ar ee en ale Projet de radio communautaire francophone en C.B. Y a-t-il un public dans la salle? Trois années: c’est le temps que se donne Gaétan Roy afin de faire de son projet de radio communautaire Franco-colom- bienne, une réalité. Arrivé des Maritimes en juillet demier, Il compte réaliser des études de marché avant de mettre sur pied cette radio: bonne idée! En effet, deux autres radios, dont Radio-Canada, émettent déja en “francais pour la communauté Franco-colombienne. Descrip- tion.d’un. projet et premiéres réactions. Par Pierre Séjournet «Sil n'y a pas assez de gens intéressés, ce projet n’aura pas de suite»; c’est en ces termes que Gaétan Roy s’exprimait, quelques jours aprés la premié- re réunion d'information a propos du projet de radio communautaire, qui s’est tenue le 16 octobre au Centre Culturel Francophone de Vancouver. Aprés une expérience simi- laire - semi-échec ou semi- réussite - a Saint-Jean de Terre-Neuve, Gaétan Roy est arrivé a Vancouver en juillet dernier, des idées plein la téte. Reste a les concrétiser: le projet de radio communautaire francophone en C.B. repose en effet sur les bonnes volontés de bénévoles, qui seraient enca- drés par des professionnels. «Une communauté de 25 000 francophones dans le Grand Vancouver, cela représente un potentiel de 250 bénévoles», affirme Gaétan Roy. Pour les mobiliser, il s’est donné trois années, a |’issue desquelies la radio devrait voir le jour. Trois stratégies Pour |'instant, trois stratégies sont proposées par |’initiateur du projet : «Un groupe d'implan- tation de la radio pourrait encadrer des volontaires et préparer des émissions. Ces projets d’émissions _ seraient alors proposés a Coop-Radio, qui préterait l’espace radio- phonique». Dans un premier temps, G. Roy envisage donc d’emprunter du temps d’anten- ne ala seule radio communau- taire existant actuellement a Vancouver. Du c6té de Radio-Coop, la réaction est favorable mais tempérée. Louise Proulx, |’une des responsables de la station, se déclare préte a examiner les propositions d’émissions, en affirmant que le «prime-time» est de toute facon réservé, donc inaccessible. Second moyen de faire de la radio a Vancouver, selon Gaétan Roy: «demander un permis temporaire au C.R.T.C. afin d’émettre lors d’occasions exceptionnelles [la Féte Colombienne des Enfants, par exemple}. Cela suppose d’avoir déja a sa disposition du matériel de diffusion, un local, un nom, une équipe de travail, etc. Troisiéme stratégie: atten- dre de disposer de fonds et hommes, une prison, l'amour, la trahison: cest «Le baiser de la femme-araignée» au Station Street Arts Centre... Compte-rendu en page 13. d'une équipe volontaire et compétente, puis mettre sur | pied une grille de programma- tion. «Cela pourrait signifier 40, 50 ou méme_. 126 heures d’émissions francophones par semaine...» Incertitudes Pour l’instant, G. Roy ne sait pas s'il existe un marché publicitaire et surtout un public pour une radio francophone, qui serait directement concurrente de Radio-Canada, rappelons-le. Les missions qu’il fixe a cette future radio ressemblent étran- gement au cahier de charges de la station publique. «Promou- voir la culture locale et régionale, donner des nouvelles de qualité, trouver un contenu éducatif pour laradio, offrir ala communauté un moyen d'expri- mer ses. opinions, — enfin procurer aux associations et aux commergants francopho- nes un moyen de faire de la publicité». Sur le papier, qui ny adhérerait pas? Reste a effec- tuer une étude de marché, ainsi qu’une étude de faisabilité du projet. Avec des fonds que pourrait débloquer le Secréta- riat d’Etat aux Langues Officiel- les, qui s’est vu confier un budget destiné a aider |’implan- tation de radios communautai- res hors-Québec. Si Gaétan Roy souhaite mettre sur pied «un programme de qualité au service de la communauté», c'est qu'il esti- me quill y a un marché a prendre =~ . «Coop-Radio n’est pas écou- tée, elle ne représente pas la communauté _ francophone». Quant. a Radio-Canada, elle n’assure «pas beaucoup’ /a promotion delaculture locale et régionale», selon G. Roy. Et puis, ses émissions ont un rythme «moyen-lent», alors que la radio a naitre aurait «un rythme plus rapide», a |’image des radios commerciales. Suite en demiére page SO @?s Hebdomadaire: Second Class Mail no. 0046 Courrier 26me classe VOL. 22, NO. 26 VENDREDI, 27 OCTOBRE 1989 en Amérique. dernier. Le Secrétariat permanent des peuples francophones a regu cet été 45 jeunes francophones hors Québec dans le cadre du programme «J’ai exploré le Québec 89». Ce stage avait pour but de confronter les jeunos Canadiens-frangais dans leur r6le de chef de file dans leur communauté et d’intensifier le rayonnement du fait francais Ce programme a été réalisé grace au soutien financier du Gouvernement du Québec et la coordination a été assurée par le Secrétariat permanent des peuples francophones et la Fédération des jeunes Canadiens-frangais. Photo: Jean-René Ouellet de Colombie-Britannique et Colleen Arsenault de |'lle-du-Prince-Edouard alors qu’au: terme de leur séjour au Québec, ils enregistraient |’émission «Week end» sur les ondes de CKRL-MF (Québec) en aoit RC So See ee (VIA Rail La Fédération contre les cou OTTAWA (APF): La Fédéra- tion canadienne tés demande au gouvernement quill décréte un moratoire jusqu’au 31 décembre 1990 sur les coupures de Via Rail, et que des audiences publiques se tiennent dans tout le Canada pour permettre aux municipali- tés rurales de se faire entendre. La Fédération, qui compte 550 municipalités de partout au pays qui représentent 70 pour 100 de la population totale au Canada, qualifie de «malhonné- teté» et de «supercherie» la politique sur le transport ferroviaire dévoilée récemment par le ministre Benoit Bou- chard. Le maire George Ferguson d’Abbotsford en Colombie- Britannique, qui est le président de la Fédération, est venu dire aux membres du Comité des Transports que des coupures excessives dans Via n’étaient pas une bonne facon de réduire le déficit. La maire de Mississauga en Ontario, Hazel McCallion, a soutenu que le ides Municipalités pures train est un facteur d’unité- nationale au pays. Elle a dénoncé le ministre des Transports pour ne pas avoir rendu public comme promis une étude sur le corridor Québec- Windsor, parce qu’elle aurait révélé, selon elle, que le transport ferroviaire pour voya- geurs n’était pas aussi mal en point que le gouvernement le laisse entendre. Plut6t que d'imposer des coupures a Via, dit la Fédération, le gouvernement devrait augmenter sa contribu- tion financiére pour rendre le service plus efficace et plus productif. Le Nouveau-Brunswick était fortement représenté a Ottawa. Outre le maire de St-John, les « maires de Moncton et d’Ed- mundston, et un conseiller municipal dela ville de Bathurst assistaient au dépé6t du mémoi- re présenté au Comité des Transports. Un important mi- nistre du gouvernement du ‘Suite en demiére page —— i —