_©” directeur général dela FFHQ 2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 19 décembre 1986 Unentretien avec le directeur général de la FFHQ. Auréle Thériault: -réviser la loi sur les Langues officielles — wt ~~ Ya Fédération des Francophones hors-Québec [FFHQ] tenait son bureau dé-di _« Soleil a protité de loccasion ion la fin de semaine dernié¢re & Vancouver. Le rencontrer Auréle Thériault, dopaivie mois d’aoiat et faire avec lui le point sur le réle de la fédération et sur les grands dossiers qui Poccupent actuellement. Le Soleil: Le siége de la FFHQ | se trouve @ Ottawa. Pourquoi avoir chowst de _ tenir cette réunion du bureau de direction a Vancouver? : Auréle Thériault: C’est en effet une des premiéres fois que le bureau de direction se réunit en-dehors d’Ottawa. Cela refléte une nouvelle politique. Nous voulons rencontrer les commu- nautés francophones que nous représentons. Ce genre de déplacements favorise les échan- ‘ges, les rencontres formelles ou informelles. Depuis quatre mois, jai moi-méme visité huit provinces: nous voulons étre le porte-parole des Francophones hors-Québec au niveau national. Et nous ne pouvons pas véhiculer un message s'il n’y a pas concerta- tion. LS: Cette concertation, ces échanges, prendront-ils d'autres formes? AT: Oui. Nous sommes en train de nous informatiser. Nous mettons sur pied une banque de ressources qui devrait étre connectée, 4 moyen terme, avec les associations _provinciales. Nous nous efforcons également, dans le domaine juridique, de rapprocher des avocats qui travaillent sur des cas semblables. LS: Le domaine juridique, c’est important pour la FFHQ? _ AT: C'est une préoccupation constante. Nous soutenons, avec les associations francophones d’Alberta et de Saskatchewan, le cas Mercure, qui est actuellement Une belle victoire légale! Nous apprenions récemment la victoire en Cour d’appel de Colombie-Britannique du main- tenant défunt “Comité d’étude de faisabilité d’un centre commu- nautaire francophone a Vancou- ver” (André Gagnon, Pierre Lapointe, Jean Cormier et Marc Roy) sur Yves Bajard, l’analyste- expert embauché pour mener l'étude, qui cherchait a se faire payer _pour services rendus jusqu’au moment de la cancella- tion de son contrat. Félicitations, messieurs! Belle victoire légale! Mais, au fait, le communautaire lui, donc devenu? centre qu’est-il Vincent Pigeon _ ancient président. Centre culturel colombien Trois facons de résoudre les problémes de grammaire Depuis plusieurs années, c'est devenu un lieu commun de déplorer la faiblesse de l’ortho- graphe chez nos _ étudiants québécois. On dit et on relit sur tous les tons: “Le frangazs c’est la béte noire”, “Revenons . au francais du bon vieux temps”, — “Du temps pour la grammaire”’, “L’école doit reventr aux vieilles méthodes”, “On recommande les dictées”, “Echec a la dictée”’, etc. N’a-t-on pas mille fois raison? Les professeurs se plaignent d'un programme trop chargé, du peu de temps consacré a la dictée. La grammaire est pratiquement inaccessible aux étudiants faibles en orthographe. On finit par se résigner a la situation avec l'espoir qu'un jour, les jeunes amélioreront leur francais com- me par enchantement. De toute part on déplore la situationet on rejette le blame sur l'institution qui a _ précédé: luniversité accuse le cégep et ce dernier blame le secondaire. Existe-t-il une méthode qui solutionnerait tous ces proble-. mes? Oui. Etudiants et étudiantes, je _vous propose une méthode, fruit de prés d’un demi-siécle d’expé- rience dans l’enseignement du francais. On dit que l’expérience s'acquiert et ne se transmet pas. Eh bien! aprés une dizaine ‘leurs responsabilités, examiné par la Cour supréme. LS: Quel est votre objectif? AT: Nous oeuvrons en ce moment pour la révision de la loi sur les Langues officielles. Cette loi a été votée en 1969 et n’a encore jamais été révisée! C'est une loi excellente au _ niveau des principes, mais elle a beaucoup de lacunes. Elle ne prévoit par exemple que des obligations morales: il n’y a pas de processus de mise en application. Il est anormal que chaque année, trois ou quatre individus soient obligés d’aller en cour pour faire interpréter la loi de facon favorable. Et malgré ¢a, il n’y a pas encore d’interpréta- tion claire... LS: Comment agissez-vous? AT: D’une part, nous appor- tons notre soutien moral 4 un certain nombre de cas, comme le cas Mercure. Et notre comité juridique se tient a la disposition des associations provinciales pour évaluer le cout d’un cas, les avantages qu'il pourrait appor- ter, etc. D’autre part, nous jouons de notre influence au niveau politique. Grace a notre action, Brian Mulroney s'est déclaré favorable au principe de la révision. Et il nous a promis un document pour le mois de février 1987. C’est déja un premier pas... Charles-Henri Buffet ? d’années de recherche, j'ai réussi a prouver le contraire. On sait maintenant que les principales régles de la grammaire peuvent se résoudre de trois facons: par la substitution, le ratsonnement et la mémortsation. Jai appliqué ces procédés dans un cahier de travail que 1’éléve utilise selon son rythme. La méthode préconisée est autodi- dactique. L’enseignement de l’orthographe se fait d’une facon individuelle et responsable. La préparation de classe de lenseignant est toute faite, les examens sont composés, ce qui donne plus de temps au professeur pour aider les éléves faibles. Ces derniers, en prenant réalisent des progrés remarquables. Une telle méthode rend mes cours d’orthographe accessibles aux éléves de la 4e année du secondaire jusqu’a l’université, en passant par les cégeps, les cours aux adultes, les cours de secrétariat. De méme, toute personne désireuse d’améliorer son francais grammatical peut en bénéficier grandement. Par ce travail autodidactique une gran- de partie du probléme orthogra- phique, dans nos _ maisons d’enseignement serait réglée. Benoit Fortin 1424, Bégin, Chicoutimi G7H 4P4 [ 418] 549-0147 Maillardville L’homme d’affaires de l’année: Jean Aussant Jean Aussant, Directeur général de la Caisse ulaire de Maillardville [& gauche] a été choisi “Homme d’ par la Chambre de commerce de Président de la Caisse populaire [a droite]. Le directeur général de la Caisse populaire de Maillardvil- le, Jean Aussant, a été honoré jeudi soir dernier lors de la remise annuelle des prix de la Chambre de Commerce de Coquitlam. Cette soirée quise déroulait a l’hétel Best Western a Coquit- lam, avait pour but de signaler le travail de quatre personnes qui, dans le courant de l’année, ont fait avancer les affaires et les intéréts de la communauté de larégion43 (Port Moody, Port Coquitlam et Coquitlam). Dans le domaine des affaires, c'est donc M. Aussant qui a mérité tous les honneurs. M. Aussant est directeur de la Caisse populaire Maillardville depuis plus de 15 ans et a apporté son aide aux différen- tes organisations communau- taires. Ce francophone, origi- naire de Saskatchewan, est Coquitlam. Fernand Bouvier, actuellement président du Foyer Maillard, une résidence pour personnes agées a Coquitlam ainsi que vice-prési- dent de la Société bi-culturelle de Maillardville et vice-prési- dent de Jl’Association-. des marchands de Maillardville. De plus, il a joué un réle important dans |’€laboration des plans de développement de Maillardvil- le. Par ailleurs, ce qui a particuliérement attiré l’atten- tion des membres de. la chambre de commerce, c’est le retour rapide de M. Aussant a ses responsabilités et a son travail, aprés avoir frélé la mort lors de la collision de sa motocyclette avec uncerf, ily a _ déja quelques temps. Jean Aussant, est un autre © ‘francophone qui a su_ se distinguer dans un _ milieu minoritaire. Chapeau! Sw = Le.seul journal en francais EE SOLEIL de la Colombie-Britannique Fondateur: André Piolat Rédactrice enchef: Lise Brousseau Journaliste-coopérant: Charles-Henri Buffet Photocomposition: Anita Charland Administration: Héléne Adl Publié par Le Soleil de Colombie Ltée 3283 Main, Vancouver, CB, V5V 3M6 Tél: 879-6924, 879-6656 APF ire. Abonnement lan: Canada, 15$ - Etranger, 20$ Courrier de 2éme classe Numéro d’enregistrement : 0046 Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d’un numéro de téléphone et d'une adresse afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos correspondants. Toutefois, a la demande, les adresses et numéros de téléphone pourront ne pas étre publiés. one ete