oe a gi 6 — Le Soleil de Colombie, vendredi 11 mars 1983 Rm aa ae i gee 0 Oe Ss 498 Se err oe ies meee a er grea EENE Voyages campeon gor trmr eat pra care ai h pT eager oer aero emer pesos aro mene NaN Tea Ma Tals em Un promeneur en voyage IX — Bécassine Par Roger Dufrane Le train file, rapide, sous un ciel tantét gris, tantét bleu. Des vaches paissent les prairies, des foréts se dérou- lent, une riviére s’argente. Aux approches de la frontié- re, un inspecteur me demande mes papiers. Il feuillette page a aaa mon passeport cana- “Dufrane c'est votre nom ou votre prénom!"” Mon nom, voyons. Dufrane n’a rien d'un prénom. Mon Pére ve- nait du ”, lui dis-je. “Doi celaé”, “De Frameries.” Et l'inspecteur, tout a coup plus aimable, m’apprend qu'il habite Frameries. Je lui ré- torque en dialecte borain “En c'est ni co Frameries!” autre- ment dit, rien n’égale Frame- Ties, titre d'une vieille chan- son boraine, martiale et fan- faronne. Du coup, la figure de V'inspecteur s’ anouit: “C’est votre petite fille, 14? C’est bien, ¢a!” Arrivée & Bruxelles. Débar- qué, je m’apercois que jai oubli¢é ma Bécassine partie” pour Amsterdam. Tant pis! La-bas aussi les femmes por- tent des coiffes aux ailes de mouettes. Elle ne sera pas dé- paysée. Heureusement je n'ai pas oubli¢ un autre volume illustré, plus ancien celui-la: Les facéties du sapeur Camember. J'avoue a ma a SO ei