“Le Séleil de Colombié, vendredi le 20,février 1981 Courrier des lecteurs. .. Courrier des lecteurs. .. Courrier des lecteurs. . ae ee Situation déplorable Lettre et réponse Conseil général de la Fédéra- tion des Franco-Colombiens 104 - 853 Richards, Vancouver, CB Chers messieurs-mesdames, Face aux événements trou- blant la Fédération des Franco-Colombiens, nous prenons aujourd’hui nos res- ilités de membres- groupe de la FFC en deman- dant la tenue_ d’une Assemblée Générale Extra- ordinaire le plus rapidement possible. Nous trouvons la situation présente immensément déplorable. Permettez-nous également de formuler nos doutes envers la légitimité de la représentativité du présent comité exécutif élu par intérim. C’est en temps que franco- phones qui désirent conser- ver leur langue, cofitumes et héritage, que nous assumons aujour dhui, par la présente, les responsabilités qui nous ont été échues lors de notre adhésion a la FFC. Nous vous remercions pour Tattention spéciale que vous accorderez 4 cette demande, _ veuillez agréer nos senti- ments les plus sincéres. Aline Tétrault Kirkwood, résidente ean Décarie-Desjardins, vice-président Société Historique Franco- Colombienne 9 Broadway, est, Vancouver Cher Messieurs, mesdames, Nous accusons réception de votre récente lettre et nous meus empressons d’y répon- Nous ne voyons pas comment il serait possible de devancer la date de I’Assem- blée générale qui est prévue pour le 11 mai 1981. Nous sommes conscients qu'il y a une demande de certaines personnes pour une Assemblée générale ex- traordinaire, mais ne voyons pas comment il pourrait y avoir deux assemblées pen- dant une année fiscale: — étant donné le coat impor- tant d’une telle assemblée et, — étant donné que de toutes facons si l’on commengait le travail pour obtenir une Assemblée générale spéciale on obtiendrait \ vraisembla- blement la date du mois de mai 1981. Nous vous r lons que le Président et le Vice-Prési- dent ont été élus par intérim pour une période de TROIS MOIS jusqu’é TAssemblée générale, et que les postes a la présidence seront ouverts au mois de mai 1981. Nous vous prions d’agréer, nos sentiments les meilleurs. Jean Lagassé, Président. La Fédération des Franco- Colombiens 104 - 853 Richards, Vancou- ver, C.B. Lettre ouverte. q la F.F.C. Conseil Général dela Fédération des Franco-Calombiens 104 - 853 Richards, Vancouver A qui de droit, En ma qualité de Président du Cercle Francais de Coqui- tlam fondé, il y a plus de 12 ans, en vertu des pouvoirs qui me sont investis, je viens vous demander de prendre, dans les plus brefs délais possibles, les mesures néces- saires pour convoquer tous les membres (individuels ou organismes) de la F.F.C. une Assemblée Généra- Extraordinaire. Cette requéte pressante est due a la crise qui a éclaté brusquement, brutalement, du fait qu’un groupe de membres de la FFC a pris linitiative de provo ‘quer un mre de Révolution de Pa- sans un préalable bien mfiri en regard de futures répercussions néfastes et de surcroit ignorant totalement les autres nombreux mem- bres, qui ont tout de méme des droits, dont ceux de la métropole et de Maillardville rae vingt organismes co-colombiens. Tout ceci a jeté la pagaille dans les rangs, au détriment de la cause que nous défendons, d'ailleurs avec peine. Il est incompréhensible, inconcevable, comment un groupuscule, disons de dis- sidents, puisse passer outre des statuts qui régissent, depuis 35 années, la FFC qui ~ s’arroge le droit d’élire oi vase clos, en circuit fermé, un nouveau Conseil Général en laissant un maigre poste vacant pour un éventuel conseiller de la métropole, cest aberrant... Tout cela, sans attendre -le prochain Congrés Annuel, au cours . duquel, s'il y a des griefs envers la FFC ou son Direc- teur Général, qu’ils soient exposés suivant les normes statutaires devant tous les délégués de toutes les ré- gions de notre vaste provin- ce. Quiils soient discutés, pesés, jaugés, justifiés ete.. afin de prendre en commun les dispositions nécessaires pour consolider l'avenir de notre trés important organis- me-chapeau. Les exposés pour justifier ladite action illégale devant le petit écran n'ont convaincu personne, c’était un bla-bla- bla hésitant et décousu sur les bords. Quant a Vattitude d’une partie du personnel salarié mécontent du comportement de leur directeur, qui I'a engagé, attise le feu de la crise, mais ne fait pas le poids, quoiqu’elle prend I’al- lure d'une cabale largement préméditée dans les corri- dors. Dans l’attente de cette convocations, je me plais a exprimer le désir que tout rentrera dans l’ordre et fera oublier ce cauchemar qui a incontestablement terni la francophonie colombienne, méme au-dela de notre fron- tiére. Agréer, Messieurs, mes salutations, Alexandre J. Spagnolo, Président, Cercle Frangais de Coquitlam, 716- 9210 Salish Court, Burnaby, CB Crise: @ la F.F.C. Messieurs, La Fédération des Franco- Colombiens traverse une nouvelle crise. La population francophone de la province en suit le déroulement sans la comprendre et en subirera éventuellement les consé- quences. Dans une organisa- tion de ce genre, la révoca- tion d’un directeur général devient nécessaire si celui ci _ n'est plus en mesure de répondre aux besoins de la communauté. Cependant, la logique demande qu'une éva- luation des capacités du D.G. soit faite et que toute déci- sion soit prise objective- ment. Le 24 janvier dernier, M. Jean Riou, directeur général de la FFC fut cor*édié par le Conseil Général pour satis- faire la demande de certains employés qui menagaient de démissionner de leur poste si satisfaction ne leur était pas donnée. Ce qui surprend au premier abord est que la décision fut prise avec une rapidité et une sauvagerie jamais encore égalée dans les annales de la francophonie dans cette province. La non confiance fut déclarée contre M. Riou, et contrairement au processus démocratique éta- bli, la majorité des membres présents refusérent qu’une délibération soit ouverte 4 ce sujet. La proposition fut adoptée avec une rapidité vertigineuse, et, puisqu'il fallait faire d'une pierre deux coups, la non confiance fut aussi déclarée contre le Comité Exécutif qui se trou- va dans |’obligation de démis- sionner, laissant ainsi les pleins pouvoirs au Conseil — Général. Un nouveau prési- dent est nommé en la person- ne de M. Jean Lagassé. On est en mesure de questionner la légalité de son avénement ala présidence de la FFC, M. Lagassé n’ayant jamais été élu au Conseil Général. La question lui fut posée mais celui-ci se trouva dans l’im- possibilité de justifier sa déci- sion de prendre la présiden- ce. De plus, il menace de congédier tout employé de la FFC qui s’obstine a obtenir de lui une réponse a ce sujet. J’arrive difficilement a com- Les statuts de la FFC demandent qu’une assemb- lée générale extraordinaire soit convoquée pour résou- dre la crise. M. Lagassé s’y oppose en déclarant qu’une telle assemblée serait une “perte d’énergie”. Il décide a la place de fermer les bu- reaux de la FFC, paralysant ainsi le fonctionnement de Yorganisation. Les bureaux sont reouverts ne semaine plus tard sous la direction de M. Rosaire Tremblay a qui. fut donné le titre de “Direct- teur Général Controleur bénévole”. Commence alors un régne de terreur a la FFC. M. Tremblay annonce qu'il est “l’autorité supréme”. Il se réserve le droit de congédier tout employé dont il jugerait la présence néfaste, et ceci, sans autre forme de proces. Un fait intéressant a signa- ler: M. Tremblay réside a Nanaimo et ne peut consa- crer qu'un temps limité a la _FFC. En son absence, il place les bureaux sous la direction de la secrétaire. Voila dans les grandes lignes, la situation telle que jai pu l’observer. Que réser- ve l'avenir a la Fédération des Franco-Colombiens? L/Histoire démontre qu’elle se remettera de cette crise, mais elle remontera difficile- ment I’échelle. Nous venons - de perdre en quelques jours des années de respectabilité et de erédibilité. La “Machi- ne” se remet lentement en marche mais au prix d’un effort considérable. Nous avons perdu le Comité Exé- cutif et avec lui, des mem-— bres d’une valeur inestima- ble, et maintenant les bu- reaux sont placés sous Yincompétence de M.Trem- blay. C'est le prix que nous avons dfi payer pour satisfai- re la soif de pouvoir de quelques individus. Les membres de la FFC ont le devoir de demander une assemblée générale extraor- dinaire et prendre ses dispo- sitions pour qu’a !’avenir, le processus démocratique soit respecté. Seuls les membres ont le pouvoir de mettre fin a ce cauchemar. prendre lalogique d’unetelle Robert Morin, menace. : Vancouver. — Démission = Monsieur Jean Riou, direc- teur général dela Fédération des Franco-Colombiens, Comme vous le savez, mon travail m’a confiné au Québec durant la majeure partie de Yannée 1980, et la situation sera a peu prés identique en 1981, puisque j’enseignerai de nouveau a l'Université de Montréal - mon université d’attache - durant une bonne partie de l’année. Je suis certain d’avoir raté plusieurs réunions du comité politique de la Fédération des Franco-Colombiens, et je me souviens d’étre revenu juste a temps en mai dernier pour signer une lettre con- jointement avec deux mem- bres de ce comité, Olka Kempo et Doug Brown. Ce’ fut d’ailleurs mon seul geste, en 2 ans, a titre de membre de ce comité. Depuis que mon nom est associé a ce comité politique, j’ai en effet passé plus de temps a Montréal qu’a Vancouver. Puisque cette situation ne se modifiera guére en 1981,. sans doute est-il équitable 2Gt que vous ne comptiez pas : inutilement sur ma présence au sein de ce comité politique et que; par conséquent, mon nom soit retiré du groupe de consultants qui forment depuis 2 ans le comité politi- que de la FFC -J’enseignerai néanmoins a Yuniversité Simon Fraser lors de la session d’été, de mai a juillet. Veuillez agréer, s'il vous plait, l’'expression de mes sentiments distingués. Jacques Benjamin St-jean sur le Richelieu, Qué Ti Du méme avis Madame la Rédactrice, J’aimerais féliciter M. Paul Ferdinant Séguain “Mémoi- res courtes et vues basses”, pour sa trés grande “clairvo-' yance”. Je suis entiérement de son avis du début a la fin de son article, sur les dom- mages matériels et mentaux criés par la population fran- cophone de Vancouver et de toute la Colombie. Il me semble que les franco- phones, plus _particuliére- ment les Québécois, ne s’ac- ceptent pas eux-mémes. Comment veut-on qu’ils ac- ceptent les autres? . Il n’est pas de bon aloi de ‘toujours excuser cette atti- tude de non acceptance, par Lecteur assidu, malpré la Poste. Monsieur, Veuillez trouver ci-cinlus un chéque au montant de $50 pour un abonnement de deux ans au Soleil de Colombie. Je -tiens a vous féliciter pour la teneur de votre journal et je le lis assidfiment depuis cing ans, ce qui me permet de me : renseigner sur ce qui se passe "d'un trou d’eau a l'autre.” L’existence de votre journal demeurera une der- niére bonne raison, s'il n’en existe plus d’autre pour tenir notre pays unifié. : J’accepte mal que la poste canadienne prenne deux a trois semaines a nous livrer votre journal. Vous avez déja parlé de ce probléme qui, bien qu'il y ait une légére amélioration, persiste. Meilleurs voeux de succés a toute votre équipe. . Bien a vous, Gustave Monette:, avocat Suite 1850 Place du Canada Montréal (Qué.) Remerciements Cher M. Piolat, C’est avec joie et grand intérét que jai lu votre article du 30 janvier 1981, concernant le corps de cadets de la marine “Captain Van- couver”. Je vous remercie de nous avoir fait l’honneur de la premiére page et j’espére que cet article va attirer quelques francophones de _ plus parmi nous.. Vous savez, durant l’été, a - HMCS Quadra, base d’en- trainement pour cadets prés de Comox, ot on leur ensei- gne plusieurs métiers pen- dant 6-8 semaines, on alterne Yusage du frangais et de l'anglais sur le Champ de Mars pour familiariser les ~ cadets venus de tous les coins du pays avec les deux lan- gues des Forces Armées. Les cadets bilingues servent sou- vent d'interprétes. J.S. Lapointe, Lt [N] Training Officer - Cadets du Canada : gnaient ‘cons eee lignorance et de la vulgarité le mythe perpétué volontai- rement: Ah! que voulez- vous, nous tenons cela de notre origine latine! Je crois que tous les proble- mes qui émergent en ce moment 4 Il'intérieur de la Fédération sont uniquement des problémes de relations humaines. On a perdu le pouvoir de la communication. Je suis aussi Québécoise: Gaspésienne plus particulié- rement. Alors que j‘étudais encore a Tl'université du Québec 4 Montréal, j'ai pen- dant deux ans été trés impliquée dans un projet de “politisation de la masse”. C’est 14, pendant les luttes politiques, que j’ai vu le mur de béton dressé dans la téte méme du peuple.. Un mur construit par l’ignorance, par la vulgarisation et par le masochisme. Oui, il faut l’admettre, bien que cela nous fasse mal. Le peuple québécois est igno-r ant par sa faute. Il refuse d’accepter des enseigne- ments qui viennent des Anglais, vous savez pour- -quoi! et refuse les enseigne- ments de la France, vous savez encore pourquoi! Si l’on retourne dans ’his- toire, aux débuts des colonies _ frangaises en Nouvelle-Fran- ce, il était difficile pour les © gouverneurs d’arriver a quoi que ce soit avec les colons. Bien sfir, quelques uns de ces gouverneurs n’étaient ni doués, ni moralement compé- tents pour emplir leur poste, et aussi bien sfir la plupart de ces colons.venaient des pri- sons de France. Puis avec un pays si vaste, offrant tant de liberté, tant de chances pour déroger de ses responsabili- tés. Il en ressort toujours que a : eee via les _gouvernet des colons, Ils étaient ainsi et ne démontraient aucun inté- rét envers une “purification” de leur éducation et moeurs. Et lorsque les anglais ont pris le pouvoir, des observa- teurs britanniques écri- vaient sur le peuple canadien francais. Ils disaient que: ces gens ne pensent qu’a leur eau-de-vie et aux plaisirs de la chair et de la nourriture. Ils prennent satisfaction a courir les bois, chasser le gibier et n ‘ont aucun intérét ni facilité 4 s’organiser écono- miquement et culturelies; ment. Jene trouve pas que l’on i changé depuis! Nous avons encore aujourd’ hui une inaptitude a s’organi- ser: on se plonge les yeux fermés dans des projets sans étudier les bases et structu- res. Nous sommes encore igno- rants: nous refusons encore d’accepter les cultures et enseignements des SutEEs. communautés. Nous transportons encore avec nous ce plaisir de souffrir que nous alégué Mgr de Laval. Nous nous adon- nons au masochisme jours aprés jours: nous sommes nés pour un petit pain? Il faut souffrir pour étre heureux?... etc... On nous a, depuis des décennies, coupé l'ambition: les talents; l’intelligence et le désir d’apprendre et de dé- couvrir. Il faut changer et sen sortir. Nous devons | arréter de subir notre histoi- ‘re. Faisons ensemble notre nouvelle histoire. Celles des francophones hors Québec. Devenons un peuple cons- _ tructeur. Défions les Mine riens! — Catou Lévesque © 10420 Cambie Rd, Richmond, CB V6X 1K5 Fiat cae e ere! it Bin WR RC ae SR AN ORE ue ip ge