Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 16 juin 1995 - 10 Maurice L. Bouchard, 8.A..,.c.a. COMPTABLES AGREES 8644, 120e Rue, Surrey, C.-B., V3W 3N6 591-8387 - télécopieur: 591-8812 PATRICE M.E. ABRIOUX AVOCAT FRASER, QUINLAN & ABRIOUX C.P. 12154 1401 NELSON SQUARE 808 RUE NELSON VANCOUVER, CANADA V6Z 2H2 TELEPHONE (604) 687-3711 TELECOPIEUR (604) 687-3741 Georges Rivard, i. 8. Avocat - Droit criminel - Droit familial - Blessures corporrelles Ste. 308, 796 rue Granville Vancouuver, C.-B. V6Z 1J6 Tél.: (604) 687-5556 (24 h) Fax: (604) 687-5586 CARLA COURTENAY Avocat et notaire Nos services comprennent : - réclamations dans le cas de blessures corporelles; - forfait de transaction de condominium - 300$*: - reglement de divorces @ lI'amiable - 300$*. *Les taxes et débourssont exclus, Certaines restrictions sont applicables. 501 - 815 rue Hornby 682-2200 Nous pensons que pouvoir choisir est important - Salle de réception -Pré-arrangement - Services de transport - Choix de coiits abordables - Services funéraires complets -Enterrementet crémation traditionnelle Richmond Funeral Home 8420 Cambie Road, Richmond, B.C. V6X 1K1 Apsoncane @9 DISPONIBLE 24H/24. 273-3748 ‘Kearney Funeral Home «Un nom de confiance - dans les services funéraires» 1096 Broadway Ouest 219 6€me rue Vancouver New Westminster 736-0268 (24h/24) 521-4881 Nous nous entendons avec les familles pour le service qu'elles désirent aun prix qu'elles peuvent se permettre. : Faut-il taxer les opérations financiéres? Dans un monde ot les communications sont devenues instantanées et dans lequel circulent des milliards de dollars, les fluctuations d’une devise peuvent donner lieu a l’afflux ou a l’exode de capitaux considérables, surtout lorsque !’on sait que les investisseurs recherchent avant tout des placements relativementsirs. Dans les pays ot cela se produit, la banque centrale pourra tenter d’endiguer de tels mouvements, mais ses efforts seront généralement stériles, méme si elle est appuyée par d’autres banques centrales et par le Fonds monétaire international. x PAR DAVID E. BOND ne porteraient que peu importantes? Ainsi, il peutarriver qu’un___citoyen canadien ordinaire, qui prévoit séjourner aux Etats-Unis dans deux ou trois mois, soit tenté d’acheter, x En effet, les forces a l’oeuvre sont par trop importantes et implacables et la devise finit habituellement par se stabiliser a la valeur prévue par les marchés. On en a pour exemple la chute du peso mexicain, a la fin del’année derniére, et la baisse récente du dollar américain relativement au mark allemand et au yen. Certains économistes et certains politiciens croient que ces mouvements de spéculation sont mauvais en soi. Ils prétendent que les activités des spéculateurs sur les marchés de change internationaux obligent les gouvernements 4 ' prendre des mesures contraires aux intéréts de leur pays. Ainsi, en décembre dernier, parce que le dollar canadien était l’objet d’une attaque de la part de spéculateurs, la Banque du Canada a di: hausser le taux d’intérét de plus de deux points, et ce en dépit du fait que le taux de chémage s’élevait 4 plus de 9 % et que |’économie ne fonctionnait pas a pleine capacité. Cette mesure a eu des retombées négatives sur V’industrie de la construction domiciliaire, faisant dégringoler le nombre des mises en chantier 4 un niveau jamais vu. Des opérations financiéres taxées Pour protéger les gouvernements contre de telles attaques, James Tobin, récipiendaire d’un prix Nobel d’économie, a suggéré que ces opérations financiéres soient taxées. Voila qui semble une solution simple, alors pourquoi-ne pas la mettre en pratique? Il faut d’abord prendre en considération certains éléments. Tous les pays devraient accepter d’imposer une telle taxe. Si un pays décidait de faire bande 4 part, il deviendrait trés rapidement un paradis fiscal pour les spéculateurs. Or, pour étre efficace, la taxation de ces opérations doit étre universelle etl’on sait, d’ores et déja, qu’il serait extrémement difficile d’obtenir le consensus de tous les pays 4 ce sujet. D'autre part, M. Tobin n’a pas vraiment précisé les critéres qui permettraient de distinguer les opérations financiéres de nature spéculative des autres catégories d’opérations. I] s’agirait d’un exercice relativement facile dans le cas des opérations engageant des millions de dollars, mais comment parvenir a recenser toutes celles qui a l’avance, des devises américaines s’il pense que le taux de change augmentera. Or, il faut bien ]’admettre, il s’agit la d’une op€ération de nature spéculative. Chose certaine, ces quelques centaines ou milliers de dollars ne font pas le poids auprés des millions de dollars qui pourraient étre échangés dans les mémes circonstances. Mais la situation est un peu plus complexe qu’il y parait au premier abord. Considéré isolément, ce genre de transaction n’a pas beaucoup de répercussions, mais le tableau change radicalement lorsque 1’on fait l’addition de toutes les opérations financiéres de ce genre effectuées par les citoyens ordinaires. L’on arrive alors facilement 4 un montant s’élevant a plusieurs millions de dollars. Limiter I’accés des spéculateurs Faudrait-il alors décider s’il convient de taxer toutes les opérations ou seulement certaines d’entre elles? Et encore une fois, sur quels critéres faudrait-il fonder cette décision? La plupart des gens ont l’impression que les opérations de nature spéculative profitent toujours aux mémes et qu’elles ont quelque chose de maléfique. Faut-il le rappeler, il faut au moins deux parties pour conclure une transaction, quelqu’un qui vend et quelqu’un qui achéte, et ce n’est pas toujours le spéculateur qui empoche les profits, sinon les personnes qui pratiquent cette activité seraient toutes milliardaires. Etant donné le niveau de développement de notre systéme économique et les possibilités du réseau international de communications, il serait trés difficile de limiter l’activité des spéculateurs en instaurant des mesures de contréle des devises ou en imposant des taxes. En outre, on est loin de s’entendresur]’ampleurqu’il faudrait donner a ces mesures. EES gouvernements pourraient envisager une autre approche, laquelle s’appuierait sur la prémisse que les mouvements des marchés sont généralement justifiés. Ainsi, lorsque la dépréciation du peso est finalement survenue, il y avait longtemps que le gouvernement mexicain maintenait artificiellement la valeur de sa devise, méme si tous les indicateurs du marché montraient qu’elle était surévaluée. Lorsque le sur des sommes gouvernement a décidé de ne plus. soutenir la devise de son pays, la valeur du peso est tombée en chute libre. Un grand nombre d’investisseurs ont perdu des plumes pour avoir misé sur le maintien de la _ politique gouvernementale. Convient-il de qualifier de bon ou de mauvais ce genre de spéculation? Faudrait-il taxercelle-ci? Par ailleurs, d’autres motifs sont 4 l’origine de la baisse du dollar canadien a la fin de l’année demiére. En effet, les marchés ont réagi aux propos du premier ministre qui indiquaient que le gouvernement pourrait laisser la valeur du huard diminuer plutét que de prendre des mesures énergiques pour réduire le déficit. Les _ investisseurs internationaux ont alors essayé de ‘limiter les pertes qui auraient découlé d’une éventuelle dépréciation de notre devise en vendant leurs titres canadiens, ce qui a eu pour effet de faire chuter notre dollar. Une dette imposante Il ne faut pas oublier que le huard aurait été soumis 4 des pressions beaucoup moins fortes et que les marchés internationaux de change auraient été moins prompts a réagir si la portion de notre dette, qui est détenue par des étrangers et s qui représente plus de 250 milliards de dollars, n’était pas si imposante. Lorsque les investisseurs se préoccupent des _ conditions économiques canadiennes et se mettent 4 «spéculer» afin de minimiser leurs pertes, nous nous devons d’intervenir peu importe les conséquences au plan intérieur. Le fait de percevoir une contribution sur une telle «spéculation» reviendrait en quelque sorte a taxer une gestion axée sur la prudence. S’agit-il 14 d’une solution sensée? En fait, 4 l’heure actuelle, le - Canada dépend des marchés et ne peut faire fi des pressions que ceux- ci exercent. Nos dirigeants doivent _ _ Maintenant rendre des comptes 4 la communauté financiére internationale, et c’est bien 14 que le bat blesse. CeBulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice-président, affaires gouvernementales et relations publiques, et économiste en chefala Banque Hongkong du Canada, exprime l’opinion personnelle de Vauteur sur les derniers événements économiques, laquelle n’est pas nécessairementcelle dela Banque Hongkong du Canada etde son conseil d’administration. Ce Bulletin ne constituenullementune étude exhaustive de tous les faits nouveaux ni n’est publié dans l’intention de fournir des conseils financiers. Nous recommandons aux lecteurs decommuniquer avec un expert-conseil avant de prendre toute décision que ce soit, fondée sur les commentaires-de notre économiste en chef. Cette publication ne peutétre reproduite, en entier ou en partie, sans l’autorisation écrite de la Banque Hongkong du Canada. as ee