Fédération des Franco-Colombiens éditorial Notre role envers la franco- phonie : Il y a quelques jours, les Franco-colombiens rece- vaient la visite d’un repre- sentant important du Secré- tariat d’Etat fédéral, M. J. René Préfontaine, directeur a la Direction de 1l’Action socio-culturelle. Pour |’ occasion, notre secrétariat " avait invité tous les groupes représentatifs de la franco- phonie colombienne a délé- guer un ou des porte-parole. La plupart ont répondu a4 l’invitation; certains, pour des raisons diverses, n’en ont pas profite. Cette visite de monsieur Préfontaine ne s’est pas li- mitée 4 la Colombie Britan- nique. Les trois autres pro- vinces de 1’Ouest ont eu la méme occasion de s’entrete- nir avec lui. Le but de cette visite consistait 4 préparer une entrevue entre les pré- sidents et directeurs géné- raux des quatre associations provinciales de 1l’Ouest et le Secrétaire d’Etat, l’hono- rable Gérard Pelletier, en personne, entrevue qui se tiendra, quelque part dans 1’Ouest, d’ici quelques jours. Notre Fédération a assumé, de par sa constitution et son statut traditionnel, le role d’interlocuteur princi- pal des Franco-colombiens en ce qui concerne leurs droits officiels ou légitimes en matiére de langue, de culture, de citoyenneté cana- dienne d’expression fran- gaise et d’infrastructures reflétant leurs besoins col- lectifs. Idéalement, tous les orga- nismes regroupant des indi- vidus ou des centres parti- culiers d’intéréts devraient étre comptés parmi les ad- hérants actifs de cette fédé- ration, puisque ses objectifs doivent tenir compte de toute la francophonieé colom- bienne. En pratique, ceci ne se produira peut-étre jamais. C’est pourquoi, la Fédération, vu sa responsa- biliteé morale découlant du fait qu’elle regoit des sub- ventions pour la promotion de toute la francophonie, n’ hésite pas A s’ouvrir A tous les intéressés, sans égard 4 leur statut officiel 4 l’inté- rieur ou A l’extérieur de ses structures. Il semblerait donc souhai- table qu’une meilleure com- munication s’établisse entre les centres d’intérét pour arriver A servir efficace- ment la collectivité franco- colombienne. Sans vouloir approfondir outre mesure les motifs d’ absence d’organismes im- portants, il n’y a pas de doute que plusieurs sont con- vaincus d’avoir satisfait A leur mission propre par la seule poursuite de leurs ob- jectifs particuliers. Pourtant, ces sommes qui sont dépensées pour la pro- motion de la francophonie colombienne partent sQre- ment d’un autre point de vue. Ce point de vue découle de l’evidence méme _ qu’une communauté humaine ne peut pas s’orienter sans gouver- nail.k Un minimum de con- sultation doit s’établir entre les organes de cette com- munauté, et cette consulta- tion doit étre structurée. Sinon, nous assistons au méme genre de situation qui se produit lorsque la chafne retenant ensemble les billots d’un radeau céde. Les troncs s’en vont au gré des flots . et s’échouent éventuellement se substituer aux initiatives les concurrencer, mais leur ‘rence qui manque et sans sur le rivage. La Fédération ne veut ni locales et particuliéres ni procurer le lien qui donnera 4 leur individualité la cohé- laquelle nous resterons tous au niveau de la rhétorique et du folklore. La Fédération des Franco- Colombiens 1013-B Brunette ‘Maillardville (B.C:) Tél. 526-9616 Aide—toi---- Aide-toi, le ciel t’aidera, La politique récemment an- noncée par le P.M. Trudeau, en ce qui concerne les di- verses cultures quise parta- gent le patrimoine canadien, semble vouloir viser deux objectifs. Le premier, celui qui a été annoncée, c’est-a-dire per- mettre A l’unité nationale de reposer ‘sur le sens que chacun doit avoir de sa pro- pre identité’, élaborer une politique de respect pour la liberte des groupes et des individus en ce qui concerne leur choix d’un genre de vie particulier 4 l’intérieur d’un pays ‘bilingue’. a Le deuxiéme, on en dis- tingue la nature dans la phrase suivante du premier ministre: ‘Une politique de ce genre devrait permettre de réduire la discrimination et la jalousie qu’engendrent les différences de culture.’ Il était évident, jusqu’a maintenant, que divers grou- pes ethniques pouvaient mal comprendre pourquoi le groupe ‘francais’, aussi mi- noritaire, en certains en- droits, qu’un groupe d’ex- traction étrangére pouvait 1’ étre, se réclamait de droits qui étaient présumément re- fusés aux autres. De cette frustration sont sorties de nombreuses questions, a- dressées aux Canadiens- fran¢gais, qui ont faussé tout le sens du débat constitu- tionnel. Par exemple, ne vous étes- vous pas fait demander pour- quoi vous ne deveniez pas ‘Canadian like everybody else’? Est-ce que de nom- breux ressortissants qd?’ autres. pays, baragouinant un anglais 4 peine acquis, ne vous ont pas laisse l’im- - pression que pour eux, parler ee c’est parler ‘canadien’ 4 On aura eu beau, durant plusieurs années, invoquer les traditions canadiennes- frangaises qui datent de prés de quatre cents ans sur le sol canadien, la moyenne des anglophones, appuyés mora- lement par la soi-disante ‘troisiéme force’, préférait situer le débat au niveau de la pitié pour ‘ce pauvre peu- ple conquis, aliéné par ses elites, son clergé et son ignorance, qui refusait d’ entrer dans le temple de la Vérité et communier 4 I’ abondance des graces ter- restres offertes par latech- nologie industrielle améri- caine.’ Mais maintenant, voici que les ‘groupes ethniques’ re- ¢oivent la méme invitation que celle déja lancée. aux minorités canadiennes - frangaises. Tout-&4-coup, elles se font dire que ‘le gouvernement s’efforcera d’ aider tous les groupes cul- turels canadiens qui ont ma- nifesté le désir et la volonté de progresser,la capacité de s’accroftre et d’ajouter A la vie canadienne, et dont le besoin d’assistance est évident, qu’il s’agisse de petits groupes faibles ou de groupes importants et forte- ment organisés.’ Le moins que l’on puisse espérer de cette politique, c’est qu’elle serve A établir un climat d’acceptation des differences culturelles qui peuvent coexister dans une méme société. L’expérience des derniéres années a dé- montré A ceux qui ont mi- lité pour 1’épanouissement des Communautés” franco- phones minoritaires, que la notion ‘d’unité’, en Colombie britannique comme dans les autres provinces du pays, a l’exception du Québec, reste encore synonyme d’ ‘uniformité’. Encore aujourd’hui, 1’on peut dire que beaucoup de préjugés existent au sujet des différences raciales, re- ligieuses ou culturelles. L’ on croit encore que ce sont ces différences-la qui sont 4 la base des conflits et des guerres qu’ont connus les civilisations. Beaucoup! de gens influents exploitent ces préjugés comme 1’ont fait tant de générations d’ ambitieux du pouvoir. Toutefois, il s’opére pré- sentement une révolution po- sitive. Les dangers qu’af- fronte l’écologie terrestre devant l’exploitation irra- tionelle des ressources ont fait sourdre un humanisme nouveau qui embrasse Il’ homme dans sa diversité et} non plus 4 partir d’une pré- somption de supériorite. L’ acceptation de l’autre est plus susceptible de succés, aujourd’hui, qu’elle ne l’a jamais été durant les 2,000 ans qui ont suivil’avénement de Celui qui a parlé de laj- fraternité humaine pour la premiére fois. Ce n’est donc plus seule- ment aux francophones qu’il faudra dire, maintenant, ‘aidez-vous et nous vous aiderons.’ R. PAQUETTE RENEE'S CAFE. <2 812 Brunette, Maillardville Le seul restaurant lieensié 4 Maillardville “Nous faisons et vendons des tourtieres”’ Maintenant déménagé a 708 Oomo Lake Ave. Aussi prés de vous que votre téléphone- Appelez 939-7287 Maurice Van Imschoot, sculpteur V.1. ARTS and CRAFTS ouvert tous les jours de 9h 308 20h. — FARMERS’ PLAZA Route transcanadienne Cowichan Station, B.C. DAUVIN ROOFING LTD. Votre couvreur commercial et domestique Service complet Tél.: 936-1232. Bus. 746-6411 Res. 743-2869 IV, LE SOLEIL, 19 NOVEMBRE 1971 Wh ee ie 7S are