; i nee ess ie a arwenene 12, Le Soleil de Colombie, 18 Juin 1976 Sous le projecteur par Michel Monnet | me. DOUGLAS MAC ADAMS Les élections sont encore loins Raison de plus pour parler, non politique, mais du moins, essayer de con- naftre les hommes impor- tants, et parlant frangais, dans chaque parti enCo- lombie. Car il me semble que la valeur des diri- geants fait le partiet les idées générales ne valent que par leurs applications particuliéres. A votre intention, nous a- vons découvert un avocat: jeune (29 ans), beau et bar- Parti Progressiste -Con- servateur. Me. Douglas MacAdams est de descen- dance écoassaise et irlan- daise. Son grand-pére est arrivé dans l’Ile de Van- couver en 1856. Il a fait ses études, d’abord 4 Dun- can, puis 4 l’Université de Colombie - Britannique et a enfin complété ses con- naissances du frangais par un Cours accéléré 4 1’Uni- versité Laval 4 Québec. Q - Ne pensez-vous pas qu’il y a opposition entre les mots progressiste et conservateur. Alors, pourquoi ce titre. R - Il y a en cela une raison historique, lors dela for- mation du Parti, mais il ne peut y avoir d’opposition entre un progressiste et un conservateur intelligents. Q - Les ouvriers formant la majorité des électeurs, il semble que votre parti ait peu de chances de former _ un gouvernement. R - Notre parti a toujours eu des votes ouvriers et le Canada n’a pas de lutte de classes; et surtout nos ra- cines dans la classe ouvriére datent depuis MacDonald (100 ans) qui a légalisé les syndicats. Q - Dans l’association des fréres ennemis Capital- Tra- vail, il semble que vous souteniez plus souvent le capital. R - Nous ne soutenons pas plus le capital que le travail. Nous sommes persuadés qu’ils ne peuvent aller 1’un sans l’autre. Q - L’exemple de l’Allemagne, de 1’Ouest et de sa pros- périté nous montre que le patronat doit s’entendre avec les syndicats. Votre position. R - I y a environ 3 semaines, M. Clark, chef de notre parti et parlant de notre future politique, a déclaré qu’un gouvernement progressiste conservateur invi- terait les syndicats, ainsi que les patrons, 4 s’associer avec le gouvernement pour régler lapolitique é¢conomi- que du pays. Q - Votre parti (M. Diefenbaker spécialement) a long- temps combattu le frangais comme seconde langue offi- cielle. Quelle est votre ce de conduite. R - Non, ce n’est pas vrai, puisque c’est MacDonald - qui a garanti le réle du frangais dans l’Acte d’Améri- que du Nord. Notre parti, sous Stanfield, a voté pour, la Loi des Langues Officielles. . .Ce sont les libéraux qui, au Manitoba, sous Laurier, ont évincé le frangais comme langue dans les écoles.. Q - Avez-vous abandonné la vieille formule; Une Reine, - Une Langue, Une Religion. R - Cette formule n’a jamais été celle du parti, mais seulement 1’idée de quelques-uns. es Q - Etes-vous pour ou contre les écoles séparées. Vos raisons. : ; R - Personnellement, je suis pour une subvention | de l’Etat aux écoles séparées parce que c’est une premiére étape vers un systéme scolaire ‘moins rigide. Je m’inspire en cela d’Illich pour qui j’ai une grande admi- ration. Q - Pensez-vous que la Constitution doit étre ‘‘rapa- triée’’ et pourquoi. R - Je pense personnellement que cela n’a aucune im- portance puisque les changements se font ici au Canada. Q - Quelle est votre position officielle dans le Parti Pro- gressiste Conservateur. ' R - Je me suis occupé des comités centraux en Colom- bie pour les élections générales. Q - Si, aux prochaines élections, votre.parti prenait le pouvoir, quel serait votre premier geste. __R - Boire du champagne’avec mes amis. — re | ae - os. : a 4A ee Ae ad TN GR eR SE Ce ae ore ee 2 ee a pee PEI ee Q - M. Diefenbaker veut conserver la peine de mort pour ceux qui tenteraient d’assassiner la Reine. Ne pensez-vous pas que la vie de n’importe quelle cana- dienne a autant d’importance. R - Je suis contre lapeine de mort pour n’importe quelle ‘raison. : Q - Assez de politique. Vous 6tes avocat. Que plaidez- vous. R - J’ai l’intention de me spécialiser dans les litiges ci- vils. Q - Comment et pourquoi avez-vous choisi cette pro- fession. R - Depuis l’Age de 6 ans, cela.a toujours été une vo- cation pour moi. : Q - Etes-vous bon joueur de bridge et de golf, comme il sied 4 votre milieu. R - Ni V’un, ni l’autre. ; Q - Vous ne lisez pas que des livres de loi, quelles sont vos lectures. : R - J’aime beaucoup les romans, parce qu’ils nous mon- trent une partie de la société etnous donnent un apercu sur une vie quotidienne qui n’est pas la ndétre. Q.- Vous allez vous marier bientét. Chez vous, 4 table, parlera-t-on beaucoup de politique et de loi. R - .. Oui, le 5 Juin. Ma fiancée vient d’obtenir son di- pléme de droit 4 UBC. Q - Pour nos lecteurs, veuillez décrire votre fiancée, en trois mots et sans gestes. R - Je suis celte. Je parle donc aussi avec les mains: Belle, Attirante, Adorée. : Q - Un grand cardinal frangais a dit: le meilleur moyen de lutter contre le communisme est un chéque de paye bien rempli. Etes-vous de cet avis. R - C’est sans doute pourquoi le communisme est si faible au Canada et le sera toujours. - Q - Dans vos diners d’affaires,quel plat choisissez-vous et quelle est votre boisson favorite. R - Un steak ‘*‘medium’’* , et comme boisson le Whisky irlandais. : : Q - Lequel de vos défauts votre fiancée va-t-elle essayer de corriger. : R - C’est une personne sage. Elle me prend comme je suis. Mais je reconnais que j’ai' tendance 4 re- mettre 4 demain ce que je dois faire aujourd’hui. Q - Quelle qualité importante vos amis vous trou- vent-ils. R - Je crois que c’est la patience. Q - Votre sport préféx. : R - Je ne suis pas un maniaque du sport; je fais de la natation et du ‘‘ jogging’’. Q - Quand vous ouvrez votre journal, par quoi com- mencez-vous. R - D’abord les manchettes, puis 1’Editorial. Mon chroniqueur politique favori est Fotheringham. Q - La télévision: en @6tes-vous un adepte fervent. R - Non, je ne la regarde pratiquement jamais. Je préfére la compagnie de ma fiancée et celle de mes amis. = Q - Quand les affaires vont mal en général, c’est parce que les gens n’achétent pas assez. ~ Donc, chémage. En gelant les salaires, on ne fait qu’ag- graver le marasme. : R - Le manque de ventes n’est pas la cause profon- de du chémage, qu’on ne peut régler par un gaspil- lage. Il faut que les gens s’intéressent 4 leur tra- vail et soient sfrs que leur gain ne sera pas dimi- nué par les taxes et 1|’inflation. Q - Une derniére question au sujet d’Habitat. Pen- sez-vous qu’en finale, la contraception soit le plus sfr moyen de régler les problémes mondiaux. R - La_ contraception est un moyen important de régler les problémes d’Habitat et d’autres encore. Et maintenant, lecteurs, 4 vous de réfléchir. Il semble que Me MacAdams va démarrer 4 pas de géant géantla politique fédérale. Nous pouvons voir en lui un futur député et méme plus tard un chef de parto, et parlant frangais. - ; LA Achetez votre bouton au plus td au Centre Culturel Colombien 795 Ouest. 16éme Avenue - Téléphone: 874-0827 _ Le probleme: la concentration Prés de 100,000 entre- prises canadiennes pour- raient disparaitre au cours des cing prochaines années si le Canada continue a suivre Yexemple britannique d’ex- pansion gouvernementale. Quelques-unes échouent en raison d’incompétence et sont remplacées par d’autres. Mais un grand nombre dis- parait parce que les dé- penses gouvernementales trés élevées les obligent a se mettre en vente. De grosses dépenses gouverne- ’ mentales se répercutent dans l’économie. Tout augmente: les gages et les salaires, les coiits d’exploitation, les impots et les taux d’intérét. eee Etant donné que le profit est menacé, les proprié- taires-gérants recherchent des acheteurs pendant que leur affaire est encore saine, parmi les grosses compagnies qui sont assez fortes sur le marché pour répercuter la spirale imp6t/salaire/prix. @ 220 Le cercle est complet: de grosses dépenses gou- vernementales; vente forcée des petites entreprises a de plus grandes firmes; con- centration des sociétés par ~ suite de fusions et d’acquisi- tions; une concentration syndicale pour ne pas étre en reste sur les corporations. C’est le modéle britannique. Il est inefficace et conduit a un declin du standing de vie. @ee0e Les Japonais ont une expression: “Construire de petites firmes cofte moins “cher que le bien-étre.” Cela se voit dans leur économie dynamique, ow le gouverne- ment ne consomme que 20 pour cent du produit na- tional et ot 69 pour cent de la force ouvriére de — fabrication est employé par de petites entreprises. En Grande Bretagne, c’est l’in- verse: 60 pour cent gou- vernement et seulement’ 20 pour cent de la force ouvriére de fabrication employé par de_ petites entreprises. eco Le probléme auquel le Canada doit faire face est la concentration. Pas unique- ‘ment la concentration des sociétés, mais la concen- tration dans les villes, les syndicats et surtout le gou- vernement. La _ concentra- tion n’est pas la méme chose que la grosseur. Les ~ usines qui fabriquent de Vacier et des produits pétro- chimiques sont d’étre grosses. De grosses usines de fabrication et de petits sous-traitants sont interdépendants. ANG + AS obligées -