces obligations, il est grand temps de les encaisser, car elles ne rapportent plus d’intérét. Rendement des émissions en cours Pour l’année commencant le 1" novembre 1987, les émissions S-37 de 1982 a S-42 de 1987, inclusivement, rapportent des intéréts de 9%. Quant a l’émission S-36 de 1981, elle rapporte un intérét de 10'2% jusqu’a son échéance le I* novembre de cette année. La Banque du Canada met 8 la disposition des propriétaires une brochure sur les Obligations d’épargne du Canada comprenant notamment - des renseignements d’ordre fiscal. Demandez la votre dans les institutions financiéres. Employeurs, rens eignez-vous sur le Mode d’épargne sur le salaire Chaque année, le Mode d’épargne sur le salaire constitue pour un grand nombre de travailleurs une facon simple et efficace d’épargner. Déja, bon nombre d’employés profitent des avantages du Mode d’épargne sur le salaire qui est offert dans plus de 14000 entreprises au pays. Si vous croyez qu’il serait intéressant d’adopter le Mode d’épargne sur le salaire 4 l’occasion de la prochaine campagne, faites-nous parvenir, dés maintenant, le coupon ci-joint diment rempli. Nous vous enverrons toute la documentation requise. Tittens Ghosh as Ge ee ee LES OBLIGATIONS D’ EPARGNE DU CANADA Le Mode d’épargne sur le salaire C.P. 693, Succursale “‘B’’, Ottawa (Ontario) K1P 9Z9 Canada