i 10 Le vendredi 4 juillet 1997 + a semaine derniére, les francophones de Powell River ont célébré la — Saint-Jean- Baptiste 4 Vécole Céte du Soleil et au Club bon accueil. L’événement Célébrons ! combinait des activités de fin @année et les célébrations traditionnelles de la Saint- Jean-Baptiste. Cette journée excitante a joliment cléturé la toute premiére année de Vécole communautaire fran- cophone de Powell River. « Enfin! On peut mouiller le directeur Philippe Brulot ! » La journée a commencé par une remise officielle de certificats reconnaissant les succés et les contributions des éléves A l’école et & leurs camarades. La cérémonie a été suivie d’activités amu- santes et de jeux pour tous. En soirée, la célébration s’est déplacée ‘au Club bon accueil oti la féte de la Saint- Jean-Baptiste a pris son envol. Plus d’une centaine de personnes, membres du Club bon accueil, parents et étudiants, ont pris part au B.B.Q. et aux différentes activités. Aprés un deélicieux repas, la partie de plaisir a vraiment commencé. Les gens ont participé a des tournois de pétanque et de fers & cheval ainsi qu’é un feu de joie animé de chansons, de __ parties d improvisation et, bien entendu, accompagné de guimauves réties ! L’événement qui a attiré le plus Vattention a sans doute été la vente aux enchéres de deux ensei- gnants populaires du_ Pro- gramme cadre : Michel Thibeault et Philippe Brulot. Par la suite, la tache de Michel a été de supporter une attaque « de ballounes d’eau » puis, une chaudiére pleine versée sur sa téte. Quant a Philippe, il a été mis au défi de parader devant la foule, habillé et maquillé en femme. Inutile de dire que Philippe a connu un vif succes ! Avec toutes les activités au programme, Célébrons ! Club Bon Accueil 1997 - Bonne St-Jean et bonne féte Gilberte Bergeron ! fut une journée — tout simplement mémorable qui a admirablement unifié les jeux et la tombola de la fin de V’année scolaire de l’école Céte du Soleil aux célé- brations annuelles de la Saint-Jean-Baptiste. Cette fois, la tradition est bien implantée et ~~ l’année prochaine ce sera encore mieux ! ROBERT DUFOUR coordonnateur Centre scolaire communautaire de V’école Céte du Soleil Powell River Eco h ! Finalement |’été est arrivé et semble 1a pour rester. Prince George, capitale du Nord, ot confluent les riviéres Nechako et Fraser, respire enfin la quiétude —estivale. — Mais moubliez pas vos anti-his- tamines si vous avez des allergies ! Prince George est une ville & deux vitesses. Plutdt anorexique l’hiver, — elle carbure au max durant la saison touristique. Et pas seulement & cause des Américains qui montent vers Anchorage ou des pétroliéres qui justement en profitent pour augmenter le prix de Pessence ! : Non, cette année on est gaté. D’abord, il y a les eaux des deux riviéres dont les niveaux, anormalement trés élevés, perdurent et dérangent quelques riverains. Bon. Aprés le Québec et le Manitoba, c’est notre tour ! Au moins, ¢a stimule l’entraide et l'industrie du sac de sable et de la pompe aeau ! Puis. oS. Jes forestiéres peuvent sécher un peu (c’est plus long cette année !), c’est l'industrie de la coupe du routes bois qui recommence, phénoméne peu observable hormis sur les routes en croisant les camions chargés de billes de bois. Mais pour en voir plus et économiser le prix d’un pare- brise, il vaut mieux participer aux visites guidées et gratuites, organisées par les grandes compagnies qui font de plus en plus dans la publicité et les relations publiques. C’est de bonne guerre depuis que les écolos bloquent les routes et que certains d’entre eux travaillent pour des intéréts européens ou méme_ car- rément pour des compétiteurs du sud-ouest américain ! Et oui, méme a Prince George on n/arréte pas le progés ! L’industrie des pates et papiers s’est finalement mise a l’heure écolo en éliminant les mauvaises odeurs de soufre et de chlore qui rendaient la vie & Prince George aussi pénible qu’un emploi dans une porcherie. Pas bon pour le tourisme les mauvaises odeurs. Alors c’est maintenant vrai, l’argent n’a plus d’odeur... Et puis, il y a surtout, depuis fin avril et comme a chaque année, l’industrie du reboisement qui attire en ville de deux a trois mille planteurs d’arbres. Véritable injection- choc de sang neuf mais aussi didées neuves, d’idées jeunes. Cette clientéle d’étudiants, parfois un peu intellos mais toujours habillés comme des guirlandes, dérange pas mal le conformisme tranquille dans lequel on s’ankylose tous durant les longs mois d’hiver. Mais grace a eux sont nés plusieurs établissements, café- bistrots restos terrasses, cabaret, genre nouvelle cuisine, capuccino et tartes maison, bref, enfin on peut a Prince George manger ailleurs que dans une franchise ou un fast-food américain. D’ ailleurs, depuis linauguration de l'Université du Nord de la Colombie-Britannique, — on peut dire que peu & peu Prince George élabore sa_ propre culture. Il était temps, si les réformistes veulent continuer de nous parler d’unité canadienne ! Non, pas vraiment a cause des touristes américains. La majorité ne fait que 2 * ‘ . s’éloignent guére du « couloir- passer. Ils ne droit-de-passage » qui les conduit chez eux en Alaska. Heureusement, ils ne peuvent pas se perdre. Is n’ont qu’a suivre les enseignes au néon des MacDos et autres fast- foods aux noms exotiques et & la cuisine carton-pate ! Non, ils viennent de partout @ travers le monde visiter le Last Frontier, le Klondike du XXle siécle. Ils viennent d’Europe, d’Asie et maintenant d’Afrique ou encore des Caraibes, comme Trinidad et Tobago. Is viennent chercher fortune, espace et liberté... quoi d’autre ? Eh bien il y a la nature, vierge, docile, avec ses lacs et... je vous en reparlerai. Jean-Luc DeEviriEux Prince George v