a oo ee ee i ON be et CARNET d'un PROMENEUR par Roger Dufrane Vive la Radio Francaise! Dimanche 1 er décembre 1968. Un vent glacial souffle. La-bas, les montagnes:bleues de froid s'enveloppent d'écharpes blan- ches. Le hall de l'hétel Van- ecouver s'est dépouillé de sa raideur britannique. Des: en- fants en sortent, les bras char- gés de ballonnets offerts par Radio-Canada. A l'occasion du premier an- niversaire sur la Cote, les Stu- dios sont ouverts au public. L'accueil est chaleureux: des friandises sur les tables pour les enfants; des wues en couleur de Vancouver pour les parents. Dans un studio, Monsieur Michel Mongeau enregistre la voix des visiteurs et fait chanter grands et petits qui le désirent. Voila un an, je ne possédais ‘pas de poste de radio. J'en ai trouvé un sous l'arbre de Noél. C'est pourquoi j'associe la Ra- dio Francaise A Vancouver au plus précieux cadeau que j'aie jamais reque Ce cadeau, nous l'espérions tous depuis des années. En at- tendant, nous nous contentions de nos disques:. chansons de Ravel interprétées par Souzay, voix de Montand, Annie Cordy, Ferland. Parfois, nous nous ra- -battions sur le cinéma: pour qui mendie ainsi des lambeaux de langue frangaise, il doit s'attendre & des déceptions. Comme de voir, doublé en an- glais, Fernandel édulcoré de ‘Ba Saveur méridionale. Et pour les nouvelles, en éprouvions- nous de l'agacement au discours en francais retransmis avec une voix diminuée recouverte par celle du traductaur! La solitude emprisonnait le voyageur de langue francaise . -venu tenter sa chance & l'Ouest. Pourtant on sentait, ces der— nigres années, que la radio en Tangue frangaise n'allait plus tarder. Des groupes de plus en plus nombreux, foreément dis- persés, demandaient du francais:’ Canadiens frangais, Canadiens anglais dont l'esprit de nation embrasse tout le pays,Belges, Frangais, Suisses. Tout cela de- vait donner un résultat. On es— pérait et on attendait. Enfin, la Voix Frangaise est venue et le monde s'est ouvert! Depuisy nous pouvons appré= cier dew programmes “iffusés de Montréal; parfois de Suisse Ro=- mande, de France, de Belgique. Nous tournons le bouton et “—~——-~-=-=--==-= Le Soleil de Vancouver, page 5,le 6 December, 1968 voici Monsieur Pierre Perreault qui nous donne ses impressions si spontanées. Voici Monsieur André Vigeant, au timbre de voix trés agréable. Et le soir, Monsieur Michel Mongeau, poéte, nous fait voir notre vieil uni- vers sous un angle fantaisiste et flambant neuf. Je n'avais rencontré qu'une fois Michel Mongeau. C'était dans une boutique de Broadway. Tl avait sorti, comme par ma- gie,de sa mallette un appareil, et il m'a questionné sur ma col- laboration au journal. Son na- turel m'a mis 4 l'aise, et je n'ai pas trop bafouillé. La C.B.C. frangaise et la C.B.C. anglaise se complétent. L'anglaise, plus sévére, c'est du Beethoven. La frangaise,pltus légére, c'est du Mozart. Faisons des deux un symbole de l'unité harmonieuse du Canada. Percevez- vous comme moi la fierté de nos annonceurs locaux quand ils disent: " LA VOIX FRAN- CAISE SUR LA COTE DU PACIFIQUE!" Crest qu'il a fallu batailler longtemps pour conquérir cette victoire. Les annonceurs de Van-= couver s'expriment en un-francais naturel et pur. Leurs commentai- res, d'une haute portée culturel- le, ne sont jamais guindés. Je ne Sais rien d'eux que les quelques impressions dont ils nous réga- lent parfois sur les ondes; mais ‘ils me plaisent. Ils doivent for- mer une équipe enthousiaste. Je me faisais de telles ré- flexions parmi la foule qui cir- culait d'un studio 4 l'autre en ce dimanche anniversaire. En sor-= tant, le vent furieux s'est jeté A mon visage: Il hurlait & mes oreilles: " C'est fini de ton en- chantement!" Mais en me h&tant dans la bourrasque, sous les lu- miéres clisnotantes, je ne 1'é- coutais plus... Une fois rentré, bien au chaud prés du foyer aux flammes dansan- tes, j'ouvrirai la radio dont je n'ai jamais déplacé L'aiguille, et le monde enchanteur, de nou- veau, sera mien. —-Mon docteur m'a recommandé de chan- ger d'air,de régime et d'habitudes, -Alors, que vas-tu faire? -J'ai changé de medecin, NAULT LA VOITURE IDEALE oF Ceara | | SN - WN Las . \el "_FABRIQUEE AU CANADA * 4 freins & disque * 40 M.P.G. * Une suspension grand confort }* Modéle @ partir de $ 1798 ESSAYEZ une Renault sans tarder chez Auto France Lid. 1520 Clark Dr. Vancouver 6, B.C. Tél, : 876-9836 Voitures d'occasions garanties par RENAULT —— Saviez-vous que... ? “MONTREAL:=Le Canadien National et les lignes d'autobus Greyhound viennent de mettre en commun leurs ressources de mise en marche,annonce M,Garth Camp- bell,directeur general ventes et ser- vices voyageurs,au Canadien National. Cela signifie quta partir du ler decembre,on pourra se procurer a tous les bureaux du CN et dans les agences de voyages autorisees par le CN, des billets de voyage rail-autobus, Ces billets communs permettront aux voya- geurs de partir en train d'une gare du CN et de voyager vers la frontiere americaine ou ils pourront prendre l'autobus Greyhound jusqu'a leurs des- tination, De la meme facon,lés gares d'autobus Greyhound et les agences de voyages autorisees par cette comp- agnie vendront les billet autobus~- rail pour les voyages a partir de cen- tres americains vers des villes cana- dienne EAAHNIKON ESTIATOPIGON Ss Restaurant Grec Clerk et Hostings Reservations 253-2050 Un projet d‘association anglo phones d’enseignants Ltidee est lanceezla presidente de la ™ Provincial Association of Protestant Teachers" a suggere la creation d'une association provin- ciale des enseignants anglophones, ce qui implique la fusion des assoe . Ciations catholiques et protestan- tes existantes chez les enseignants anglo-quebecois, , la suggestion a été faite par madame Allana Reid-Smith, présidente de 1'APT, @ ltouverture du 10ieme congres annuel de l'Association, Ma dame Smith a fait valoir, a l'appui de sa proposition,gu'il est question actuellement d'un systeme scolaire fonde sur la- division linguistique plutét que sur la religionsune asso= ciation groupant tous les ensei- gnants anglophones constituerait " 1téquivalent logique ™ de la Cores poration des enseignants du Québec, POUR GROUPES DE 12 & 15 Chez Victor 618 rue Davie CUISINE FRANCAISE Reservations: 688-1822 -Quel choc} Je telephone a Gerard, je lui dis:"Cheri,nos fiancailles sont rompues",et tu sais pas ce que j'entends? -Non, quoi? -Une detonation, -Mon Dieu! Ctetait une balle de revolver? -Non, Un bouchon de champagne, T1101 ||| RSDORORORIoomennemmemnenmmensennen \pemmmssneed peereese , { 1 4 | } ’ . } : 4 ; 4 Nk et aed Sa 7 ALS