Un regroupement provincial voit le jour En 1945, la nécessité d’un regroupement provincial commenca 4 se faire sentir. epuis une quinzaine d’années, la popula- 1D francophone augmentait, di en grande partie a l’arrivée de francophones fuyant la dépression économique dans les provinces des prairies. La formation de cen- tres d’entrainement militaire sur la Céte Ouest pendant la -guerre y avait également attiré un nombre de recrues francophones qui épousérent des gens locaux et s’établirent de fagon permanente en Colombie-Britannique. I] existait alors plusieurs organismes, mais ceux-ci étaient isolés les uns des autres et les moyens de communication et de transport étaient loin d’étre efficaces. Ignorés par le gouvernement fédéral, ignorés par le gouverne- ment du Québec de |’époque, ignorés par leur propre gouvernement provincial, les franco- phones de la Colombie-Britannique décidérent de s’unir et de faire front commun pour garder vivantes leur langue et leur culture dans une province qu’ils avaient aidée a batir mais qui refusait de les reconnaitre. Le besoin de se regrouper et de faire cause commune était partagé par tous les centres « organisés ». Ce fut le Club Canadien-Francais de la Colombie-Britannique de Victoria qui fit les premiers pas. Agissant au nom du Club, Yvonne Fortin-Terrien, Cécile Goguillon et sa fille Iréne Le Congrés de fondation de a Fédération Canadienne-Francaise de la €.-B., en 1945. Goguillon partirent en « tournée de: propa- gande francaise » 4 Duncan, Vancouver et New Westminster. Elles rencontrérent les membres des divers comités exécutifs et ensemble, tous acceptérent le principe d’une fédération rassemblant les cercles 4 travers la province. Cette fédération embryonnaire devait « pro- mouvoir la survivance francaise en Colombie et pourvoir au bien moral, intellectuel et physique de ses membres », Le « Premier congrés de langue francaise » fut convoqué Victoria le 24 juin 1945 et on y forma deux comités provisoires, l’un représentant I’fle de Vancouver, présidé par