VOLUME 7 — 7E EDITION ISSN 1704-99 territoire qui était devenu la Nouvelle-France, et qui s'étendait de la baie d'Hudson, au Nord, jusqu'a la Louisiane, au Sud, et com- prenait les vallées du Saint-Laurent et du Mississippi. Pour ce faire, les conservateurs ont réuni plus de 500 objets d'époque et une centaine diillustrations, qu'ils sont alles chercher dans une quarantaine de musées importants du Canada et de 'étranger, comme le Musée national de la Marine a Paris, le Loui- siana State Museum a la Nouvelle-Orléans et le Musée Stewart a Montréal. Ces objets sont regroupés et présentés sous trois thé- mes: La vie au quotidien (famille, habillement, alimentation, trans- port...), La vie avec les autres (santé, travail, commerce, dé- fense...), La vie de l'esprit (education, religion, arts). On trouve donc une diversité d'objets fort bien mis en valeur et présentés avec des explications adaptées: vétements, gravures, meubles, armes, vaisselle, outil, cartes, etc. En prenant le temps de parcou- rir les salles et de se pencher sur ces objets et ces documents, on peut se faire une idée plus concréte de ce que pouvait étre la vie de ces premiers colonisateurs du Nouveau-Monde. Il est difficile d'imaginer de nos jours ce qu'a pu représenter pour ces pionniers |'établissement dans un pays inconnu, dont ils ont vite compris les grandes possibilités. Mais ils ont eu a faire un ef- fort d'adaptation considérable, en s'inspirant beaucoup des peu- ples autochtones, tout en transportant leurs traditions. C'est, en plus de l'intérét des objets présentés, dont la valeur historique de certains est considérable (comme une superbe maquette du vais- seau Jupiter, un batiment de 74 canons, qui date du XVille siécle), ce que permet de percevoir l'exposition. En fait, la création d'une nouvelle société dont il subsiste des éléments jusqu'a nos jours. Comme I'a indiqué lors de l'inauguration le président de la Société du Musée canadien des civilisations: «Par son sujet, son contenu, cette exposition reste sans précédent. Elle donne vie a histoire que nous partageons comme Canadiens et Nord-Américains.» Une telle exposition n'a jamais eu lieu et ne se refera pas de si tét, si tant est qu'un jour il s'en fasse une semblable. C'est dire que quiconque s'intéresse aux origines du fait frangais en Amérique du Nord devrait en faire le tour. ;