2. Le Soleil de Colombie, Vendredi 17 Mars 1978 aE ( | LE MIL LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE ¢ : DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE | Directeur: André Piolat Rédacteur: Jean-Claude Arluison Secrétaire: Francine Bélanger ‘PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 LES HEBDOS Association de la Presse REGIONAUX francophone Hors-Québec KKK LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe — sous le numéro d’enregistrement 0046 LF HOMMAGE A SEVERIN Les 10-11-12 mars avait lieu la 3iéme Assemblée Générale de la Fédération Jeunesse Colombienne. On a élu un nouveau comité qui prendra les décisions admi- nistratives concernant les jeunes francophones en C.B. Séverin Gaudet, Thérése Cété, Christine Bajard, Do- minique Guillivéré, Bernard Pornin terminaient leur mandat. J'ai travaillé personnelle- ment avec Ie comité de la F.J.C. depuis 1 an '. J’ai vu la Fédération changer, pro- gresser; j'ai vu l’effort que ces jeunes ont mis a se réunir - représenter nos jeunes - faire*connaitre leur idéologie et leurs besoins. Je dois sincérement les féli- citer tous et les remercier pour l’effort rendu! Je veux rendre un hom- mage spécial a leur leader, Séverin GAUDET qui fut Yun des initiateurs-fonda- teurs de la F.J.C. La Fédération Jeunesse a con- nu des hauts et des bas. Il y a eu des temps ou on se demandait sérieusement si cela valait la peine. En fin de semaine, on a réussi a réunir 70 francopho- - nes fgés de 144 24 ans: tous des francophones. Jusqu’a date, on avait réussi & réunir des francophiles et des gens intéressés au francais; pen- dant cette fin de semaine, on avait 70 jeunes qui étaient GAUDET francophones - qui avait le désir de savoir pourquoi - comment - depuis quand. Il y avait eu une histoire francophone ici en Colombie- Britannique. La qualité de ces jeunes était exception- nelle. Pour ceux d’entre vous quis’interrogent s'il y a vraiment une jeunesse co- lombienne, ici en C.-B., la preuve en est 1a... Pour arriver a ce résultat, ca ne fut pas tache aisée. Il en a fallu de l’énergie, croyez-moi! Il en a fallu des fins de semaines et des soirs pour mener a fin une telle tache! Il en a fallu' de Vaudace pour dire qu'il y avait une jeunesse franco- phone, ici en C.-B. et qu’elle valait la peine d’étre repré- sentée. : Séverin était la! D’Otta- wa 4 Vancouver, il a défendu la cause, NOTRE cause. S’il y a une Fédération Jeunesse aujourd’hui, c’est bien parce que ce groupe de jeunes a persévéré. MERCI A TOUS: Séve- rin, Christine, Thérése, Do- minique et Bernard. J’espé- re que ces efforts que vous avez mis porteront leurs fruits, et que lorsqu’on célé- brera le 100iéme anniversai- re de la FFC, ces gens-la se souviendront de la chance que vous leur avez donnée. Suzanne MORIN M Animatrice FJC Pour un compromis Au Canada frangais, la lutte entre les “joualisants” et les rigoristes ne date pas @hier. D’une part, Giuseppe Turi dans son livre “Une culture appelée québécoise” nous propose la création d'un parler national québé- cois a partir des différences que présenterait ce dernier par rapport a l’étalon pari- sien. D’autre part, Jean Marcel dans “Le joual de Troie” s’éléve avec véhé- mence contre ce projet qui nous enléverait le prestige culturel dont nous jouissons, faisant partie d’une commu- nauté linguistique forte de cent cinquante millions. dames réparties a travers le monde. On accuse les joualisants de paresse mentale, de 14- cheté intellectuelle et de complaisance béate alors qu’on taxe les rigoristes de pédantisme, quand ce n’est pas de se prendre pour des “maudits Francais”. Je me souviens qu’a ma sortie du cégep, en 1970, la polémique faisait rage. La jeunesse, balayée par un vent de libération, remettait en cause la valeur de la langue enseignée a l’école a coups de dictées et de dic- tion. On admettra que leur inquiétude était justifiée car EDITORIAL Francophones, ou étes-vous? Huit recherchistes sont actuellement occupés a effectuer un sondage dans la région de Vancouver, sondage destiné a établir la liste la plus compléte possible des francophones. Ce travail a été décidé par M. Michel Thivierge, directeur des programmes de CBUF-FM, “la radio pas comme les autres”. Il est terminé a Terrace et débutera bientét a Prince George et. dans toutes les autres agglomérations desservies par Radio-Canada. Le principe en est simple: les recherchistes téléphonent a des francophones connus et leur demandent de communiquer les noms de leurs amis et connaissances également francophones. Bien entendu, il est inévitable que de nombreux noms figureront sur plusieurs des huit listes qui seront dressées. Un ordinateur y mettra bon ordre. Par francophone, on entend non seulement ceux dont le frangais est la langue maternelle mais également ceux, anglophones ou d’une autre origine, ayant de la langue francaise une connaissance suffisante. Le sondage ne comprend que quelques questions de base relatives a l’identité des personnes interrogées, a leur origine, leur profession, au nombre d’adultes et d’enfants parlant frangais. Il ne s’agit 14 pour Radio-Canada que d’une prise de contact avec son auditoire réel ou potentiel. CBUF-FM pourra ensuite utiliser ce recensement en vue de recueillir opinions et suggestions soit sur ses programmes soit sur divers sujets, d’actualité ou d’'intérét général. Les communautés d’origine chinoise et italienne ont fait un tel travail et il en est résulté la publication d’annuaires téléphoniques. Bien des francophones songent depuis longtemps a l’intérét que présenterait un tel annuaire, ou pourraient aussi figurer la liste des divers organismes, sociétés et services francais, et une section publicitaire qui permettrait d’en amortir, partiellement et, pourquoi pas totalement, le coat de publication. ., Le recensement des francophones de la Colombie-Britannique n’est pas _ une mince affaire, car il y en a plus de cent mille, disséminés un peu partout, et l'on estime que leur nombre, dans la région de Vancouver, se situe entre cinquante et soixante mille. Ainsi donc, CBUF-FM a pris une heureuse initiative qui, tout en lui permettant d’établir des contacts fructueux avec son auditoire, pourra, éventuellement, contribuer a une meilleure connaissance des franco-colom- biens. Par la méme occasion, la station CBUF-FM a démontré une fois de plus qu'elle leur portait un intérét indéniable, contrairement a certaines allégations émises récemment. Jean-Claude Arluison eR WS Bt RO ag le aoa eo a cette époque, la culture de nos puissants voisins ga- gnait sans cesse du terrain, et ce 4 Montréal.méme, en plein coeur de cette ville que nous revendiquions comme notre métropole culturelle. On ressuscita Mme Bolduc; le grand drama- turge Tremblay délaissa Moliére pour se consacrer exclusivement aux bas-fonds montréalais et 4 la parlure qui y a cours. Charlebois se lanea a fond de train dans la mélée avec ses “Ya _ sa pichou” et ses “Broches de bécik’”’. Les romanciers se mirent de la partie avec “Pleure pas Germaine” et “Salut Galarneau”. Et moi, comme tant d’autres, je leur emboitai allégrement le pas... C’était en 1970. Or qu’entends-je, en 1978? Mme Warzecha n’a-t- elle pas déclaré au nom de notre fédération et a qui voulait l’entendre que le gouvernement fédéral, .non seulement ne rehaussait guére sa cote d’écoute, mais encore accélérait |’assimila- tion des Colombiens en refu- sant d’adapter l’aecent- de ses animateurs a celui de son auditoire, ici, sur la céte du Pacifique? Et M. Camu de’ répliquer avec morgue: je suis désolé mais les critéres d’élocution en vigueur a la radio d’Etat nous empéchent de donner suite a votre requéte... De part et d’autre, on s’est mal compris. Mme Warzecha a raison; d’abord, il est trés génant lorsque vous étes en compagnie d’allophones, de synthoniser CBUF qui vous envoie trente minutes d’en- tretiens pour cinq minutes de musique alors que si c’était le contraire, on crain- drait moins de rebuter ceux qui nous accompagnent, tout en manifestant clairement nos préférences... Ensuite, si tel ou tel bonhomme débute a Montréal et s’y prépare en visitant l’ami Boulanger, ¢a nous laisse plus ou moins froids. On souhaiterait ‘avec raison que |’émission soit réalisée 4 Vancouver avec des artistes d'ici. Cependant, reconnaissons que les animateurs de Radio- Canada se donnent un mal de chien pour discipliner leur élocution, purifier leur vocabulaire, dénicher les an- glicismes, etc., ce qui ne saurait nuire a la tache, que ° dis-je..., au devoir que beau- coup. d’entre nous se sont assigné, soit redorer le bla- son d’une communauté et de sa culture qui, confessons-le, renaift péniblement de ses cendres aprés avoir été consumée par l’intransigean- ce de son entourage. Antoine Ethier Vancouver. et a la machoire; et revenir. rere UT GONCer LA CRISE CARDIAQUE — ses symptémes — La crise cardiaque occupe le premier rang de toutes les causes de morta- lité. Elle cause chaque année, au Canada, 48,000 victimes. ‘ II faut étre attentif aux signes avant-coureurs suivants: @ une pression ou une douleur étouffante prolongee au centre de ia poitrine, sous le sternum; @ il se peut que la douleur soit irradiee a l’épaule, au bras, au cou @ le malaise ou la douleur, s'accompa- gne souvent de transpirations et, a l'occasion, de nausées, de vomisse- ments et d’essoufflements. ® les symtémes peuvent disparaitre La moitié des déces surviennent avant que le malade ne se rende a I'hépital. Planifiez et sachez quoi faire en cas eh. Wattblidi is be obi dC eo wih akcahod Hod oh Rein ata aL asi ee oe aunt | a ee ¥ Pp AERC LE 5 OBA AER Nae 4 eh hy ila wR irasrre bette