Mars 1968 L’APPEL page 3 L‘APPEL Le magazine des franco-colombiens est publié mensuellement par LA FEDERATION CANADIENNE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE #2 - 1013 Brunette Maillardville, C.-B. Directeur général: Roger MONTPETIT Rédacteur en chef: Roméo PAQUETTE Assistante 4 la rédaction: Pierrette PAQUETTE Editeur: Fernand BOUVIER Collaborateurs et correspondants Hermine Gauthier, Rita Girouard, A- mélie Gareau, Dr H. St-Louis, R.P. J. L. Lemire, Gaston Godbout. Vérificateur: Gaston Godbout Représentant pour l’est du Canada Représentants pour 1’est du Canada: Champagne Productions Associés 6900, rue St-Denis Montréal, P. Q. Tél.: 271 - 7480 ABONNEMENTS et ANNONCES #2 - 1013 Brunette Maillardville, C.-B. Tél.: 526-9114 L’Appel est publié 10 fois par année par la Fédération Canadienne Fran- caise de la Colombie Britannique. L’abonnement est de $2.00 par année. Le Ministére des Postes, 4 Ottawa, a autorisé: l’affranchissement en numé- raire et l’envoi comme objet de la deuxiéme classe de la présente publi- cation. L’Appel est un orgame officiel de la Fédération Canadienne jrangaise de la Colombie Britannique. Son but est de promou- voir la prise de conscience des groupes francophones en Colombie Britannique et @apporter une contribution tangible & la com- munauté entiére de la province @ laquelle il s’adresse particu- liérement. EDITORIAL La parole est maintenant a M. Bennett Comme on peut le lire ailleurs dans ces pages, la Commission Scolaire de Coquitlam a répondu favorablement 4 la demande qui lui a été faite au sujet de classes frangaises. Le vote a été clair. Sept en faveur, un contre et une abstention. Proportion qui, a nos yeux, représente assez bien le sentiment populaire 4 1’é- gard des droits du frangais. Que fera M. Bennett? Profitera-t-il de cette occasion pour regagner un peu du prestige qu’il a perdu 4 Ottawa? Nous l’es- pérons, car, il ne doit pas étre aussi sir, maintenant, qu’il parlait au nom de la population de la Colombie Britannique lors de ses acrobaties oratoires. La tradition que l’on préte gratuitement 4 la province la plus occidentale est celle d’une faction de plus en plus réduite. les loyalistes de 1’Empire ont été engloutis, ces derniéres années, par une marée d’immigrants venant de toutes les parties du pays et de l’étranger. Il est vrai que les tenants du “let’s keep Canada British” sont encore surreprésentés sur la scéne poli- tique et publique: c’est ce qui leur donne un faux air d’im- portance. Mais, les occasions multiples, — et devenant de plus en plus nombreuses — qui nous sont données de dialoguer au niveau d’organismes de toutes sortes, nous convainquent d’un fait de plus en plus évident: la population de notre province n’est pas opposée, en principe, au changement, elle demande 4 étre ren- seignée. Un ami anglophone que je qualifierais de bien placé sur la scéne de Vactualité me posait cette charade: “Savez-vous qui vous a le mieux aidé, derniérement, dans la cause que vous dé- fendez?’’ J’hésitai, ne sachant trop ow il voulait en venir. Il vint & mon secours en répondant lui-méme: “C’est M. W.A.C. Ben- net. Il a déclanché sans s’en rendre compte, une réaction qui, pour la premiére fois, se traduit en prise de position populaire dune solution rationnelle.” (Suite p. 4)