ON MANGERA DE LA DINDE... DINDE... DINDE... Au diner de Noél, les gens sont joyeux De la dinde rétie, un plaisir pour les yeux. La nétre était Eénorme, un vrai régal On pouvait la qualifier de «format familial». Une montagne fumante - un délice pour le palais De la viande blanche et brune, Dieu! qu’il y en avait. Les morceaux de poitrines et de cuisses emplissaient nos assiettes Les heures ont passé sans que rien ne nous arréte. On a grignoté jusqu’aux petites heures du matin Et l’estomac rempli nous avons pu nous coucher enfin. On a dormi comme des ours en hibernation Et il était midi avant que ne s’éveille la maison. «Ah! vous voici!» s’exclama notre hétesse, «Venez manger de la dinde pendant qu’il en reste». Nous avons dit obtempérer, que faire d’autre? Alors vint le diner, «Paté de dinde», annonga notre héte. Le lendemain, mes yeux commenceérent a s’embuer A l’heure du lunch, je m’étais résigné. Des sandwiches au menu - Hourra! Hourra! Tous remplis de dinde, de farce et «d’atacas». Je me mordis les lévres pour ne pas pleurer A la vue de nos assiettes: «Dinde ad la King» pour souper. Le jour suivant nous apporta du nouveau De la quiche & la dinde, tel était notre lot. Cette nuit-la, dans mes réves elles sont apparues Des dindes venaient de partout, rondes et dodues. Elles criaient mon nom, venant de tous cétés Je ne savais plus que faire, j’étais sidéré. J’ai bondi du lit et au salon je me suis rendu Pour y trouver le cousin Henri qui avait l’air perdu. Il me dit qu’il avait fait un réve des plus effrayants Des dindes l’avaient pourchassé toute la nuit durant. Le lendemain au lunch, j’essayais de ne pas fuir Devant mon héte qui, voulant nous faire plaisir, Annonga que le cuisinier s’était surpassé En nous mijotant une de ses spécialités. «C’est extraordinaire, vous n’en reviendrez pas