| | | 2 - Le Soten, vennrept 7 JANViER 1994 Le Billet C’est pourtant vrai que la vie est faite de paradoxes. La situation économique canadienne en est un exemple quotidien. Comment expliquer qu’avec 11 % de chémage, une baisse du revenu familial de 10% en deux ans, un chiffre de 4.5 millions de personnes vivant dans la pauvreté, le volume des ventes au détail ait augmenté partout au Canada ? Ill suffisait de se promener dans les mes d’une quelconque ville au pays, le jour du Boxing Day, pour s’en rendre compte. Sur la rue Robson a Vancouver, la foule avait littéralement pris d’assaut les boutiques. Dans certains cas, la mise en place de barriéres a été nécessaire pour contenir des files exigeant souvent plus de quarante minutes d’attente afin de profiter des “bonnes affaires” qui, aprés réflexion, ne sont pas si extraordinaires malgré les étiquettes énormes aux couleurs fluorescentes plus que convaincantes. 200 dollars par personne, en moyenne, ont été dépensés par les “chasseurs d’aubaines” a Vancouver, le 26 décembre 1993. Considérant les sommes souvent excessives déja dépensées pour Noél, le tout dans un contexte de crise économique qui s’éternise, la situation est déconcertante. Iin’ya pas d’ explication logique. Les canadiens seraient donc des consommateurs effrénés, autant que les américains ou les japonais. Dans le méme ordre d’idées, Statistique Canada rapporte qu’en 1993, 77.3% des foyers canadiens ont un magnétoscope et, au moins un sur dix, en a deux. 23.3% des familles possédentun ordinateur a la maison et 45.2%, un lave- vaisselle. Le lecteur de disques compacts a fait un bon extraordinaire, 33.2 % des familles pour l’année 1993 contre 7.9% en 1988. Plus étonnant encore, le barbecue au gaz propane est présent dans 51.9% des foyers. Tous ces objets qui étaient considérés comme des gadgets ou des équipements de luxe, il n’y a pas si longtemps, font maintenant partie de la panoplie standard des ménages canadiens. Finalement, une question s’impose, les canadiens et les canadiennes ont-ils de bonnes raisons de se plaindre de la conjoncture économique, du manque d’argent, de la TPS et des impéts ? Pour les plus démunis, les chémeurs, les personnes Agées, la réponse est, évidemment, oui. Pour les autres, le fait d’étre en bonne santé au seuil de la nouvelle année 94 devrait les satisfaire. Pierre Longnus Suite de la une 1993, sera interdite cette année. En fait, il n’y a plus qu’un seul endroit en Atlantique ot on pourra pécher la morue en 1994, soit au large du sud-ouest de la Nouvelle-Ecosse (zone 4X) et encore, le quota a été coupé de moitié comparativement a celui accordé en 1993. Les quotas de toutes les autres péches sont, soit stables, soit réduits, parfois jusqu’a 40 pour cent, 4 l’exception de la goberge au large de la Nouvelle- Ecosse. Evidemment, ces mesures auront un effet trés néfaste sur les communautés de péche. Onestime qu’avec les nouvelles réductions et les fermetures, 5000 autres pécheurs et travailleurs d’usine perdront leur emploi, soit un total de 35000 depuis 1991. De ce nombre, 24 000 sont de Terre- Neuve et du Labrador. Les deux programmes d’aide aces pécheurs et travailleurs d’usine forcés au chomage prendront fin le 15 mai 1994. Les discussions sont en cours pour déterminer quel genre de programme prendra la reléve. D’ici la, les critéres d’admissibilité des deux programmes _ seront uniformisés. Il était en effet plus facile auparavant pour un pécheur de Terre-Neuve d’obtenir del’ aide que ceux des autres provinces de Est qui, par exemple, devaient s’inscrire 4 un programme de formation pour recevoir une compensation. Mais pour Brian Tobin, une chose est claire : le prochain programme devra comprendre la NFORMATION La péche dans les Maritimes La crise s'intensifie contribution des bénéficiaires a ’amélioration de leurcommunauté et de leur province. “J/ y a un certain sentiment a Ottawa, que je partage, que l’on ne peut simplement compenser monétairement des gens qui ont perdu leur emploi pour attendre que le poisson revienne”, a-t-il dit. Le directeur des plans de péche de l’Association des pécheurs professionnels acadiens (APPA), dont plusieurs membres s’adonnent (ou s’adonnaient plutét) 4 la péche a la morue, trouve que ces changements aux critéres d’admissibilitésurviennent avec un an de retard. Selon Robert Haché, les nouveaux critéres profiteront surtout aux pécheurs terre- neuviens qui n’étaient pas encore touchés par les fermetures de la péche a la morue. De plus, cette “équité” dans les critéres n’est pour lui qu’un leurre car les pécheurs de Terre-Neuve ont accés a des programmes de rachat de permis et de retraite anticipée, contrairement a ceux des autres provinces de ]’Est. _ Mais ce qui l’irrite le plus, c’est de constater qu’encore une fois, on ne sait toujours pas comment on va procéder a la rationalisation nécessaire de Vindustrie. Le rapport Cashin sur la crise des péches estime que lorsque la péche pourra reprendre, elle ne nécessitera plus que la moitié des usines et des effectifs d’avant l’effondrement des stocks. ; Robert Haché croit que le ministre Tobina été un peu cynique les agriculteurs et les informer. Des agriculteurs frangais au Quebec Le Québec tente d’attirer des agriculteurs frangais. Les exploitations québécoises, de plus en plus délaissées par les jeunes, ont besoin d’agriculteurs qualifiés. Les frangais verraient leur installation facilitée, le gouvernement québécois désirant augmenter le nombre d’immigrés francophones. Une délégation a fait une tournée de deux semaines en France pour intéresser la pREMIERE La semaine prochaine, NE MANQUEZ PAS rt vas plumes, le MAGAZINE CONGU POUR ET PAR les ElEvEs d’immersion francaise. Edition de en voulant fermer certaines péches toute l’ année, comme celle du sud du golfe, dans le but, valable selon lui, de permettre aux pécheurs de mieux planifier leur année et de protéger davantage la ressource, sans faire allusion a ce qui se passera par la suite. “Iln’y aaucune indication au niveau du rachat des permis, de la retraite anticipée ou des programmes de compensation apres le 15 mai. C’est inacceptable ! Cela fait plus de deux ans qu’on sait qu’il y a des problémes dans l'industrie.” M. Haché rappelle que Clin doeil EXC MON JOURNAL A SI VOUS COMPTEZ. CELEBRER | en, Sy ANNEE DE LA FAMILLE? i} i SEZ-MOl Tee IMERAIT SAVOIR APPA a déja présenté a Péches et Océans ses vues sur la question il y a prés d’un an, sans obtenir de réponse. “On sait déja qu’il y a certains de nos pécheurs qui seraient préts a se retirer de la péche, a certaines conditions. On sait également qu’il y a trop d’usines. Combien, on ne le sait pas. Mais onn’ajamais eu avec le gouvernement fédéral et le gouvernement du Nouveau- Brunswick, des rencontres pour en discuter systématiquement.” Marc Poirier (APF) = Président-directeur ; Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Pierre Longnus Journaliste-coopérant : Frédéric Lenoir Infographisme : Suzanne Bélanger Collaborateurs : Claudine Lavallée, Tél : (604) 730-9575. Fax : 730-9576. Ltée. No 0046. - TPS No R 103242624 Impression : Horizon Publications He Soleil Le seul journal en frangais 4 I'ouest des Rocheuses "SANS PEUR NI FAVEUR" Administration et gestion : Noélle Mathis Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Marielle Croft, Catherine Lannoy Collaborateurs Arts et spectacles : Marie-Louise Bussiéres, Nigel Barbour, Marie Michaud, Mare Fournier, Yvan Brunet, Louis Anctil Ouverture du journal : 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil. 1645, Same avenue Ouest, Vancouver, C.-B., V6) IN5. L'abonnement annuel coiite 25$ au Canada, 55$ a I'étranger. Le journal Le Solell de Colomble-Britannique est publié par Le Soleil de Colombie Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. Hebdomadaire fondé en 1968 par André Piolat 2 eS ee BA