8, Le Soleil de Vancouver, 4 mai 1973 Clarice Caron dans le rdle: titre est insurpassable au: point de vue vocal et inter-: préte de ce rdle dramatique’ dont elle domine avec une aisance indescriptible du: commencement 4 la fin, et: quelle technique . si j’en. juge par ses contrats qui: prennent fin en septembre’ 1975, je dois avouer que mal- - gré la mauvaise acosustique ' de ce théatre elle a su mai- triser sa voix et j’en aieu la preuve, car je me suis} placé 4 l’arriére au deux- iéme acte pour fin de com-' paraison et sa vat portait a mervaille méme dans les dolcissimos; Michel David-. son était &.la’ hauteur de la situation, #rés sur de lui- méme-malgré qu’il lui a fallu faire; des efforts car l’Orchestre avait tendance 4 couvrir les artistes, mais comme c’était la premiere c’est excusable et cela sera rectifié j’en suis certain pour les autres représenta- tions,et ce grand Baryton de métier me fait penser 4 Tito Gobbi A certain momemts et c’ets peu dire; le ténor Francisco Lazo, natif de l’Espagne et depuis quelques années attitré au Munich O- péra Association, est untrés TOSCA arts et spectacles par Roland LE CAVALIER beau tenor lyrique (école Italienne) qui poséde un bel canto remarquable et ses fortissimos sont sans efforts Une mention toute spéciale a notre compatriote Na- poléon Bisson dans le rdle. du Sacristain qu’il prend au sérieux, au point de vue vo- cal et scéne trés a l’aise| pas surprenant que les ama-| teurs d’Opéra sont toujours} fiers de revoir ce grand ar- tiste puisque c’est sa deu- xiéme année qu’il vient 4 Vancouver. Il faut souligner les deux autres Canadiens- Francais du Québec Pierre Charbonneau et André Lor-, tie qui se sont surpassés dans leurs rdles respectifs et font honneur 41’élite fran-, cophone; Bravo cher compa- triotes . Il serait injuste de ne pas féliciter Irving Gut- tman Dirécteur Général de son beau travail. pour mon- ter tel spectacle y compris les choristes qui ont été: merveilleux, ainsi que les enfants de choeur qui pre- naient leur role au sérieux; . En somme, une soirée mé- morable, agréable et inou- bliable. Roland Le Cavalier de noces. lande ! Elle va se marier et veut aller 4 Venise,,en voyage — A ta place, dit une amie, j'irais plutot en Fin.. — C’est mieux qu’en Italie ? — Pour une mariée, oui : la-bas, en cette saison, les nuits durent vingt-quatre heures ou presque ! GS CBUF-FM O77. - RADIO — CANADA RADIO JOIE DE VIVRE!! VANCOUVER aVGZ-VOUS VU? LE DERNIER TANGO A PARIS (Ultimo Tango a Parigi) Film franco-italien (1972) réalisé par Bernardo Bertolucci. Scénario de Franco Arcalli et Bertolucci. Images de Vittorio Storaro. Musique de Gato Barbieri. Avec Marlon Brando, Maria Schneider et Jean-Pierre Léaud. Cou- leurs, 130 min. Visitant un appartement a louer, ung: jeune fille est.brutalement séduite par un quadragénaire. La corrida dure trois jours, pendant lesquels il s’en: passe de si belles que le film fait scan dale partout ot il passe. Voir notre cri- tique dans cette page. - < CLASS OF 44 Film américain (1973) tourné par Paul Bogart. Scénario de Herman Raucher. Images d’Andrew Laszlo. Musique de David Shire. Avec Gary Grimes, Jerry Houser et Olivier Co- nant. Couleur. 93 min. C’est la suite de “Summer of 42”,1 que Bogart avait tourné avec Harry, Keller. On y retrouve le méme trio de garcons, mais cette fois deux se. retrouvent a Vuniversité et le troisié- me est sous les armes. SOYLENT GREEN -Film américain (1973) réalisé par Richard Fleisher. Scénario de Stanley Greenberg. Avec Charlton Heston, Ed- ward G. Robinson et Leigh Taylor- Young. Panavision. Metrocolor, 99 min. A la fois film policier et de science fiction. New York, an 2022. Une popula- tion misérable vit dans des abris de fortune. La famine menace. Un policier enquéte sur Vassassinat du directeur d’une compagnie qui vend des aliments synthétisés a partir de cadavres hu- mains. Brrr! ous men direz tant par Louis-Paul Béguin Un jour, les hommes, fatigués de transmettre des informations verba- les a leurs semblables, se mirent 4 tracer sur les murs des cavernes des images qui leur éviterent de répéter toujours la méme chose. Le plus vieux message illustré est, dit-on, celui qui fut composé il y a 6,000 ans, en Mésopotamie. L’artiste représenta sur de Vargile des oiseaux et des plantes. Le mes- sage fut ensuite cuit et préservé ainsi pour la postérité. Les Phéniciens eux, trouvérent plus facile de découper les mots de la langue parlée en élé- ments de base, au lieu de faire de simples ima- ges. Les lettres étaient nées. Les Grecs vont perfectionner le systéme et nous donner ainsi le premier alphabet. Mais Vargile, car c’était tou- jours elle dont on se servait pour y graver les lettres, était trop friable. On la remplaga par du papyrus. Plusieurs feuil- les collées ensemble for- maient un rouleau qu’on déroulait au fur et 4 me- sure de la lecture. A Alexandrie, la fameuse librairie du monde anti- que contenait plus de 700,000 rouleaux. Mais un incendie ravagea mal- eureusement l’édifice et tous ces trésors furent détruits. Pendant ce temps-la, les scribes d’Asie Mineu- 1. L’ARGILE, LE PAPYRUS ET LE PARCHEMIN re avaient trouvé que la peau de chévre était bien plus souple, bien plus résistante aussi, que le papyrus. C’est ainsi que débuta Vére des’ parchemins. Un de ces scribes, particuliérement débrouillard, décida d’attacher d’un cété plu- sieurs parchemins et cela rendit la lecture d'un long document plus pra- tique. Savait-il cet hom- me génial quil avait inventé le livre et com- mencé une industrie qui ne s’est jamais ralentie, bien au contraire. Au Moyen Age, les moines, les clercs, bien au chaud dans leurs monastéres, _grattérent patiemment leurs par- chemins, recopiant fidé- lement les trésors litté- raires du _ passé. Si aujourd’hui, il est possi- ble de sortir dune presse pas moins de quinze mille livres bien brochés, le pauvre clerc du Moyen Age lui, armé de sa plume d’oie, cour- bé sur son ouvrage, se ruinait les yeux pendant des années parfois pour recopier en un livre uni- que louvrage sacré si riche en connaissances et sagesse. Je -me l’ima- gine, le pauvre, rompant tout a coup le silence de son austere cham- brette monacale par un cri de soulagement: Dieu soit loué, j’ai fini! Louis-Paul Béguin Sera au Gongres des Franco-Colombiens du19 au 21 Mai ala Tour NOOTKA de UBE