pains oop Un auteur par semaine Samuel Becket BECKETT [Samuel]. Fox- rock, prés de Dublin, 1906. D'une famille _ irlandaise protestante, il entre a Trinity Collége (Université de Dublin) et y passe sa licence de lettres. Aprés avoir enseigné a Bel- fast, il vient a Paris comme lecteur a l'Ecole Normale Supérieure. Il rencontre alors Joyce. Revenu a Dublin en 1980, il enseigne a Trinity Collége et obtient son doc- torat. En 1981 paratt son essai sur Proust. Mais il démissionne et, aprés plusieurs voyages en Angleterre et en Allemagne, il s'installe 4 Paris en 1987, et publie en 1988 son premier roman Murphy (en anglais). Durant la guerre il partici- pe a la Résistance. Il écrit alors, en anglais, Watt (1969, en francais). Il gagne I'Ir- lande en 1945 et s'engage comme volontaire dans la Croix-rouge, qui organise un ' hopital militaire a Saint-Ld. A son retour a Paris, il écrit directement en francais divers romans dont certains seront publiés bien plus tard: Mer- cier et Camser (1970), Pre- mier Amour (1970). Voient le jour Molloy (1951), Malo- ne meurt (1951), L’Innom- mable (1953), Nouvelles et textes pour rien (1955). Le théatre lui offre une voie plus rigoureuse: sa premiére piéce Eleutherta demeure iné- dite. En 1958, la représenta- tion d’En attendant Godot (1952) souléve les passions. Ce théatre de rupture et de révolte, qui rejette les élé- ments dramatiques conven- tionnels, présente _ brutale- ment au spectateur des situa- tions insolites od la dérision masque l’absurdité tragique de la vie. D'une piéce a l'autre, 1’ac- tion est réduite, le décor disparait peu a peu, l’'espace scénique diminue: Fin de par- tie (1957) comporte quatre personnages dont deux sont enfermés dans des poubelles, La Derniére Bande (1958) n’a plus qu'un seul person- nage, Oh! les beaux jours ‘(1963) présente une femme enterrée jusqu’a la taille, Co- médte (1966) ne montre plus que trois tétes qui monolo- guent. Il écrit aussi plusieurs pié- ces radiophoniques comme Tous ceux quit tombent (1957), Cendres (1959), et continue de composer des ro- mans: Comment c’est (1961), ainsi que de courts textes de plus en plus intenses et concentrés: Tétes-mortes (1967), Le Dépeupleur (1970), Pour fintr encore (1976), Pas (1978). Il regoit le prix Nobel de Littérature. Son théatre cher- che & mettre mal A l’aise le spectateur et a faire naftre l'angoisse, par la vision d'un monde totalement privé de signification. Cinéma | mi tr remo _ st se it tne tnt a cent anntNAEN a saath tt hat A a he tt a et en ate tn tt eal al . : os oe | ¢ ¢ Le Soleil de Colombie, vendredi 4 février 1983 — 11 Lettres, arts et spectacles “L’une chante, !’autre pas”’ Plusieurs se souviendront sans doute que ce film, réalisé en 1976 par Agnés Varda, a été trés apprécié par les spectateurs. Dans une mise en scéne originale, ce film illustre quelques-uns des aspects de la condition féminine a tra- vers deux femmes trés diffé- rentes. A Paris, Pauline, étudian- te fait la connaissance de Suzanne qui vit avec un photographe avec lequel elle a eu deux enfants. Mais ce dernier se suicide et Suzanne retourne vivre ala campagne chez ses parents. Bien des Elles ont toutes les deux changé et les conditions de leur vie également. Cepen- dant ce ne les empéchera pas de poursuivre une amitié qui prend racine au-deld des différences, dans cette pro- fonde réalité d’une féminité qui n’a pas de frontiéres. années s’écoulent avant que Lundi 7 et mardi 8 février les deux amies se retrouvent Au Vancouver East Cinéma, dans le midi. Teme et Commercial,a 21h30 “Diabolo menthe’’ Dans ses débuts cinémato- graphiques, le metteur en scéne-scénariste Diane Kurys refléchit sur les découvertes, les relations changeantes et les peines croissantes inhérentes au passage de l’entance a l'adolescence, Ce “Diabolo menthe” auto- biographique est centré sur la jeune Anne (18 ans) et sa soeur de 15 ans Frédérique. II suit les deux filles au cours de l'année scolaire 1962-1963 dans un lycée de Paris oi elles expérimentent les problémes de l’age tendre. ~~ Eleonore Klarwein et Odele Miched interprétent parfaitement les deux soeurs. Lundi 7 et mardi 8 février au Vancouver East Cinema, 7éme avenue et Commercial, a 19h30. Les trois acteurs de “Broue” s’en vont. . ‘““Broue’’, un théatre adulte . vers d'autres succés, aprés avoir séduit le public de leur unique représentation en francais le 28 janvier dernier. La mort d’un comique Le cinéma francais est en deuil. Louis de Funés s'est éteint vendredi dernier a l’age de 68 ans. Acteur, il avait joué dans plusieurs films; On se rap- pellera l'inoubliable “La Grande Vadrouille”, “le cor- niaud”, “les grandes vacan- ces”, “laile ou la cuisse”, toute la série des ‘“Gendar- mes” et “les aventures de Rabbi Jacob” qui passe assez souvent sur les écrans de Vancouver. Louis de Funés avait signé la réalisation de “l’Avare”. Les Misérables Quel régal ce “Broue’! Il n'y a pas grand chose a rajouter a tout ce qui a déja été dit sur cette piece pétil- lante, inventive, dréle. Excep- té un point, aveuglant pour un Frangats, et qui touche a la langue employée, gouailleuse, ancrée dans lesprit québé- cots le plus authentique. _» “Comment, mats c'est une | caricature, ce peintre en bats- ment @ la casquetie renver- sée?” Mats non, mon voisin de devant m'assure que son pro- pre oncle lut ressemble com- me un frére. Folklore et réa- lité étrottement mélés. Comé- die et revendication cultu- relle réunsfiées. On moque et on se moque, avec cet humour et cette langue quit sont l’dme d'un peuple et qui restent une devinette un peu irritante pour celut qui n’en est pas issu. Mats st l’esprit est irrité de ne pas tout comprendre, le coeur, lut, est heureux de voir la culture québécotse exploser dans cette piéce. Quelle w- gueur, quelle originalité, af- franchies du vieux modeéle francais et de la pression anglo-saxonne. Le théatre québécots, avec “Broue”, a atteint une nouvel- le étape de la maturité. Les 400 000 spectateurs du Qué- bec Uont prouvé. Ils ont voté avec leurs pieds, en allant ap- plaudir les trois comédiens- philosophes. M.G. ‘Les voyages de Gullible’’ congus et interprétés par Leslie Felbain Une féérie de danse et de mime 10, 11, 12, 18, 19, 20, 25, 26 et coal E FILM VU PAR GASTON. DE LA SEMAINE “Moonlighting” Un film trés intéressant a suspens continu od on décou- vre la complicité, l'aliénation, la-corruption, le rejet, est un certain niveau d’exploitation. Quatre travailleurs de la construction laissent la Polo- gne, leur pays natal, pour rénover une résidence londo- nienne pour le compte d’un patron. Le travail doit s'éxé- cuter avec un budget serré et un temps limité. Cependant, seulement un des quatre parle et comprend l'anglais. Pendant ce temps, en dé- cembre 1981, la police mili- Une super production bio- graphique, d'une splendeur inoufe, accomplie avec perfec- tion. On nous cite l'histoire d'un homme de paix et non vio- lence qui devait éventuelle- ment étre dite, et ce, dans un long métrage respectueux, et a la fois divertissant. Dés le début on est trans- porté & New Delhi le 30 Janvier 1948, le jour de l’assas- sinat de Gandhi et aussi une des scénes les plus foudroyan- tes du film, le cortége funé- raire. On suit ensuite Gandhi dans ses succés et ses défai- tes depuis le début des années 1980 od un jeune avocat nommé Mohandas K. Gandhi (Ben Kingsley) ayant recu une instruction anglaise se fait éjecter d'un train en Afrique du Sud, pays dans lequel Gandhi réussira a changer les lois controversées et ce, sans violence. Aussitét de retour en Inde, Gandhi nous ménera dans des scénes mouvementées, comme “ taire polonaise impose la loi _Martiale en Pologne et Nowak (Jeremy Irons) décide de ne pas en parler a ses compa- gnons. Un film que je recommande hautement surtout a cause de la manoeuvre ferme que nous donne Irons (The lieutenant’s woman) dans un film brillam- ‘ment exploité et interprété. En supplément, le court- métrage de l'Office National du film sable”. “Moonlighting” est présenté au Cinéma Fine Arts, 1117 West Georgia, 685-7821. ‘*Gandhi’’ le massacre de 1919 a Amritsar, la marche du sel a Dandhi et la mer et finale- ment le bain de et le jedne de Gandhi @ la suite de la division du sous-continent qui a produit l’Inde hindoue et le Pakistan musulman. La clé du _ succés, Ben Kingsley, le jeune acteur bri- tannique incarnant Gandhi. Sans Kingsley, on parlerait de “Lawrence of Arabia” sans Peter O'Toole ou de “Doctor Zhivago” sans Omar Sharif. D'autres y ont participé: citons, entre autres, Sir John Gielgud, Martin Sheen, et Candice Bergen qui, avec leur support, ont merveilleuse- ment complété l'impact du film En terminant, j'ajouterai qu’aujourd’hui, trés peu de metteurs-en-scéne réussiraient 4 nous montrer en trois heures un des événements les plus marquants de l'histoire de ce siécle. : Gandhi est présenté au Cinéma Vi , 918 Granuille 685-5434. “Le chateau. de - de Victor Hugo : 3 id = 27 février ‘Atelier d'initiation a Yart de l'acteur Au Ri ge, ~a20h30. Du mardi 8 février au 19 avril ’83, de 19h00 a 21h30 samedi 5 février eee a 14h30 Centre Culturel Colombien $50 la session pour les membres de la Troupe NS 795, 162me avenue ouest $75 pour les non-membres Biagoa eaten Era part berate rae — a (A Troispe de la Seiziéme ;