a OS & Information Cent ans au Canada Les Ukrainiens s'exposent au PNE Le pavillon ukrainien au PNE témoigne de Ia vitalité d'une communauté qui entend affirmer sa spécificité et garder en son sein les jeunes générations cernées par l'‘assimilation. u moins, on ne peut pas le lui reprocher. La Foire nationale du Pacifique ne dégoit jamais ses fidéles, assurés en général de retrouver les mémes exposants, vantant les mémes produits, au méme endroit que l’année précédente et que l’année d’avant. Mais cette année, aucun visiteur ne peut échapper a l’une des attractions majeures du PNE 92: l’imposant pavillon ukrainien, dont!’ immensité (plus de 14000 m2) suffit 4 donner une idée de la fierté et du dynamisme de cette communau- té, qui fete le 100éme anniversaire de la premiére arrivée - d’immigrants ukrainiens 4 Edna Star, village de |’ Alberta. Avec une reproduction a grande échelle d’une église orthodoxe ukrainienne avec son d6me dorée, une exposition fort de présence ukrainienne (et de surcroit trilingue: ukrainien, anglais et frangais), une ribambelle de kiosques présentant des produits de l’artisanat, six spectacles folkloriques par jour, une exposition des peintures de Peter Shostak, et les inévitables stands de spécialités culinaires, la communauté ukrainienne (forte de 145 000 personnes en Colombie- Britanniuque, selonle recensement de 1986) a voulu frapper fort a Vancouver. “C’est probablement Vexposition réalisée a la plus grande échelle jusqu’a présent” affrme John Stashuk, président de la—-section de Colombie- Britannique du-Conseil ukrainien- canadien et par ailleurs membre du i intéressante intitulée Cent ans 3 i 3 comité du centennaire ukrainien- canadien, l’instance organisatrice du pavillon du PNE. Sicette grande exposition a pour but de faire connaitre au grand public la culture et les réalisations des immmigrants ukrainiens, elle La confection des oeufs de Paques: un art typiquement ukrainien. vise aussi la communauté ukrainienne elle-méme. “Nous avons voulu que les seconde et troisiéme générations d’Ukrai- niens, qui sont nés au Canada, se souviennent de leur héritage: c’est un portrait de ce que nous avons accompli et de ce que nous avons vécu” explique John Stashuk, agé de 62 ans et lui-méme né au Canada. Les premiers concernés sont bien entendu les jeunes, dont les connaissances de la langue et de la culture de leurs. parents s’effilochentau fildes générations, dans un processus similaire 4 l’assimilation que connaissent les francophones en _ milieu minoritaire. II n’ existe pas dans la province d’école privée de kangue ukrainienne. Seuls les plus motivés assistent aux cours de langue ukrainienne du samedi matin. Et c’est pourquoi John Stashuk voit dans la tout récente indépendance de |’Ukraine une maniére de redonner une fierté aux jeunes générations, qui “auront acces plus facilement a@ leur langue maternelle etune meére-patrie vers qui se référer: nous voulons les ramener au sein de la communauté”. Les échanges culturels demeurent encore timides avec le nouvel Etat ukrainien, dont les préoccupations restent pour l’instant prioritairement économi- ques. Le million de personnes que compte la communauté ukrainienne du Canada se mobilise pour le nouvel Etat. Unbureau du Congrés ukrainien-canadiena d’oreset déja ouvert ses portes 4 Kiev et une levée de fonds est en cours pour permettre l’ouverture d’une ambassade d’ Ukraine 4 Ottawa. Renaud Hartzer Professeurs en apprentissage Suite de la une Séme année, pour qui cette semaine d’accueil s’est révélée plutét décevante. “Tout ce qu’on nous apprend est important mais c’est trés difficile @ assimiler et a comprendre car c’est trop théorique” souligne-t-il, en regrettant que l’accent ait davantage été mis sur la compréhension du systéme que sur “les outils pour enseigner en classe”. Aucontraire, Jean Motard, qui s’appréte a enseigner pour la premiére fois en Colombie-Britannique dans une classe niveaux multiples de 4éme, Séme et 6€me année a Powell River, recherchait des informations sur Vhistorique de l’enseignement en francais dans la province, sur les programmes scolaires de la province etnotamment des informations plus précises sur le programme de l’an 2000. Autant de renseignements précieux qu’il a trouvés sur l’ile Bowen. Et selon lui, ’aspect concret, “on le trouve dans les discussions informelles” avec les autres professeurs présents sur l’ile Bowen. Avec un brin d’ humour, Anne Proulx, professeur a Summerland (dans |’Qkanagan), admet qu’ ”ellen’arrétera peut-étre pas de pleurer aprés sa classe” en dépit de cette semaine d’informa- tion mais insiste particuliérement sur le phénoméne d’isolement que connait chaque professeur du programme-cadre et sur]’utilité de ce typede rassemblement qui permet Vendredi 4 septembre 1992 a chacun de partagersonexpérience avec les autres. Une enquéte menée en début d’année par Educacentre auprés des enseignants du programme-cadre confirme d’ailleurs ce besoin. 60% des personnes ayant répondu au questionnaire placent les ateliers et la formation pédagogique en téte des activités qu’ils aimeraient voir se développer dans |’avenir. Accueil 92 pourrait, dés lors, constituer la premiére étape vers l’ objectif final, celui qui consiste 4 convaincre les professeurs de rester au sein du programme-cadre, qu’ils sont si nombreux et si rapides 4 quitter, faute d’encadrement et d’information suffisante. Renaud Hartzer Le Soleil de Colombie Démocratie | bafoueée ‘accord constitutionnel est signé et le Québec y participe. Le Canada en sort gagnant mais la défaite est amére pour la démocratie, un principe qu’on tente encore de diluer et méme de bafouer en suggérant un référendum national. Cette consultation populaire risque de ne pas peser bien lourd dans la décision finale des gouvernements fédéral et provinciaux, a l’exception du Québec et de la Colombie-Britannique. Ces derniers sont liés par des lois référendaires. De plus, les cofits d’une telle aventure référendaire si elle n’est pas validée et reconnue par les gouvemements sont trop importants pourn’étre utilisé, en fin de compte, au méme titre qu’un vaste sondage. Ces fonds devraient d’ abord aider le pays 4 sortir de la récession. Le population canadienne a été complétement tenuea |’ écart des pourparlers constitutionnels décisifs. A plus d’une reprise, les négociations se sont déroulées sous le couvert du secret. En aucun temps, les véritables concessions et la teneur des discussions n’ont été dévoilées au grand jour. Cela fait partie de la stratégie politique mais quand on veut consulter la population; unecertaine transparence est de rigueur. Maintenant que l’entente est conclue, on demande 4 la population d’exercer son droit d’approbation dans un élan de générosité envers la démocratie. Il faut un peu plus de temps que ce court délai (fin octobre) pour donner la chance au peuple canadien de décider de sonavenir et d’ effacer]’affront d’ avoir été oublié trop souvent au cours du processus. Daniel Bélanger _ MARC'S AUTO REPAIR _Spécialiste en réparations. .... | de Citroén - Peugeot - Renault - Volkswagen et toutes voitures importées Service autos complet Réglage électronique Freins-Soupapes Mécaniciens certifiés Prét de voitures : 4h 432-6636 5542 rue Mavis, Burnaby V5J 1K5 CITROEN Le Soleil de Colombie Le seul journal en francais de la Colombie-Britannique Président-directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Daniel Bélanger Coordonnateur administratif: Jacques Tang Journaliste: Renaud Hartzer Réalisation, mise en page: Suzanne Bélanger Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs: Claudine Lavallée, Tima Sekkat, Jean-Claude Arluison, Jean-Claude Boyer, Jean Lacroix, Catherine Lannoy. Collaborateurs Arts et spectacles: Marie-Louise Bussiéres, Nigel Barbour, Marie Michaud, Marc Fournier, Yvan Brunet. Ouverture du journal: 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, C.-B., V6A 2W3. Les lettres a la rédaction seront publiées a condition que leur contenu ne soit pas diffamatoire et qu'elles soient signées. Tél: (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax: 683-9686. L'abonnement annuel cofite 25$ au Canada, 30§$ 4 l'étranger. Le journal Le Soleil de Colombie est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624