EDITORIAL Selon les statistiques provinciales les plus’ récentes (1986), notre capitale Colombienne compte, parmi_ ses quelques 264 615 habitants, plus de 3 395 francophones de langue premiére. Si nous considérons plus de 5 565 bilingues ainsi qu'environ 4 085 individus faisant usage, et du frangais, et d'une autre langue non-officielle, nous aboutissons aun total de 13 045. Ces individus - femmes, hommes, enfants, - faisant un usage relatif de la langue frangaise dans un environnement donné tel que le milieu scolaire, le milieu du travail, le milieu de rencontres certains services publics fédéraux représentent 5 % de la population totale de Victoria et de ses environs. Fait fort intéressant lorsqu'il s'agit de se reférer, socio-culturo-politiquement, a une masse minoritaire. sociales ainsi que Prenons le cas d'un nouveau venu - je le fus a mon tour il y a cing ans - il est fort probable qu'il-elle fasse face a un-e francophone sur 5 individus sans pour autant reconnaitre un lien d'appartenance ou, mieux encore, de subtilement percevoir l'usage d'un outil de communication tellement recherché dans la_ foule: la langue francaise. Ces nouveaux venus s'en veulent presque d'étre "venu" se placer dans le pétrin anglophone et tentent de s'identifier a des semblables , se rappellant de meilleurs jours; ceux des beaux mots de la langue de Moliére. Tout cela est phénomene sociologique connu! Il n'est pas nécessaire de prétendre au génie pour comprendre les redondances aléatoires qu'implique 1'assimilation d'une nouvelle langue, d'un nouveau style de vie. Puisque tout semble se transformer, losque nous venons explorer les terrains de l'Ouest, il nous est permis de prendre le temps nécessaire de faire des choix corrects et réfléchis, de bien comprendre les pourquois de nos réactions a ces environnements tout a fait nouveaux. Si semble que nous soyons fort doués en cette matiere, les chiffres mentionnés' ci-dessus témoignent de 1'abondance. Notre intégrité ne peut que mieux s'en porter puisque nous savons respecter nos’ valeurs. Toutefois, la plus grande des questions demeure dans cet apprentissage: "Dois-je m'assimiler a la majorité anglophone et devenir citoyen canadien anglais ou dois-je persister a reconnaitre mes capacités linguistiques francophones? Nous sommes fiers, a La Société Francophone de Victoria, d'appartenir a cette minorité linguistique. Il existe un support incroyable au sein de notre communauté francophone et qui se découvre des potentiels extraordinaires d'accomplissement. Nous voulons partager avec vous cet esprit de coopération bien a nous afin que vous aussi, nouveaux venus ou autres, puissiez bénéficier des bienfaits de ce support engendre. GA _ Patrick Maloney Rédacteur