2, TELF-SOLEIL. Vendredi 17 Juin 1977 Les Beaux Dimanches 19 juin 19h30: Un pays, une musique: la France des années 30 (‘re partie). 20h30: Les Grandes Batailles du passé: la Bataille d'Orléans. 26 juin 19h30: Un pays, une musique: la France des années 30 (2e partie). 20h30: Dramatique: Pelléas et Mélisande. 3 juillet 19h30: T.D.H. plus. 20h30: Les Grands Fleuves du monde: le Mississipi. 21h30: Carcajou et le péril blanc: Mistashipu. 10 juillet 19h30: T.D.H. plus. 20h30: Les Grandes Batailles du passé: Tsushima 1905. 21h30: Carcajou et le péril blanc: Paquashipu. 17 juillet 19h30: Camp Fortune 77, avec Monique Leyrac. 20h30: Les Grands Fleuves du monde: la Loire. 21h30: Carcajou et le péril blanc: Etranger dans son propre pays (ire de 4). 24 juillet 19h30: T.D.H. plus. 20h30: Les Grandes Batailles du passé: Dardanelles 1915. 21h30: Carcajou et le péril blanc: Etranger dans son propre pays (2e de 4). 31 juillet 49H30: Camp Fortune 77, avec Diane Juster. 20h30: Musique: Martha Argerich. 21h15: Carcajou et le péril blanc: Etranger dans son propre pays (3e de 4). 7 aout 19h30: T.D.H. plus. 20h30: Les Grands Fleuves du monde: la Volga. 21h30: Carcajou et le péril blanc: Etranger dans son propre pays (derniére de 4). 14 aout 19h30: Camp Fortune 77, avec André Gagnon. 20h30: Les Grandes Batailles du passé: Panipat 1526. 21h30: Carcajou et le péril blanc: |'Autre Monde. 21 aout 19h30: T.D.H. plus. 20h30: Les Grands Fleuves du monde: la Tamise. 21h30: Musique: |'Infonie inachevée. 28 aout 19h30: Camp Fortune 77, avec Jacques Michel. 20h30: Jacques Ferron: qui étes-vous? 21h00: Hommage a Marc Chagall. 4 septembre 19h30: T.D.H. plus. 20h30: Liberté a Bréme. 41 septembre ‘Soirée spéciale a l'occasion du 25e anniversaire’ de la télévision a Radio-Canada. — Camp Fortune 1977 Pour les citoyens d’Ottawa et de Ja région entourant la capi- tale fédérale, le Camp Fortune est devenu le rendez-vous idéal d'air pur et de musique. Depuis des années en effet les plus grandes vedettes canadiennes de la chanson et du music-hall viennent durant la belle saison présenter un spectacle a Camp Fortune, situé dans un amphi- théatre de verdure incompara- ble. A (intention des téléspecta- teurs de la chaine frangaise de Radio-Canada qui n’ont pas tous la possibilité d’aller sur place applaudir leurs artistes preférés la série les Beaux Dimanches diffusera au cours de |’été qua- tre concerts en provenance de Camp Fortune. Le coordonna- teur Gilles Thibault de CBOFT nous propose pour le moment trois grands noms sur quatre: Monique Leyrac le dimanche 17 juillet; André Gagnon le diman- che 14 aout et Jacques Michel le dimanche 28 aoit. Monique Leyrac A la fois comédienne et chan- teuse Monique Leyrac a opté pour la chanson depuis plu- sieurs années. Mais ses dons de comédienne ont toujours merveillseuement servi son art d'interprétation de la chanson. De la mélodie la plus simple Monique Leyrac sait: faire une tragédie ou une comédie, le plus souvent un poeme tant elle y met de coeur et dame. On sait avec quel amour elle a ressus- cité le grand poéte malheureux Emile Nelligan, avec quelle sen- sibilité elle a mis a jour des chansons inédites de Félix Le- Monique Leyrac clerc. Qu'il s'agisse de grands noms comme ceux-la ou de poé- tes inconnus Monique Leyrac peut de sa voix envoutante, de ses gestes et de sa mimique si expressive donner 4 la moindre chanson une puissance d'évoca- tion qui fait vibrer tous les au- ditoires. Réalisation: Yvonne Lartigau. André Gagnon De formation classique, il in- terprete admirablement Chopin et Mozart, André Gagnon a choi- si la musique populaire défini: tivement. Ce qui ne |’empéche pas de puiser abondamment au Carcajou et le péril blanc Cette série tournée par le ci- néaste Arthur Lamothe sera pré- sentée aux Beaux Dimanches, de 21 h 30 a 22 h 30 a compter du 3 juillet. L’oeuvre nous mon- tre comment, sur la basse Cote Nord du Québec, l'arrivée des Blancs et l'industrialisation ont modifié la vie traditionnelle des Amérindiens, particulierement des Montagnais. Prix de la critique québécoise 1975, gagnant du sesterce d’or du Festival cinématographique international de Nyon, en Suis- se, Carcajou et le péril blanc fait partie du cinéma qui ne se contente pas de décrire la na- ture, mais qui pose les vrais problémes de notre temps avec une étonnante sincérité. Le dra- me auquel nous fait assister cette série n'est pas interpréte par des comédiens: les person- nages en sont d'authentiques Amérindiens tels que Mathieu André, Christine Vollant, Jean- Marie Mackenzie et Marcel Jourdain. A \'époque ou la série allait étre présentée pour la premiere fois, on a écrit: «Arthur Lamo- the a cherché, dans Carcajou, a composer une image globale de la culture des Montagnais, qui ne soit pas une image théo- rique et abstraite, mais bien une image complete et ce a par- tir de divers comportements bien concrets eux aussi, ce qui doit permettre de comprendre dans un méme mouvement les problemes matériels des Mon- tagnais, autant que leur mytho- logie, leur langue, leur concep- tion de |'Homme, du temps et de l'espace.» De fait, dans ces documentaires, on voit nette- ment que les Indiens, privés en grande partie de leurs territoi- res de chasse et de péche, et placés dans des réserves, mesu- rent |'étendue de leurs pertes et s'‘interrogent sur leur avenir. Les sept épisodes de la série répertoire de ses auteurs préfé- rés quand son inspiration l'y pousse; témoin ces merveilleu- ses Turluteries inspirées des chansons de la Bolduc et pré- sentées dans le plus pur style baroque. Comme arrangeur et compositeur autant que comme interprete André Gagnon est considéré comme un maitre ici et a |'étranger, méme quand il se permet des fantaisies scéni- ques comme le monologue ou la danse a claquettes... on permet tout aux grands artistes. Sans doute nous réserve-t-il encore d'autres surprises du genre pour son passage a Camp Fortune. Réalisation: Kristina von Hlatky. Jacques Michel Reconnu par ses admirateurs et par la critique comme un artiste d'une grande sensibilité et doué d'une voix chaleureuse qui émeut toujours Jacques Mi- chel a écrit la plupart de ses grands succés sous le coup de l'émotion: On lui a méme par- fois reproché de forcer la note dans ce style. Il n’en reste pas moins que pour les amateurs de chansons a contenu humain, pour ceux qui préférent les a- veux murmurés aux vociféra- tions, Jacques Michel demeure par excellence l'incarnation de cette chaleur humaine submer- gée dans nos villes par le fer et le béton. Réalisation: Maryse Bourdeau. seront présentés aux dates sui- vantes, le dimanche soir, 4 l'heure déja mentionnée et sous les titres suivants: le 3 juillet, Mistashipu ou le sort de la ri- viere Moisie, par suite de |’ou- verture des territoires avoisi- seigne a son petit-fils les rudi- ments de la chasse; le 31 juil- let, Etranger dans son propre pays \ll: on nous explique les rituels indiens pour la chasse a l'‘ours; le 7 aout, Etranger dans son propre pays \V: on retrace Carcajou et le péril blanc nants a |'exploitation miniére; le 10 juillet, Pakuashipu, ou ‘installation d'un campement d'été le long de la rivieére Saint- Augustin; le 17 juillet, Etranger dans son propre pays, partie 1: c'est la chronique des Indiens expulsés de leur territoire et harcelés par la bureaucratie; le 24 juillet, Etranger dans son propre pays ll: un vieillard en- ici les origines de Sept-lles et de la dépossession des riches- ses naturelles des Indiens au profit des entreprises multina- tionales; le 14 aoat, /’Autre Monde: comment on parle aux pierres Le scénario de Carcajou et le péril blanc est d’Arthur Lamo- the et Rémy Savard, et la musi- que de Jean Sauvageau. Hommage a Chagall La derniére partie des Beaux Dimanches, le 28 aoit a comp- ter de 21 heures a la télévision de Radio-Canada, sera un hom- mage au peintre Marc Chagall, SS ORTOOOET Eeeaugny Ry CARRERE ROE oS a4 dont on trouve aujourd’hui les oeuvres dans les plus grands musées d'Europe et d'Améri- que, ainsi que dans plusieurs édifices publics qu'il a décorés (plafond de |'Opéra de Paris, verrigres a Jérusalem qui il- lustrent poétiquement des épi- sodes de la Bible). Cette réali- sation de Harry Raskin de Radio- Canada a Toronto nous permet- tra de mieux connaitre le grand artiste qu’est Marc Chagall, a travers ses peintures, ses des- sins, ses gravures, et grace aussi a son propre témoignage sur sa vie.et son art. André Breton disait de Chagall qu'il