. 4 | t I \ r Information Publication d'un rapport sur les médias canadiens et le continent asiatique La marche sera longue jusqu'a I'Asie Les informations sur le continentasiatique dont disposent les Canadiens sont. peu nombreuses et souvent imprégnées d’une vision américaine. Marc Béliveau et Georges Payrastre, de la firme de consultants PRIN, se sont penchés, dans une étude extrémementapprofondie, surl’un des facteurs de I’ignorance canadienne a l’égard du continent asiatique: le canadiens pour I’Asie. faible interét des médias E ( ncommengant a dépouiller la presse canadienne de 1988, Georges Payrastre et Marc Béliveau nes’attendaientsans doute pas a entamer un travail de titans. Pas moins de 10000 articles parus surl’Asie dans 14 grands quotidiens canadiens ont été recensés, lus, dépouillés et répertoriés pour établir une banque de données afin de déterminer. l’importance de la couverture de |’ Asie par les médias canadiens. Ce chiffre, a priori impressionnant, ne doit cependant pas créer ]’illusion: les articles traitant de l’Asie ne représentent que 5% de la couverture des événements internationaux traités parles journaux canadiens analysés, et 76% des articles publiés proviennent d’agences internationales de presse, pour la plupart américaines. Selon Marc Béliveau, ce constat est “un peu inacceptable lorsqu’on pense que l’Asie est le deuxiéme partenaire commercial du Canada” et que 50% des immigrants -proviennent aujourd hui de pays asiatiques. “J/ est donc trés important de connaitre le systéme politique et économique de ces pays et de connaitre les valeurs de ces immigrants” poursuit Marc Béliveau, avant de souligner que plus d’un million d’ Asiatiques vivent désormais au Canada, “soit autant que les francophones hors- Québec”. C’est pourquoi, aprés avoir brossé un tableau de la situation, Marc Béliveau, journaliste de profession et Georges Payrastre, réalisateur et cinéaste, ont, deux ans et demi durant, rencontré plus d’une centaine de décideurs d’informations au Canada et autant en Asie pour tenter de comprendre les mécanismes résultant de ce déficit d’informations. Le rapport, intitulé Perceptions des médias canadiens sur l’Asie, a été commandé par la Fondation Asie Pacifique du Canada, organisme voué a la sensibilisation des Canadiens ala perceptiondel’ Asie, dans le but de développer de nouveaux programmes d’échanges entre journalistes canadiens et asiatiques. L’Asie en 3eme ou 4éme position De ces multiples rencontres, il ressort tout d’abord que les priorités éditoriales des décideurs d’ informations (rédacteurs en chef, directeur de I’information, etc.) ne rejoignent pas la réalité économique. L’Asie se retrouve en effet souvent en troisiéme ou quatriéme position dans l’actualité, aprés les Etats- Unis, 1’Europe et l’ancien bloc soviétique qui, d’un point de vue jounalistique, se placent en téte de la couverture des événements internationaux. Encore faut-il préciser que le traitement de l’actualité asiatique porte essentiellement sur trois pays (le Japon, la Chine et |’Inde) et privilégie essentiellement la politique plutd6t que l’aspect économique (qui représente 19% des articles publiés). Le Globe & Mail, avec 1372 articles publiés, s’intéresse le plus a I’ Asie, suivi de prés par The Montreal Gazette (a noter que le Vancouver Sun occupe la Séme position et le Province la 8éme place). La presse québécoise francophone se situe en queue de peloton, avec 317 articles pour La Presse et 206 pour Le Devoir. Du cété des radios et télévision, les reportages canadiens en provenance d’Asie viennent principalement de Pékin ot! CTV et Radio-Canada/ CBC maintiennent un correspondant permanent. Mais, les diffuseurs ]’ont confié aux auteurs du rapport, “ils ne sont pas tous convaincus que le grand public s’intéresse vraiment a l’Asie”. Comme premier élément d’explication de ce relatif désinterét, Marc Béliveau avance le faible niveau de connaissances sur |’ Asie des journalistes canadiens: “beaucoup ont une expérience européenne, et la majorité ne sont pas familiers avec l’Asie”. Georges Payrastre évoque la “barriére culturelle”, que les journalistes s’emploient souvent 4 renforcer. “Dans un article sur l’Asie, le journaliste va toujours s’attacher a la différence et a l’exotisme pour rendre son récit plus attrayant” observe-t-il. De plus, le Canada ne dispose d’aucune présence historique en Asie et ses interéts politiques dans la région ne sont pas aussi importants et ne sont pas les mémes que ceux des Etats-Unis. Un prisme américain Etc’estjustement pourquoi, selon Payrastre et Béliveau, le fait que les Canadiens soient informés surl’ Asie essentiellement au travers d’un prisme américain nuit encore a la compréhension que nous avons de ce continent. “Les reportages américains sur leJaponcréent chez le téléspectateur, y compris les Canadiens, une atmosphére de confrontation, alors que le Canada n’a pas grand chose a y voir” explique Georges Payrastre. Voila pourquoi, selon les auteurs du Japport, “le Canada devrait faire preuve de leadership pour proposer une information qui ne soit pas biaisée par des interéts politiques ou économiques”. Cette visionaméricaine porte également tort au Canada dans le sens opposé. Ainsi, les représenta nts de la presse asiatique qu’ont rencontré les auteurs associent-ils le Canada aux Etats-Unis qu’ils percoivent comme une puissance endéclin. Cette perceptiontrés floue du Canada est due, selon Marc Béliveau, “dun manquede visibilité qui aujourd’hui n’est plus acceptable”. Et Georges Payrastre de regretter le manque d’audace des Canadiens, qui ne savent pas promouvoir leur savoir-faire: “Cherchons ce qu’ily a en commun. Par exemple, |’Indonésie est un pays presque aussi grand que le Canada et nous avons une expertise a@ leur proposer dans le domaine des transports, des communications, etc.” . Enfin, tout aussi compléte, la deuxiéme partie du document, portant sur les perceptions des médias asiatiques sur le Canada donne lieu 4 des anecdotes croustillantes. Beaucoup de journalistes asiatiques sont par exemple persuadés que le Canada s’affichant comme bilingue, tous les Canadiens parlent couramment langlais et le francais. En conséquence, ils éprouvent énormément de difficultés a comprende les raisons pour lesquelles le Québec voudrait se s€parer du Canada. Au Japon, il est de bon ton de penser que le Canada a signé un traité de libre-échange avec les Etats-Unis pourse protéger de l’Empire du Soleil Levant. Et chez pratiquement tous leurs interlocuteurs, Georges Payrastre et Marc Béliveau ont constaté une perception trés floue du Canada comme entité distincte de son puissant voisin. Le chemin pour . convaincre s’annonce encore long. Renaud Hartzer Pour approfondir le sujet, il est possible de se procurer gratuitement un exemplaire du rapport, disponible en francais ou en anglais, auprés de la Fondation Asie Pacifique du Canada, au 684-5596. éditions Prise de parole. Choisissez parmi Amprimoz (poésie), ° 2- La vallée des blés d'or d'albertine Hallé (roman) (lutte francophone). » téléphonez au 683-7092. UN LIVRE GRATUIT UNE CHANCE DE GAGNER UN VOYAGE POUR DEUX A QUEBEC En prime avec votre abonnement d'un an, recevez un livre des 1- Bouquet de signes d'Alexandre 3- Penetang: l'école de la résis- tance de Paul-Frangois Sylvestre jem) (— Offres spéciales du % de siécle Abonnez-vous ou réabonnez-vous pour UN AN et recevez un livre ENCORE MIEUX UN ABONNEMENT POUR DEUX ANS VOUS DONNE DROIT A: UN CERTIFICAT DE FIDELITE Coupon d'abonnement et livre gratuit Faites-nous parvenir un chéque de 25$ (un an) ou $45 (deux ans) pour votre abonnement au journal et recevez gratuitement un de ces ouvrages des éditions Prise de parole. 1\ suffit de remplir ce formulaire. Nom: a Adresse: Ville: Province: Code al Encerclez votre choix: No: CI Ci-joint un chéque Portezamacarte ‘Visa 1 2 3 Master card Expire: / ‘Retournez a: Le Soleil de Colombie, 980, rue Main, Vancouver, C.-B. V6A 2W3 ou Le tirage au sort des prix dont le voyage 4 Québec aura lieu en avril 1993 lors d'une soirée commérorative Se marquant le 25éme anniversaire du Soleil de Colombie. ae Le Soleil de Colombie Description du poste: Postes ouverts: Exigences: - Capacité de travailler en Equipe - Habileté en relations humaines - Sens de l'organisation Durée du projet: 9 mois Inscription: COMITE DE SELECTION Vancouver, C.-B., V6J 1S1 Organisme sans but lucratif voué 4 la promotion et a la défense des droits et intéréts des parents franco- Phones en matiére d'éducation, l'Association des parents francophones de la Colombie-Britannique (A.P.F.C.B.) est a la recherche decandidats(tes) pour combler les postes suivants: AGENT(E)S REGIONAUX EN EDUCATION Sous la supervision de la coordonnatrice du projet l'agent(e) agira comme personne ressource auprés des comités de parents. II ou elle offrira un support actif dans la mise en oeuvre de leur programmation. - Un(e) agent(e) pour le Vancouver Métropolitain _- Un(e) agent(e) pour le Bas Fraser et Sunshine Coast - Un(e) agent(e) pour I'ile de Vancouver - Un(e) agent(e) 4 mi-temps pour le Nord de la province - Un(e) agent(e) 4 mi-temps pour I'intérieur de la province - Bonne connaissance du frangais et de l'anglais - Connaissance du milieu minoritaire - Formation en éducation et/ou en animation communautaire - Capacité d'analyse et de planification Rémunération: base annuelle 20 000$ Veuillez faire parvenir votre curriculum vitae avant le 2 octobre 1992 a: PROJET DE LIAISON EN EDUCATION Association des parents francophones de la Colombie-Britannique 1555, 7e Avenue Ouest, bureau 223 Vendredi 18 septembre 1992 — ee ee ee ee ee ne ee a ——=——_ . . *