rr -.communautaires, oo — — . ee = a ee ee ae (a tg FR PDS et Erg SELON ts PHOTO ee =WwH 4 pp —*e C4 CRBS Ce SOLEIL vee S GREE = 3 ie ms Sn al 9 Second class mail N° 0046 VOL. 16 No 49 VENDREDI 13 AVRIL 1984 he pel journal de langue iraicatss de la Colembie britannique 30 cents Manitoba Lesenjeux dela Cour supréme} Par Jean-Francois Fournel Le gouvernement fédéral a demandé mardi dernier. (trop tard pour que nous puissions vous donner des détails), a la Cour supréme du Canada d’annuler toutes les lois manitobaines rédigées — en anglais seulement — depuis 1890. Une décision. extréme que la Société franco- manitobaine soutient, mais la mort dans l’ame. Liéchec du plan Pawley, taillé en piéces en février par opposition du Parti conser- vateur a l’intégration du fran- cais dans la constitution mani- tobaine, a semble-t-il sonné le glas de toute approche politi- que du probléme manitobain. Maintenant, la parole est a la justice, 4 la Cour supréme du ‘Canada, pour étre précis, et Ottawa joue le jeu a fond. Alors que les juges ont commencé a se pencher mardi dernier sur le cas Bilodeau “(un avocat’ ayant refusé de payer une contravention parce qu'elle n’était rédigée qu’en: anglais), le gouvernement toutes les lois manitobaines adoptées depuis 1890. Histoi- re de prévenir le chaos juri- dique qui résulterait d'une telle-décision, Ottawa suggére d’accorder un délai (que les juges détermineront) au gou- Je méme. jour vernement manitobain pour traduire les plus de 4 500 lois provinciales rédigées_seule- ment en anglais depuis 1890. La volonté du gouverne- ment fédéral de faire coinci- der sa demande avec le cas Bilodeau est éloquente. En 1981, lors ‘du premier passa- ge de l’avocat manitobain devant la Cour supréme, Ottawa avait «recommandé» aux juges de rejeter l’appel de Me Bilodeau; le gouverne- yment pensait alors qu'une ‘solution politique négociée était envisageable. Les évé- nements qui ont suivi lui ont donné tort et Ottawa réagit maintenant d’autant plus fort _ que les élections approchent. are pour neviberiue d’asseoir une législation qui, éventuellement, pourrait leur survivre. Dailleurs la demande gou- _vernementale sur la question manitobaine est accompagnée d’un autre appel demandant Annuaire des commercants, des professionnels et des organismes francophones de la Colombie-Britannique _ 1984 Par Annie Granger Le nouvel annuaire des oe des smes francophones de nels et des a Cabenbte britannique par la Fédération des Franco-colombiens est disponible , “15 0 000 exemplaires seront distribués. Pour la premiére fois cette année, les bureaux de te les présenteront sur leurs comptoirs a cété des rapports ‘d'impéts. Vous les trouverez alement dans les différentes bibliothéques, dans les centres naturelle- ‘ment dans les associations francophones et évidemment ‘chez les annonceéurs Le minis- tére du Tourisme provincial distribuera 3 000 annuaires dans les divers centres touris- tiques de la province : traver- -siers, _Kiosques d'informa- tion . . Cette année plus de cent cinquante commercants et ‘associations ont été réperto- jriés. Si Vancouver a semblé Sessoufler par rapport a année derniére principale- ment concernant les nouveaux ‘abonnés, Victoria a par con- Suite en derniére page lession- _ aux juges de se prononcer de maniére plus générale sur le bilinguisme des lois. Ottawa a sollicité la Cour pour savoir si la traduction des textes législatifs fait partie du mandat des gouvernement fédéral et québécois. D’aprés l'acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, il n'y a aucun doute, mais le ministre de la Justice Mark MacGuigan veut s’assurer que «tout futur gouvernement fédéral ou québécois continuera a res- pecter cet acte». En ce qui concerne le Manitoba, Mark MacGuigan a préparé deux questions pour la Cour supréme : — Toutes les 1o1s manitobaines qui ont été rédigées en anglais seulement sont-elles invalides? (Ottawa pense que oui) _..~Si_ces lois. sont _inyalides, peuvent- air étre encore appliquées dans la province? (Ottawa pense _—_qu’elles devraient l’étre pendant le temps nécessaire a leur tra- duction en francais) . Si jamais les juges repon- _.dent oui a ces deux questions _-Manitobain comme le ‘tout le systéme juridique est remis en ‘cause. C'est justement cette ‘réyolution judiciaire que la Société Franco-Manitobaine ‘voulait éviter. D’aprés Gilberte Proteau, sa présiden- te, «un accord a la législa- ‘ture aurait mieux valu qu'une victoire compléte des fran- cophones a la Cour supréme>. ‘«Le cout financier va étre énorme, ajoute-t-elle, __ les ‘Franco-Manitobains auraient préféré de loin des services ‘publics en francais plutét ‘qu’étre obligés de faire tradui- re toutes les vieilles lois, dont ‘certaines sont complétement dépassées.» i De plus, les _ Franco- Manitobains sont _parfaite- ment conscients que la Cour peut répondre non. Dans ce cas ils auront tout perdu, _ Gilberte Proteau : «Si la Cour estime -que toutes ces lois n’ont pas a étre traduites dans les deux langues, nous n’aurons plus rien entre les mains, les enjeux (de cet appel devant la Court supréme, NDLR) sont trés importants». — Kaleidoscope Le ministare de. Education fait une fleur au Centre culture! Par Jean-Francois Fournel Le ministére provincial de |'Education a accordé un délai de grace d'un mois au Centre culturel colombien pour faire sa demande de subvention concernant le programme kaléidoscope. Dans une lettre (dont nous A ec cenee: certains passages) au président du Centre culturel incent Pigeon, le ministre J.R. Heinrich ne se risque pas a garantir quoique ce soit, mais Vincent Pigeon est optimiste. Le 7 f€évrier dernier, le Secrétariat d’Etat fédéral annon¢ait au Centre culturel. colombien le =. _non- renouvellement de la subven- tion du programme Kal€éidos- cope. Kaléidoscope étant dans l’esprit du Secrétariat d’Etat un programme educa- tif, le Centre culturel n’avait plus qu’a s’adresser au minis- rére provincial de 1|’Educa- ‘tion, lequel avait déja dans le. passé refusé de subvention- ner Kaléidoscope sous prétex- ite qu'il s’agissait d’une activi- té purement culturelle. Un imbroglio administratif iqui_aurait be se prolonger longtemps, d’autant plus que le Secrétariat d’Etat avait ‘annoncé sa_ decision cing semaines seulement avant la date limite de dépét des dossiers de subvention au ministére de l’Education, le 15 mars. La province n’avait po alors qu’a profiter de *‘aubaine et répondre au cen- -tre culturel : désolé votre demande nous est arrivée- beaucoup trop tard. En fait le ministére n'a pas profité de rien du tout et J.R. Heinrich, ministre de l’Education.a écrit. _ _ . ‘cette demande. a Vincent Pigeon : «(...) Le ‘ministére est prét 4 prendre en considération une demande tardive de la part du Centre culturel colombien (...) qui doit nous parvenir avant le 15 avril (...)» (Traduction) . Le ministre ne donne cependant aucune garantie sur la réponse qu'il va faire’ «Les restric- tions budgétaires ont réduit les sommes accordées au ministére de 1’Education, écrit-il, nous sommes donc dans l’impossibilité de vous donner des assurances quant a l’acceptation de votre deman- * de». (Traduction) . Aujourd’hui, le dossier est entre les mains de. monsieur J.R. Flemming, assistant du sous-ministre de |’Education, qui prendra la décision. Sans préjuger de son attitude on peut néamoins avancer sans itrés grand risque que le minis- ltre accordera au Centre cul- turel au-moins une partie de ce quil demande (25 140 dollars) . D’abord le ministére n’aurait pas fait l’effort d’ac- corder un mois de délai au Centre pour donner une . Suite en.derniére page. . eS métier a’. Par Annie Granger Quand la voix au télé- phone m’a annoncé que Monique Begin voulait me parler, j'ai un peu sursau- é : que pouvait bien me -vouloir le ministre fédéral ide la santé? Mais la voix 'm’a tout de suite ajouté «Je ‘travaille dans un. cirque>; ‘Monique Bégin avait placé ‘une annonce dans Le Soleil car elle cherchait des jeunes filles qu’elles ramé- mera avec elle au Mexique. ‘Et si le cas se présente elle raménera aussi bien des gars, s'ils ont de l’expérien- ‘ce dans le cirque. En ‘premier lieu j'ai été trés sceptique en lisant son son sérieux. Monique travaille bien dans un cirque qui se res- pecte. Elle travaille dans un de ces nombreux cir- ques qui sillonnent le piiaalds = prétaire m’a laissé ae lanche pour trouver des jeunes filles, parce que une francophone Monique Bégin commence son cir 5 annonce. J’avais douté de ‘public mexicain, fait d’en- fants et d’adultes. La-bas, je suis Monica de New- ork, méme si je n'ai jamais mis les pieds dans la métropole = américaine». Monique, présente donc un spectacle sur éléphant, et tune danse en compagnie de jeunes filles (de la famille du propriétaire), ‘une danse qui ressemble beaucoup au_ballet-jazz. En quatre mois elle a _appris les contorsions, a marcher sur une corde, a faire du trapéze, des barres paralléles ... pas mal ‘pour quelqu’un = qui nvavait jamais vu de cirque de sa viel Il y a donc quatre mois, Monique, aprés avoir fait de nombreuses gardes de vingt-quatre heures auprés d'une grande malade fran- cophone de Vancouver, décide de quitter la Colombie britannique et en compa- ‘gnie d’une amie québécoi- se de se diriger vers le sud. Monsieur Yves Durant ‘citoyen suisse, a eu une journée difficile ce vendre- di de I’htver 1 96. Rece- vant des amis le soir- méme, il préparait une ‘fondue savoyarde quand son couteau dérapa sur une notx de muscade et lui entama aru foadtuasalt le doigt. Furieux, M. Durand reconca @ la fondue et jeta Vhuile boutllante inutile dans les totlettes ... Quel- ques minutes plus tard, il décida dailer rendre son les Canadiennes ‘et les «On a pensé au Mexique, Américaines attirent le Suite en derniére page - Vendredi noir di a mére nature et jeta son mégot dans la cuvette en partant. Bilan, une brilure du premier d. plutét oak ieee Ke pas son humour, il ‘raconta son aventure dans Uescalier aux ambulanciers Qestrent’ "Schappert éc. lorancard : un bras cassé pour M. Durand. A pro- pos, cette histotre est arri- vée le vendredi 13 décem- bre 1966. Oncle Archibald.