LE PREMIER JUILLET .... VOS LETTRES Je remercie la Société Ra- dio-Canada de 1l’émission diffusée dans la soirée de vendredi, 2 juin, sur ‘‘le sens du péché. Je remercie et félicite paréillement les théologiens qui y partici- pérent. L’objet de leurs ré- flexions n’intéresse pas moins nos concitoyens an- glophones, si j’en juge par ce que j’aientendu deux jours plus tard, dimanche, 4 juin, a la radio, en provenance de Moncton, Amherst, Truro, Summerside et Charlotte- town, villes courtoises et accueillantes que je vous invite 4 visiter, un de ces jours. Croyez-le ou non, chaque dimanche depuis vingt ans, avec l’autorisation de mes supérieurs, je me tiens 4 1’écoute des émissions pro- testantes que prodiguent la plupart des postes radio- phoniques des provinces. Les théologiens catholiques que j’ai entendus 4 Radio- Canada dans la soirée du 2 juin ont souligné trop for- tement, 4 mon avis, la ten- dance anthropocentrique de notre nouvelle théologie. Ils ont trés bien expliqué que le péché est une injure 4 lI’ homme mais peut-étre pas suffisamment qu’il est une injure a Dieu. Les révé- rends Graham, Wilson, Ful- ler, De Hans prennent moins de détours pour nous ap- - prendre que nous sommes tous de grands pécheurs non seulement devant les hom- mes mais devant le Seigneur. Le révérend Wilson quirem- — plagait hier Billy Grahamen partance pour l’évangélisa- . tion de 1’Irlande du Nord (bonne chance, Billy! ) rap- pela avec véhémence que si le Christ aimait les pécheurs il détestait le péché. Sou- haitons que nos_ prédica- teurs, nos catéchétes, nos -théologiens le disent plus clairement et plus souvent. Puisse la nouvelle théologie ne pas torpiller tout ce que l’ancienne nous a transmis! Professeur Jean Bousquet, O.P., auteur du CURE CE- LIBATAIRE, Sackville, N.B. Mount Allison University, ---Edouard VII, dont la sta- tue orne le carré Phillips & Montréal, fils de la reine Victoria, né en 1841, est monté sur le trdne en 1901, et est mort en 1910, laissant la place & Georges V. Il lui était donc impossible d’ abdiquer en décembre 1937, et encore moins, ceci fait, de bousculer le calendrier pour se marier le 3 juin de la méme année. ..-J’ai connu le prince de Galles A l’époque od on se demandait A quoi avaient servi les lecons d’équitation qu’il avait recues, alors qu’il accumulait les chQtes de cheval. Maintenant, 4 qui ferez-vous croire, sans mé- dire;~ que cet —ecuyer de grande classe se faisait ac- compagner de ses chiens pour se hbaigner dans sa piscine aprés une calme (O! combien) journée dans les champs ot il peinait sans doute aussi fort que pour mériter toute laferblanterie qui constellait son uniforme les jours de gala. Si la reine Elisabeth et sa mére ont connaissance des gentillesses dont vous parez ce brave homme que fut Georges VI, elles ne peuvent manquer d’étre trés flattées. Bref, il ne semble pas que le tact et la finesse d’esprit -soient chez vous les quali- tés maftresses, mais je dois malgré tout vous remercier pour la pinte de bon sang que vous m/’avez fourni. Bien 4 vous Tatare le boucher, Victoria. Mesdames et Messieurs, J’ai lu avec beaucoup d’- intérét ]’article de Monsieur Dufrane sur la langue verte. En .détaillant les substituts du mot ‘téte’, Madame Saint- Jacques (laquelle je ne con- nais pas _ personnellement mais dont l’époux est un de mes collégues 4 1’UBC) a fait un choix intéressant, car, Je) mot “tete*est lui aussi, 4 son origine, un sub- stitut pour le mot ‘chef’; ‘téte’ remonte au mot latin ‘testa’, qui signifie ‘un pa- nier’.De méme,en allemand, ‘la téte’ se dit ‘der Kopf’, qui signifie, proprement dit, ‘la coupe’, tandis que ‘das Haupt’. (‘le chef’) se borne 4 la langue écrite. Il en est de méme du japonais, ot le mot‘kashira’ (‘le chef’). a cédé la place au mot ‘atama’ (‘la boule’). Dans l’argot anglais de l’Amé- rique du Nord, comme vous. savez, il y a beaucoup de substituts pour ‘head’, dont ‘the old bean’. Cela rap- pelle le mot chinois ‘t’eou’ (‘téte, chef’), qui est ap- -Parenté au mot ‘teou’ (ha-: ricot). Evidemment la no- tion du ‘chef’, ou de la‘téte’, est tellement chargée d’é- motion que tout le monde (littéralement, . TOUT LE MONDE) encherche des sub- stituts depuis longtemps. Au cours des siécles, on en a beaucoup trouvé. Or, malgré le ‘pinard’ et le ‘jus’ de Monsieur Dufrane, je suis d’accord avec Monsieur Ferdinand Brunot: 1l’argot d’hier devient le langage for- mel d’aujourd’hui ou, au plus tard, deviendra celui de de- main. Agréez, chers Mesdames et Messieurs, maintenant comme toujours, mes meil- leurs voeux. Votre Leon Hurvitz Le Soleil de Vancouver, fondé en 1968, est un journal indépendant publié chaque semaine & Vancouver par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistrement de 2éme classe 0046 Directeur-Rédacteur Myriam Bennett Directeur administratif Robert Bennett Avec la collaboration de Gilles Aerts Peter Allard Jean-Claude Arluison Jacques Baillaut Vera Bullock Alain Clerc Brigitte Clerc Gerry Decario Roger Dufrane Ruth Griffiths A.A. Hards Ladislas Kardos } Jennifer Lulham | Jeno Orban Lennart Osterlind Carmen Primeau Jean Riou Emma Thibodeau © HESDOS DU CANADA — eS,