16— Le Soleil de Colombie, vendredi 10 mai 1985 Souvenirs et projets Suite de la page 1 jeunesse et qui en est déja a son troisiéme numéro (voir le Soleil de Colombie du 3 mai 1985). Deuxiéme direction, l’orga- nisation les 17, 18 et 19 mai prochains du Carrefour- jeunesse, rencontre de jeunes de 9 a 25 ans qui se retrouve- ront en camp a Mission et participeront a de nombreuses . activités: rallye historique a Maillardville, soirée costumée, exposition-jeunesse, olympia- des. But de cette manifesta- tion: favoriser les rencontres entre tous les groupes venant d’organisations (clubs- jeunesse, scouts, guides) et dendroits différents. Paralle- lement, ce Carrefour permet- tra aussi, comme l’expliquait Yvon Boisvert, conseiller jeu- nesse 4 la FFC, de dépister des animateurs qui permettront de lancer d’autres opérations et de faire tourner la machine. Enfin, et toujours dans le cadre du plan de développe- ment de la jeunesse, un certain nombre d’activités concrétes ont été mises en place avec notamment une chronique jeunesse a l’€mission de radio l’Apéro toutes les trois se- Suite de la page 1 de mes cours a Langara, ils ne toucheraient jamais a l'un de ces produits. Moi, je connais leur effet et je n’ai pas envie, quand j’arré- terai le cyclisme, de me retrouver avec un corps difforme et une voix dhomme”. Au contraire, Suzanne s'‘impose une disci- pline trés stricte, attentive en particulier a suivre toutes les régles nutritives. -| Jusqu’a présent, cela ne lui a pas trop mal réussi. Cet été donc, Suzanne va entreprendre sa deuxiéme campagne _ européenne. Déja en France a I’heure actuelle, elle se rendra ensuite en Hollande et en Norvége avant de revenir au Canada participer aux championnats nationaux a Ste-Catherine. A l’issue de ces championnats, deux équipes seront formées, lune restant en Amérique du Nord, l'autre prenant part au Tour de France. La premiére équipe sera com- posée des meilleures cou- reuses, les compétitions se- ront plus relevées et mieux dotées, mais Suzanne a déja ses préférences. “L’Améri- que du Nord, je connais bien, alors j’aimerais mieux retourner en France pour le Tour. J’y ai acquis de lexpérience, je me _ suis préparée d'une meilleure facon, notamment en m’entrainant sur les pentes de Grouse et de Cypress et jattendsle départ avec im- patience. Aprés le Tour, jespére pouvoir participer Vélo-passion aux Championnats du monde qui auront lieu prés de Venise. Ensuite, je range mon vélo pour I’hiver et je pense a autre chose, je profite de la vie. Entre le ski et la danse, j'ai aussi d'autres passions’. I] n’em- péche que Suzanne a fait du chemin depuis le jour ot un ami I’a entrainée sur un vélo et qu'elle s'est décou- vert quelques capacités. “Avant, je trouvais ¢a tel- lement plat de rester assise sur une selle pendant des heures, mais je me suis apercue que je m’en sortais trés bien”. Si bien qu'elle s'inscrit 4 une premiére course (les B.C. Summer- games) et la gagne, pre- miére victoire d’une série qui devient imposante et qu'elle entend prolonger. Bien sur, sa vie n’est pas toujours des plus aisée. Elle bénéficie de l'aide d'un commanditaire qui fait beaucoup pour elle depuis le début de sa carriére, mais ne cache pas qu'un deuxiéme sponsor lui facili- terait bien la tache (quand on voit la popularité crois- sante des courses cyclistes, le pari ne serait pas des plus stupide').. Le souhait le plus cher de Suzanne, c'est que l’on parle plus et mieux du cyclisme, et surtout du cyclisme féminin. ‘Les femmes sont trop timides sur un vélo alors que celui-ci peut leur apporter beaucoup”. Et elle donne exemple pour que d’au- tres, un jour, prennent sa roue. . Offre d'emploi 3 Conseiller jeunesse LaF édérationdes Franco-Colombiens est a la recherche ats Nine Silt ODE RL ; J maines, “La virgule”, pro- gramme de télévision diffu- sée lors de “La francophonie and you” (pour l’instant en veilleuse). D’autres sont a l'étude, dans le domaine du théatre et de l'improvisation notamment. Mais le projet qui tient le plus au coeur des jeunes membres de la FFC est le renforcement du Réseau jeunesse. Le but de ce dernier: regrouper tous les groupes, mini-franco-fun (0-6 ans) , scouts (garcons et 7 a 13 ans), guides (filles de 9 4 17 ans) et clubs-jeunesse (13-17 ans), afin de rendre plus efficaces les actions de promo- tion et d’expansion. Unir les forces plutét que les disperser, travailler en collaboration avec l’appareil de la FFC mais aussi avec l’Association des parents du programme-cadre ou avec les BC Parents for French, se servir de ces parte- naires pour diffuser l’informa- tion, tel est l’objectif duRéseau jeunesse. Pour présenter ce projet, les responsables avaient décidé d’offrir un montage audio-visuel aux participants de l’assemblée générale. A laide de diapositives et de thémes musicaux, ils ont pré- senté l'histoire de lespion 000 André Piolat recevant une reproduction de la premiére “une” chargé par ses supérieurs de mettre en place le réseau. Le titre de ce “thriller” remar- quablement réalisé et qui a sans nul doute estomaqué toutes les personnes présentes: “Mission impossible”. Titre qui parait un peu pessimiste, mais comme I’expliquaient les créateurs, “Mission impossi- ble” est le titre d'une série américaine dont chaque €pi- sode se termine le mieux possible... Et si un accent particulier a été mis sur la jeunesse, la soirée a été l’occasion, 4 l’issue du banquet, d’un hommage aux pionniers de la francophonie. Trois anciens présidents de la FFC ont ainsi été honorés, le docteur St Louis, Marie Woolridge Warzecha et René Chenoll. mais trois autres hommages ont été rendus sans que les intéressés aient été prévenus auparavant, a André Piolat, le fondateur du Soleil de Colombie, Napoléon et Amélie Garreau. Les cadeaux étaient remis a ces personnali-. tés par Colette Larsson, 1’an- cienne directrice jeunesse, et Ramine Adl, son successeur au Bureau de direction. Une sorte de trait d’union entre plusieurs générations. du Soleil de Colombie: “ceux qui sont 1a depuis longtemps savent le chemin parcouru.” Silence, on tourne! Par Annie Granger Nous devions étre vingt-cinq, nous n’étions que treize fran- cophones a braver le petit matin de ce samedi: direction le tournage d’une production d’Hollywood Rocky IV. Aprés un trajet en autobus, nous arrivons a l’agrodome sur les terrains du P.N.E. On y tourne la finale d’un match de boxe entre Rocky et un cham- pion soviétique, Drago. Nous serons pendant une journée treize figurants dans une ma- rée d’a peu prés cinq mille, ce jour-la. L’agrodome a été changé, un ring au milieu et tout autour des inscriptions en russe, (mé- me les toilettes) les portraits de Staline, Lénine, Marx etc. sont accrochés au-dessus d’une tribune ot des officiels vont - assister 4 ce tournoi, et parmi ceux-ci Gorbatchev, le chef supréme de 1l’Union soviéti- que: un acteur qui lui ressem- ble comme deux gouttes d'eau a parait-il été trouvé a Port Hardy et a devant lui une carriére comme sosie du nouveau maitre du Kremlin. Donc, nous nous asseyons ot l'on nous dit... au milieu denfants et d’handicapés mentaux: les organisations a but non-lucratif qui devaient recruter les figurants pour ensuite retirer trois dollars par personne et par jour, avaient envoyé leurs membres! I] est évident, comme deux et deux font quatre, que nous ne serons jamais filmés puisque les enfants n’assistent pas aux tournois de boxe en Russie, donc l'oeil de la caméra ne vicndra pas nous surprendre. Un groupe décide donc de changer de rang et d’aller plus devant pour peut-étre se re- connaitre sur l’écran. Mais | pendant les entractes et les temps morts, la production d’Hollywood tire des prix qui va de la télévision en couleur et systéme vidéo au chandail et méme aux chaussures de Rocky (une adolescente a méme récolté un short du boxeur, mais c’est une autre Education histoire)... Soudain, un nu- méro est tiré, c’est l'un d’entre nous qui l’a, un stéréo porta- tif. Des grands signes vers le groupe qui se déplace... peine perdue, il ne comprend pas, et Catherine Rouillac ne partira pas avec son prix. La chance nous avait alors abandonnés. ~ Pour des raisons d’organisa- tion, puisque j’étais le chef d’un groupe, je suis allée dans les coulisses; complétement sonnée par la chaleur et la grippe, je me suis carrément cognée a Sylvester Stallone, l’homme orchestre de ce film puisqu’il y est acteur, scéna- riste, metteur en scéne et producteur. Amoché par le maquillage - on était au dernier round - il m’a paru bien vilain et je ne pourrai absolument pas vous dire quelles paroles il a prononcées, n’ayant pas compris du tout son accent de Philadelphie. La salle croule sous les applaudissements ou les sifflets ou les cris “Drago” ou “Rocky” dépendant du scénario. Le matin, l’énergie est dans l’air, les figurants s’amusent; a midi il fait chaud et ils attendent tous l’arrét du milieu de la journée pour le repas qui sera servi a deux heures: une boite avec des morceaux de poulet pané (genre Kentucky, beurk!) , pas béte, la production s’est bien doutée qu’aprés la collation beaucoup partiraient. A trois heures de l’aprés-midi certains de notre goupe “ont leur voyage’ ils quittent; d’autres a six heures; asept heures moins le quart il ne reste plus que Gabriel Lachance, Daniel Moreau et Lise Hémond aux- quels je donnerai le prix de la ténacité; mais n’en pouvant plus on décroche, le tournage . se poursuit, pour la quatriéme fois, Sylvester Stallone répéte son texte final accroché sur une pancarte en face de lui. La Fondation du Soleil de Colombie recevra trente-neuf dollars car nous etions allés sous la banniére de cet organis- me de charité. On croit réver Deux cents familles signant une pétition pour exiger une limitation de la part du Francais dans l’enseignement des écoles et un développe- ment de celle de l'anglais. La scéne est déja quelque peu d'un conseiller jeunesse. Responsabilités du poste: la province. national. colombienne. Qualifications requises: autre domaine connexe. ans) - Esprit d'initiative. l'anglais. V6B 3B4 - Développer, planifier et coordonner les activités et le développement de regroupements jeunesse. a travers - Assurer une concertation des regroupements jeunesse au niveau provincial et une liaison au niveau - Tenir les membres et le public en général informés de existence et des activités de la jeunesse franco- - Baccalauréat en récréologie, sciences sociales ou -Expertise en animation sociale avec des jeunes (124 25 - Facilité de travailler en équipe. - Bonne connaissance orale et écrite du francais et de Le salaire sera déterminé en fonction des qualifications du candidat(e). Excellents bénéfices marginaux. ~ L'entrée en fonction est prévue pour juin 1985. : Les candidats(es) sont priés(es) de faire parvenir leur curriculum vitae avant le 27 mai 1985 a: La Fédération des Franco-Colombiens a-s Catherine Lengyel B 104 - 853 Richards Vancouver, C.-B. [Téléphone: 669-5264] Pa ’ y } i Vancouver en caléche Vancouver n’a plus rien a envier a Montréal et & Québec, en tout cas concernant les promenades en caléche. Ca y est, depuis la semaine derniére, le visage des rues du centre ville de Vancouver a changé: tous les soirs de six heures & deux heures du matin, ne vous étonnez pas si vous apercevez deux chevaux tirant une carriole,Gerry O'Neil a enfin eu son autorisation qu'il attendait depuis cinq années: il pourra désormais promener les touristes dans sa cariole de dix personnes de I’hétel Vancouver a Gastown la nuit, de Gastown a Chinatown les samedis et dimanches de neuf heures et demie du matin a cing heures et demie du soir, pour six dollars par adulte et trois par enfant , personne Agée et personne handicapée . Les promenades durent environ trente-cing &@ quarante-cing minutes. Gerry O'Neil, un Québécois, et ses chevaux sont également disponibles pour toute occasion: mariage, parade, défilé, ... Tel: 734-5115. SO ae arr I étonnante, mais lorsque l’on apprend que ces familles sont francophones, on a envie de se pincer. La pétition existe pourtant bel et bien et la scéne s'est passée a St-Pierre-Jolys, au sud-est de Winnipeg dans le Manitoba. Ces familles esti- ment que l’enseignement a dominante francaises pronon- cée prépare mal les enfants a la vie professionnelle dans leur province. L’importance du francais, estiment les porte- paroles des pétitionnaires, “sans doute 75% du total” va infliger a ces enfants une formation inadéquate pour aborder le “monde réel des affaires” en Amérique du Nord. Mme Hébert, responsable de linitiative, affirme que 330 personnes représentant 200 familles ont signé le texte et qu'il ne s’agit que d’un début. Tout en reconnaissant la né- cessité d’un enseignement par- tiellement en francais, les pétitionnaires affirment que leur but est d’aboutir a un ré€quilibrage. Selon eux, cer- tains professeurs et membres de la Commission scolaire “youdraient arriver au fran- cais 4 100%. Mais on est au Manitoba, pas au Québec. De toute facon, poursuivent-ils, ce n’est pas le pourcentage qui compte, mais la qualité de l'éducation en francais”. 50,000. personnes habitant le Manitoba ont revendiqué le francais comme étant leur langue maternelle.