Page 2 Le Soleil de Vancouver, 1 er juin, 1973 LE SOLEIL de vancouver LE SEUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Ont collaboré 4 ce numero: Roland LeCavalier.André Marsot, Pierre Audet,Evrard d’Altena,Michel Picard, Lucie Demers,Denise Roy, ichel Albert, Réjeanne Taillon,Réal Pelchat, Mme Batut-Swedish,Michkle, _ : Jacynthe, Jean-Guy,Frane¢ ‘ois Rivet,R. Lanthier LA CooP c'est Nous | et les autres qu’on oublie... : LE SOLEIL DE VANCOUVER est publié par: Le Soleil de Colombie Ltd. 3213 rue Cambie, Vancouver 9, C. B, Q Téléphone: 879-6924 ¢ es too Acseci Enregistrement de 28me classe 0046 a * | LES HEBDOS DU CANADA Directeur de la publicité: Roland Le Cavalier | ENTRETIEN q- Croyez-vous qu’au congrés, les diverses gens “étaient (suite) suffisamment informés pour pouvoir, comprendre et agir| en connaissance entiére aux pléniéres. R. Les gens ayant travaillé en atelier, de ce fait, n’ont'| peut-€tre pas tout saisi aux pléniéres. Mais A |’intéri-. eur des ateliers, l’implication était meilleure. Les grou- pes associations. n’ont présenté. que 5. ou 6:recomman- dations, ce qui est peu-étre mince..Dorénavant’on espére pouvoir enrayer ces déficiences. La semaine prochaine, un ‘‘comité du congrés’’? sera créé et l’on se penchera sur le projet de constituer des rallyes régionaux (qu’on pourrait appeler mini-congrés sans vouloir. jeter de con- fusion). Ces rallyes pourraient engager plus opportunément les diverses régions, ce qui est essentiel. Q. Comment entrevoyez-vous les tensions existentes entre des groupes-associations dela FFC. - — ¥: . R. Chaque groupe est autonome et n’a pas A adhérer complétement et similairement aux objectifs de la fédé- ration. Les groupes remplissent des fonctions différentes et nous n’avons qu’A jouer -toutes les cartes sur table pour apaiser ces tensions Q. Comment la jeunesse franco-colombienne s’intégrera-t- elle 4 la FFC. : R. Depuis quelque temps, l’on se rend compte que la jeu- nesse veut et se doit de participer. Un effort a été accom- pli par la création du poste d’animateur jeunesse, occu- pe par Mlle Jeannette Bouchard. Et l’on déplore que la représentation des jeunes A la fédération soit si peu élévé. Ce que nous craignons est que des Q. La jeunesse franco-co- écoles frangaises servent lombienne aurait-elle de la difficulté 4 s’organiser? R. On peut distinguer deux groupes de franco-colombi- ens. Ceux de naissance qui souvent s’expriment aussi bien sinon mieux dans l’au- tre langue, et les québecois qui ont l’avantage de mieux s’exprimer mais ne possé- dant pastleursracines ici. Et voila un travail délicat qu’un groupe ne fasse pas l’aliéna- tion de l’autre. La jeunesse aura & faire tout pour la fé- , dération et ils’agit pour nous de créer l’espoir d’une ré- _ ussite. Q. En matiére d’éducation, comment s’annoncent les prochaines années! R. Aprés le congrés, nous avons notifié le ministre de l’éducation, Mme Dailly de l’endossement du bref par la FFC. Son ministére en fe- ra une étude et il ne sem- ble pas que cette date soit jetée aux calendes grecques. Aujourd’hui, la plupart des décisions sont encore aux mains des commissions sco- laires locales. Des initiati- ves sont prises sans la di- rection formelle du ministé- re de 1l’éducation. he aux anglo-canadiens surtout sans bénéficier entiérement aux francophones. Q. Les écoles devraient-el- les @tre neutres ou pour- voir ,l’enseignement reli- gieux 2 R. En cette matiére, il s’a- git de respecter les droits humains fondamentaux. D’offrir ‘l’enseignement re- ligieux A ceux qui le veu- lent. Q. Comment pouvez-vous si- tuer votre prétrise 4 ]’inté- rieur d’un poste comme pré- sident de la FFC? R. La fédération doit étre au service des gens qui de- mandent ce service. Les gens sont les indicateurs de besoins. Le prétre peut s’engager dans un organis- me et se mettre au service des hommes. Le ‘‘bobo’’ de l’Eglise est d’avoir créé une Institution qui mettait les gens 4 son service plutdt que de donner. L’Eglise ne se transforme peut-étre pas aussi vite que la jeunesse le voudrait. Et quant aux jeunes, il ne faudrait pas qu’ils se lais- sent industrialiser et dé- shumaniser. Francois Rivest Jean-Guy Lalonde. Eo TO Conseils de quartiers Les industries se fusionnent en des corporations multi- nationales et élargissent ainsi leurs marchés. Laten- dance est 4 la centrali- sation. Les gouvernements cherchent aussi 4 contréler des territoires de plus en plus grands. Les petits pays eux s’enlignent sur les grands of disparaissent. L’individu lui qu’on dit étre l’autorité supréme, en ré- alité en est réduit 4 voter 4 tous les quatres ans pour des partis qui se ressem - blent de plus en plus au ni- veau de l’essentiel. La participation s’est réfu- giée dans les émissions radiophoniques oi 1’on app- elle et dans les _ colonnes de journeaux“nos ’ lecteurs nous écrivent.’ Que faire?L’idée de conseils de quartiers pour les villes et de gouvernement régio- naux pour les campagnes apparait @6tre un début de solution-Nous vivons une ére de spécialisation, ce n’ est pas un hasard, la spé- cialisation a permis d’aug- menter la production, mais poussée 4 l’extréme elle est. devenu un non sens. L’individu se retrouve coin- cé dans un emploi ot il n’apprend plus, ou tout est routine. Forcément il n’est plus un citoyen éveillé. Je fais cette remarque parce que dés qu’on parle d’imp- liquer les gens dans le pro- cessus gouvernemental on dit‘‘ah. les gens ga ne les intéresse pas, ils aime nt mieux le hockey’’ ect. C’- est vrai , mais cet état de chose est un résultat d’une situation que les gens vivent depuis leur enfance. Came rappelle la réflex - tion suivante: ‘‘au Manitoba ils se sont battus pour des écoles frangaises, mainte- nant qu’ils les ont il ne peu- vent trouver les professeurs, | Comment pouvait -on former des enseignants sans un systéme scolaire:Comment peut-on accuser les citoyens de ne pas vouloir partici- per s’ils ont toujours été maintenus hors des centres de décisions? Les gens ont le droit de décider dans quel sorte d’en- vironnement ils vivent, de s’adonner A des activités de production qui leur per- mettent de s’éepanouir, de savoir quels produits chimi- que l’on met dans leurs a- liments, de décider"ce qui passe A la télévision ect. Il faut ramener le pouvoir dans la communauté, les conseils de quartiers repré- sentent la seule chance pour les citoyens de se regrou- per et de commencer 4 exercer un controle vérita- ble sur leur vies. R. Lanthier S'ORGANISER ow SE FAIRE Lettre reproduite du _Van- couver Sun Je suis bouleversée par |’ étroitesse d’esprit dont a fait preuve le comité d’expansion du conseil de ville lors dela présentation par le B. C. Hydro d’un projet visant 4 reprendre l’usage de tram- ways. Le mot ‘tramway’ veut dans leur esprit probable- ment dire les vieux trol- leys de bois du B.C.Electric descendant lentement et bru- yamment la rue Hastings.Le tramway des années ’70 est tout autre chose. Présentement, sept -villes aux Etats Unis et au Canada se servent du tramway : To- ronto, Philadelphie, Boston, Pittsburg, El Paso, La Nou- velle Orléans et San Fran- cisco. La plupart de ces vil- les apprécient énormément leur syst€me de transport. Boston et-San Francisco en ont commandé d?’ autres. Pittburg a récemment rénové 90 de ses trolleys ; Philadelphie en veut d’au- tres et Toronto reconstruit les vieux pour des visites guidées. L’autobus diesel a son usage particulier mais le tramway est meilleur dans les rues achalandées. Le co- mité a accusé les tramways de San Fransisco et de Bos- mité a accusé les tramways d’avoir un nombre de places limitées. Les nouveaux tramways de San Francisco et de Boston peuvent trans- porter 180 personnes par voiture (76 assis, 104 de- bout). Durant les heures a- chalandées, deux trolleys ou plus peuvent @tre mis en- semble et conduispar un seul homme. Le comité dit que les tram- ways créent des problémes quant 4 l’aménagement des rues. Les rails ne font que suivre le parcours des rues. ' q { — RAISON q A Windsor en Ontario, la q firme Ford a été condamnée A $1,000 .d’amende en cour -provinciak pour avoir pollué l’air aux alentours d’une de .§& ses usines. Le juge a décla- @%ré que la compagnie Ford se servait de la cour comme z d’un bureau de permis, cette compagnie pouvant aisément se payer méme les amendes les plus sévéres. Il a dé- ‘ quoi, d’abord que 1’on pro- _ duit. En tout cas, en ce qui On peut les mettre au cen- tre des rues, sur les cdtés ou dans une bande médiane. En utilisant les méthodes de construction modernes, les rails dans les rues ne se- raient d’aucun probléme aux conducteurs et méme aux cy- clistes. Si la ville ne veut pas de tramways sur les rues du centre ville, on pourrait fai- re comme 4 Boston : es tramways sont en utilisation sur les rues résidentielles et dans les zones industri- elles de faible densité. Dans le centre ville, ils sont sous terre. Le comité dit que les tramways sont lents. Les tramways modernes (comme 4 San Fransisco et Boston) peuvent aller jusqu’’ 65 m.p. h. et peuvent s’adapter A dif- férents genres de circula- tion. Ils ne bloquent pas plus les rues transversales que les autobus électriques ou A diesel que nous avons pré- sentement. Avec l’augmentation de la pollution de l’air 4 Vancou- ver, les tramways seraient une solution. Il faut garder 4a l’esprit ce que W.McDo- nnell président de la com- misson de transport de San Francisco disait“Nous avons décidé de garder nos tram- ways alors que toutes les autres villes s’en débaras- sent. Ils ne polluent pas, ils sont silencie forta et transportent un grand nombre d’usagers rapide- ment et efficacement. Je demande au comité d’y repenser. Le B.C. Hydro a une excellente idée, il ne faudrait pas la tuer dans 1’ oeuf.. Greg Ménard, 1515 Sprice Ave. Coquitlam. propre € silencieux LA ) ploré qu’il n’y ait pas de loi‘ pour forcer l’installation de mécanismes anti-polluants. Le ravage de 1l’environne- ment se poursuit. I] faut pro- duire 4 tout prix, n’importe _ nous concerne, nous préfé- _rerions un million d’quto- ~ bus 4 50 millions d’automo- piles... DU PLUS _FORT.... ¢, confortables aN