— ae i oom eo ae eT 12, Le Soleil de Colombie, 14 Mai 1976 Sous le projecteur Jacques Baillaut par Michel MONNET Un homme en plusieurs personnages, le secrétaire de France-Canada & Vancouver, le chef du syndicat de la radio et de la télévision, l’acteur de ‘‘The Trap’’, Anti- gone et autres, le chargé des relations publiques de la radio francophone. Je vais interroger Jacques Baillaut, le premier fran- Nae que j’ai rencontré en Colombie-Britannique ilya 3 ans et dont, depuis, j’apprécie l’amitié. - : Q-- Comment et pourquoi étes-vous venu en C.B. R - Le désir de visiter et connaftre un pays que je sentais en pleine expansion. Q - Quels y furent vos débuts. R - J’ai commencé 4 l’Université. . .comme plombier! embauché par un breton qui m’a donné du travail pour ne pas me laisser dans la rue, puis soudeur de nuit, marchand de casseroles et, en m@éme temps, acteur. Q- Comment avez-vous commencé de tourner dans un film. _R - Mon passe-temps favori étant de jouer la comédie, et aprés un départ désastreux dans la Troupe Moliére, jai persévéré et, deux ans aprés, j’ai gagné le Tro- » phée du meilleur acteur de Vancouver. Puis j’ai passé une audition 4 C.B.C. : Q - Si vous aviez pu, auriez-vous aimé devenir un co- médien de métier. R - Oui, si les circonstances s’y étaient mieux prétées. Q - Préférez-vous jouer dans un film ou au théatre. R - SQrement au théatre, on sent mieux son person- nage parce qu’on le vit plus longtemps. Q - Avez-vous quelques souvenirs intéressants 4 ce sujet. R - Lors dé la présentation d’une piéce au. Théatre Q.E., avec la Comédie Francaise, je jouais le role du valet et j’avais mis ma perruque 4 l’envers. Q - Parlons métier. Quel est votre titre et en quoi cela. - consiste-t-il. R - Agent des relations publiques, de l’information; je sers de contact entre la société R.C. et le public: rap- ports avec la presse, vente des commerciaux. . .- R - Comment avez-vous obtenu cet emploi. R - J*étais employé A titre temporaire, ce poste a été vacant et on me I!’a offert. Q - Etablissez pour nos lecteurs votre menu préféré. R - Bifteck, pommes frites, salade et aussi cuisine chi- noise. Comme vin, un Beaujolais léger. Q - Si vous en aviez la chance, quel est le rdle que vous aimeriez interpréter. R - Barbe-Bleue. Q - De par votre travail, vous fréquentez beaucoup d’an- . glophones. Quelle est leur réaction 4 la TV frangaise. . R - Des plus variées et d’un extréme 4 l’autre. : Q - Et la réaction des francophones A cette méme télé- vision. R - En général, un enthousiasme tranquille, avec des exceptions trés ardentes. Q - Votre rdle au sein du Syndicat de la Radio. R - Président du Local 682. Q- Quels résultats avez-vous obtenus. R - Régler un tas de problémes irrésolus, établir une atmosphére de respect mutuel. Q - Quelles déceptions avez-vous eues. R - Ilexiste une _ _certaine apathie parmi les membres. Q - Quel est le personnage que vous admirez le plus. R - Cyrano de Bergerac, 4 cause de son panache. Je le vois comme je voudrais oser 6étre. Q - Quelle est l’artiste de cinéma que vous préférez. R - Caroline Cartier. C.C. nom de théatre d’une de mes filles qui est en France et fait du cinéma. Q - Comment et pourquoi avez-vous fondé France- Canada 4 Vancouver. R - Je ne l’ai pas fondé, je 1’ai redécouvert et aidé 4 établir une section locale. Q - Votre voyage, l’an dernier, a été un succés, com- ment s’est passé, cette année, le Congrés de Béziers. ~LES \ FRANCOPHONES Le 22. MAI prochain, 4 19h30 TRES PRECISES SORTIE CABARET AU KEJAC’S, 1550 rue Main § MENUS & partir de $5.95, plus BOISSONS ’ EXCELLENT ORCHESTRE | DANSES Téléphoner pour retenir les tables Aa: Marcel; 254-0156 Simonne: 273-5808 Ing: 946-9350 VANCOUVER CB, | R - Une totale réussite, d’aprés les commentaires en- thousiastes de notre délégué 4 son retour, M. Michel Thivierge. Q - Comment et par qui est composé le bureau de Fran- ce-Canada. ’ R - Un bureau exécutif de 5 personnes et, surtout, de nombreux membres. ; Q - Quels’'en sont les avantages pour la francophonie. R - Créer un pont d’amitié entre nos deux pays... localement établir un groupe amical oi se retrouveront francophones et francophiles. Q - Malgré vos occupations, vous prenez le temps de lire. Quoi, et de qui. R # Je le regrette mais je ne trouve presque plus le temps de lire. 2 Q - Vous étes trop jeune pour avoir fait la guerre; le _ regrettez-vous. R - Je ne l’ai pas faite mais j’en ai subi tous les incon- vénients et toutes les conséquences. Q - Qu’est-ce que Vargent représente pour vous. R - Une maniére d’échange et aussi un moyen de con- server une petite poire pour la soif, mais ilne faut surtout pas en faire un Dieu. Q - Votre définition du mot ‘‘art’’ en général et ‘‘art théatral en particulier’’. R - Tout ce qui me touche ou m’émeut est artistique. Le théatre est pour moi une maniére de m’évader de la vie quotidienne, dans la peau d’autres personnages. Q - Quelle qualité et quel défaut importants vous re- connaissez-vous. : _R- Je suis honnéte et désordonné. | C’est en parcourant un Radio-Guide en anglais que j’ap- prends que Jacques Baillaut a de plus été journaliste au Soleil de Colombie, acteur dans le Malade Imaginaire, de Moliére et dans d’autres piéces, tant en frangais qu’en anglais, qu’il est né 4 Paris et qu’ila méme obtenu le ti- tre d’ ‘*Homme du Mois’? parmi l’élite de Vancouver. Voici, pour terminer, ce que le journaliste du ‘‘Sun’’,. Jack Richard, pense: **Dans le rdle de Louis Riel, Jacques Baillaut donne une émotion intense, un grand acteur qui vit entiérement son role’’. - : a HUMOUR Une femme avait télepho- * L’histoire suivante fait le né 4 plusieurs reprises tour de Budapest: 4 son médecin.N’ayant eu A son retour d’Amérique, chaque fois que la secré-_ une personnalité hongrai- taire au bout du fil,c’est se, économiste distingué, 4 celle-ci qu’elle avait dé- rencontre un de ses amis crit certains symptOmes dans un café: — d’un mal d’oreilles.La - - Qu’est-ce que tuas étudié: jeune secrétaire avait tou- l4-bas, demande l’ami. jours écouté avecbeaucoup ~- J’y suis allé pour étudier de sympathie.Le jour oi la mort ducapitalisme, ré- la dame parvint enfin 4 pond 1’économiste. joindre le médecin,elle lui - Et quelle est ta conclu- dit d’un. ton péremptoire: sion. -Passez-moi donc votre Et l’économiste de répon- secrétaire.Elle ensaitplus dre dans un soupir: long que vous sur mes : ennuis de santé. Quelle belle mort! “ grammes C'EST PAS UN CADEAU Pas de _ raccourci Il est impossible de forti- fier les faibles en affaiblis- sant les forts. Des politiques sociales pour redistribuer le revenu entre. les individus, des politiques de développe- ment pour transférer le tevenu d’une région 4 une autre — tout cela 4 rossi les dépenses publiqués, aug- menté les impéts et pro- voqué une grosse partie de Vinflation que la Com- mission anti-inflation (CAI) a maintenant pour mission d’arréter. eee Malgré les milliards de dollars dépensés au cours des 20 derniéres années, la part du revenu national qui va aux 20 pour cent les plus pauvres de la population, n’a pas aug- menté. Il n’y a pas eu non plus de changements impor- tants dans les disparités régionales. eco Des projets d’encourage- ment individuel — comme | Opportunités-Jeunesse et le programme d’initiatives lo- cales — -polisés par ceux qui sont plus instruits et qui ont pu se débrouiller avec la paperasserie. Les _ pro- d’encouragement de Vindustrie sont mono- polisés par les firmes plus grosses qui ont le per- sonnel pour s’en occuper. ee0o ; Les projets patronnés par le gouvernement dans les régions 4 croissance lente ne réussissent pas 4 créer des emplois 4 long terme. Des barémes de salaires enflés éloignent les travail- leurs qualifiés des entre- ' prises existantes. Les sous- traitances sont généralement réservées aux ateliers syndi- caux. Les petites entreprises sont obligées de fermer. eoce Ceux qui soutiennent des contréles permanents de sa- laires et de prix acceptent la proposition simpliste de John Kenneth Galbraith que freiner les groupes puissants va permettre aux petites. firmes de croitre et de s’étendre. Mais lorsque de grosses compagnies sont obligées de réduire leurs prix, des concurrents plus petits seront également forcés de réduire les leurs. Les sociétés n’investiront pas pour améliorer la pro- ductivité, si la CAI les empéche de garder le sur- plus de gains qui en résulte. eee La Fédération canadienne de |’entreprise indépendantee ont été mono- |