VOLUME 7 — 7E EDITION ISSN 1704-9970 constate Michel Foucault n’est plus un « élément transparent ou neutre. Les interdits qui le frappent révélent trés t6t, trés vite, son lien avec le désir et avec le pouvoir ». Le vieux maitre Lao-tseu affirmait déja au sixieme siécle avant J.-C. que « Parler rarement est conforme a la nature » et que d’autres sages d’Orient avaient repris a leur propre compte dans leurs discours. Dans un poéme de son Tao-té King, le vieux mai- tre écrit : « Le Maitre éminent est ignoré du peuple. Ensuite vient celui que le peuple aime et loue. Puis celui qu’il redoute. Enfin celui qu’il méprise. » (Folio). Le premier étant celui qui dirige le peuple par le Tao. .Le Tao, di- ra-t-il, est quelque chose de fuyant et d’indésirable ». Le second est celui qui dirige par la bonté et la justice. Le troisieme est celui qui dirige par intelligence et le savoir. Enfin, le quatriéme, c’est celui qui dirige par l'industrie et le profit. C’est bien ce dernier qui semble a notre 6époque mener le monde et I’humanité éprise pour- tant de liberté. Le Tao-toking traduit du chinois par Liou Kia-hway, réconcilie les principes universels opposés : le yin féminin et le yang masculin. De cette réconciliation ou équilibre alternatif, resultent les phéno- ménes de la nature, régis par un principe supréme, celui du Tao. Le Tao, doctrine de sorcellerie, diront les Jésuites, mais des écri- vains comme Paul Claudel y découvrent une foi digne du Christia- nisme ou le Tao devient la Mére de l'univers et qui sent le mono- théisme des grandes religions que l'on connait aujourd’hui. Simon Henchiri