| Devant les tribunaux pour la gestion scolaire La Colombie-Britannique demeure la seule province de l'Ouest canadien ot l’on nie toujours aux parents francophones leur droit constitutionnel a la gestion scolaire. Suite a la suspension du processus de mise en place d’une commission scolaire par le gouvernement Harcourt en février 1994, les parents francophones, sous l’égide de |’Association des parents francophones de la Colombie-Britannique (A.PEC.B.) et la Fédération des francophones de la C.-B. ont réactivé la poursuite du gou- vernement de la Colombie-Britannique en Cour supréme dans lespoir de forcer ce dernier a respecter ses obligations constitutionnelles. Les porte-parole de la Fédération exercent des pressions a tous les niveaux politiques et ont profité de chacune des rencontres avec le commissaire aux langues officielles, D™ Victor Goldbloom ainsi qu’avec le ministre du Patrimoine canadien, l’honorable Michel Dupuy, pour faire valoir Purgence des besoins pour con- trer assimilation et pour favoriser le développement de la communauté. D’ailleurs, la présidente de la Fédération, M™ Nicole Hennessey ren- contrait M™ Lynn Stephens, porte-parole pour I’éducation du B.C. Liberal Party, le 23 mars 1994, afin de préparer une intervention en Chambre concernant le droit des franco- phones a la gestion de leurs institutions scolaires. Des rencontres et des discussions entre les avocats et les intervenants dans la cause (A.PECB. et EEC.B.) ont lieu réguligrement afin de continuer la préparation juridique. Egalement dans le domaine de l’éduca- tion, la Fédération participe aux initiatives du groupe Concert’Action formé de |’Association des parents francophones de la C.-B., de PAssociation provinciale des professeurs d’im- mersion et du programme-cadre, du Conseil jeunesse francophone de la C.-B., d’Educacen- tre, de la Fédération des enseignantes et des enseignants de la C.-B., de Prin Communications ainsi que du Bureau des programmes de langue francaise du ministére de Education de la C.-B. Concert’Action a été créée pour assurer la mise en place d'une éducation de qualité, adaptée a la spécificité de I’école francaise dans la province. Elle prévoit la tenue d’un forum sur l’école et la Revendicalion pour les services en francais Le 12 septembre 1994, I’Association des parents francophones de la Colombie-Britannique donnait une conférence de presse pour annoncer la réactivation de la poursuite du gouvernement de la Colombie-Britannique. De g. ad.: Brent Gawne, avocat, Marie Moreau, avocate, Martine Gallibois Barss, présidente de l’Association des parents francophones de la C.-B. (A.RE.C.B.), Marc Gignac, directeur général de l'A.REC.B. et Nicole Hennessey, présidente de la Fédération des francophones de la C.-B. culture francophones en C.-B. qui réunirait les partenaires de l’école et aurait pour objectif de dégager une vision commune du projet scolaire-communautaire. Collaborations avec le Commissaire aux langues officielles | La Fédération des francophones de la Colombie- Britannique travaille étroitement avec le Commissariat aux langues officielles dans le but d’améliorer la qualité des services offerts par les ministéres fédéraux désignés par la Loi sur les langues officielle. On note des collabo- rations importantes lors de la vérification des services en frangais menée par la EEC.B., dans le cadre de la recherche sur la justice, face 4 la mise en vigueur de la nouvelle politique gouvernementale concernant les arti- cles 41 et 42 de la Loi sur les langues officielles et dans le dossier de la gestion scolaire. Discours du commissaire aux langues officielles, D' Victor Goldbloom, lors du banquet annuel de la Fédération, dans le cadre de son assemblée générale annuelle, le 22 octobre 1994. Recherche sur les services en frangais au niveau de la Cour La Fédération a finalisé ’é tude sur la livraison dae services en oe dans l'administration de la justice criminelle. Le rapport final de cette recherche, financée par _ le Programme de contestation judiciaire, proposera des recommandations quant a la poursuite de la revendication et servira 4 préparer un dépliant en frangais qui sera Lake grace a Pappui Ke «Legal Services Society» de la bent oo Mobilisation pour les services en francais Au cours d’ateliers offerts lors du conseil des présidents et des présidentes du mois de mars 1994, les élues et élus de la province avaient clairement exprimé le besoin d'une campagne de mobilisa- tion pour les services en francais qui servirait non seulement & inciter les francophones 4 demander les services en francais mais aussi a vérifier l’offre de ces derniers au sein des agences et ministéres du gouvernement fédéral. Le mois de mai fut, pour la Fédération et ses membres, le mois de la mobilisation pour les services en francais. Lexercice comportait deux volets: la vérification des services en francais offerts par les agences et ministéres fédéraux de la C.-B. désignés bilingues selon la Loi sur les langues officielles ainsi que la production d’annonces télévisuelles incitant les francophones A demander le service en francais. C’est lors d’une conférence de presse tenue le 22 juin 1994 que la présidente de la Fédération, M™€ Nicole Hennessey dévoilait les résultats de cet exercice: les 250 vérifications faites par les francophones ont démontré qu’a 40% du temps, les services offerts sont non satisfaisants et non comparables aux services offerts 4 la majorité. Les vérifications ont été trans- mises au Commissariat aux langues officielles sous forme de plaintes officielles et étaient accompagnées d’une série de recommandations touchant l’application de la Loi sur les langues officielles et les respon- sabilités du Conseil du Trésor, du Commissariat aux langues offi- cielles et des gestionnaires.