: Capilano, pa = LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE VOL. 14 No. 36 VENDREDI 26 FEVRIER 1982 Au Centre des media de Vancouver : La semaine québécoise Annie Granger Vancouver se met a l'heure du Québec. Le Carré Rob- son, au Centre des médias, recoit du ler au 7 mars la semaine québécoise. Organisée par le Collége cette ‘semaine québécoise prend un visage nouveau, puisque les milieux québécois de la finance, de la politique, de l'économie et des arts seront représentés. Tous les jours de midi a 13h, au Carré Robson, des sommi- tés dans ces domaines, répondront a plusieurs ques- tions: la séparation est-elle viable? John Richards de la faculté de commerce de !'Uni- versité de C.B. donnera sa réponse: la’ souveraineté- association, son économie, quel est son succés? Lundi de midi 4 18h, rendez-vous au carré Robson. Ensuite , mardi, toujours a la méme heure, au méme endroit, Richard Daigneault, journaliste éminent de l’au- tre Soleil, celui de Québec, fera partager a ses auditeurs l'avenir du Québec de 1982 & 1992. Les arts prennent la suite avec Doreen Walker, de la faculté des Beaux-Arts de UBC: les arts du Québec depuis 1960. Mercredi 3 mars de midi 4 13h. Nous retournons dans. le domaine de la politique et de la finance (l'un entraine 1’au- tre) avec Jacques Bouchard, président de l’agence de publicité, B.C.P. Publiciste, auteur de plusieurs ouvrages Jacques Bouchard est le eréateur du fameux slogan d'une marque de biére “on est 6 millions, faut s’parler”. Donc, ce québécois de la publicité, qui a dirigé la campagne de Pierre Trudeau lors de la derniére élection, sera a Vancouver jeudi 4 mars. La derniére conférence sera encore sous le couvert de la politique avec le profes- seur Philip Resnick, de UBC: “entre l'indépendance et le fédéralisme, l'avenir du Qué- bec au milieu du Canada” et avec le Dr. John McMullan, professeur de sociologie et son sujet: “la politique de la langue”. ee enn a Il est a noter que ces conférences seront en anglais. Et pour cloturer le tout, place a la musique avec le groupe québécois Breton- Cyr, deux chanteurs, accom- é de musiciens Folklore, ballades, gigues du Québec, rendez-vous diman- che 7 mars a 19h30 au Queen Elizabeth Playhouse. Toutes ces conférences sont gratuites et ouvertes a tous et toutes. Les billets pour le spectacle “Breton- Cyr” sont a $5.00 et sont disponibles par l'intermédiai- re du Collége Capilano, tél. 986-1911, poste 321. Désormais a la FFC: Lise informe AG Attendez-vous, dans les prochaines semaines a voir plusieurs nouvelles tétes au sein de la Fédération des Franco-colombiens. Et c'est parti, avec le nouveau visage de l'agent d'information, ou de relations publiques, Lise Ménard (ne pas confondre avecl’autre Lise Meynard de Radio-Canadal). Originaire de Montréal et y avoir toujours résidé, Lise, un beau jour, décide de changer d’environnement et de , et arrive le ler décembre dernier 4 Vancou- _ver..Un matin, elle découvre dans les pages de notre teurs: Soleil, une annonce émanant de la F.F.C. Elle postule a ce poste d’agent d'information, elle est engagée. Mais pour tout dire, elle a un “bagage” enviable qu'il serait long d’énumérer. Et le milieu minoritaire, elle connait! Elle a été agent d'information dans un service social de Montréal pour le milieu an- glophone. Alors, depuis le 8 février, Lise Ménard est la liaison entre la Fédération et nous, médias, associations, et communautés vec elle le nouvel organi- gramme. Fernand Gilbert, directeur général, aura maintenant sous ses ordres, trois sec- .. suite page 2 Tirage bénéfice “Prenez le large !” A. G. Entrez avec nous dans le réve, pendant ces quelques lignes. Imaginez-vous sur une plage, longue, au sable rose, une mer turquoise, un - buffet digne de Gargantua, du vin a volonté, des sports a gogo, des G.O., qui parlent francais, des G.M. (vous) — ce qui veut dire: G.O.: gentils organisateurs, et G.M. gen- tils membres — ; vous étes - aux Bahamas, au Club Médi- terranée, vous avez gagné une semaine d’une valeur de $3,630. Vous n’aimez pas trop le chaleur, mais préférez I’a- venture! Alors retournons au réve: le large, un voilier aux trois mts, quatorze voiles, un équipage francophone, une nourriture abondante et québécoise; vivre quinze jours le long des cétes de la Colombie-Britannique, a bord de “Belle Blonde”; ce voyage d'une valeur de $3,000. Voila deux réves qui peu- vent devenir réalité, et cela n’en tient qu’a vous! Ils sont a la portée de votre bourse. Un seul geste: acheter un billet de $2.00 et pour plus de chance de gagner, $10.00 les six billets. “Prenez le large”, tel est le slogan de ce tirage et dont les profits iront a trois organis- mes, trois médias “basés” a Vancouver: La Troupe de la 16éme, I'émission de radio “!'Apéro” sur Co-op Radio et Vidéo Inn. Ces trois médias ont en commun une situation . économique a consolider. La Troupe de la 16éme voulait combler le déficit de Yannée derniére avec ce tirage; mais celui-ci venant tard, la F.F.C: le combla. Ce tirage est donc pour cette jeune troupe de théftre (qui prépare sa prochaine produc- tion) une expérience a ten- ter. Pour “L’Apéro”, émission de radio, que toute la provin- ce peut capter le mercredi de a Club Med Belle Blonde 16h30 a 18h30, ce tirage a pour but de se constituer une discothéque en frangais et d’améliorer la technique de Co-op Radio, qui vit unique- ment d’auto-financement, de membership et tout récem- ment d’une campagne de financement. Jeanne Doré, animatrice bénévole de cette émission en francais, aime- rait produire deux heures par jour: “Il faut donc plus de disques; et une heure d’émis- sion cofite $50 par heure, nous ne parlons pas de suite page 2 Avis aux abonnés et lecteurs Vu l'augmentation de la poste a partir du ler avril et la hausse continue du cot de production du journal, le prix de l’abon- nement a partir du ler avril sera de $15.00 au lieu de $12.00 au Canada et de $20.00 aux Etats- Unis et autres pays étran- gers. Le numéro passera 130c. - Profitez du délai. Abon- 1ez-vous, ou renouvelez votre abonnement immé- liatement; § épargnez $3.00. ila direction fj cause: COURRIER DE 2¢me CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL En France : .25 CENTS “Opération camembert” Dimanche 7 février en France. Le soleil luit sur l'usine de fromage Besnier- Claudel, dans un petit village perdu au fond de la verte Normandie. Chez Besnier- Claudel, tout semble calme. Trop calme: en fait, depuis le 2 février, la majorité des 150 employés occupe Iusine, a la suite d’un conflit avec la direction sur la réduction a 39 heures du temps de travail hebdomadaire. Les grévis- tes se montrent décidés: “Nous ne délivrerons les 750,009 camemberts de Bes- nier-Claudel que si le patron- nat respecte les nouveaux réglements”. Le patronnat, en l’occur- rence, s’appelle Bernard Aubert. Bernard Aubert est propriétaire de l’usine. Et ila des amis suffisamment mus- clés pour le conforter dans sa : b&timents du Marché Granville: entre les étals de poissons et de froma- ges, un jeune homme aussi roux que barbu vend du sirop d’érable. Les prix sont bas. Et pour le vendeur est également producteur. Sur chaque bouteille de sirop, une étiquette porte le nom de notre “sucrier” et l’adresse de son “éra- bliére”: Luc Bergeron, Frampton, Québec. Sur la table, des photographies | expliquent la méthode ar- tisanale de récolte: l’en- taillage de l’arbre, la coulée du suc lors du dégel printanier, le transport des tonneaux par che- vaux, l’évaporation finale. C’est ainsi que Luc Ber- geron commenga a renta- Luc, ‘“‘sucrier”’ Laurent Deboise Une agréable surprise attend les flaneurs cana- diens-francais dans un des foi en la propriété privée. Ce dimanche 7 février, le soleil luit toujours. Mais soudain, l'apparent calme dominical se rompt: un “commando” de prés de 200 hommes, dont 40 anciens parachutistes, conduit par un vétéran de la guerre d'Algé- rie, Fernand Lousteau, en- vahit l'usine, disperse une trentaine de piquets de gré- ve, et enléve allégrement les caisses de camemberts, tré- sor odorant d'une valeur de $500,000. L’“opération ca- membert” vient d’avoir lieu. Elle fera la une des jour- neaux, et procurera du tra- vail aux tribunaux. Les trente piquets de gréve ont porté plainte. Ils esti- ment en effet avoir été bruta- lisés, et detenus pendant 6 heures, alors que les camem- suite page 8 po Portrait d'un francophon« biliser la terre qu'il avait achetée en 1977. A cette époque, les iculteurs bénéficiaient de facilités de crédit et de préts gouvernementaux. Luc profita de l'occasion pour investir ses économies accumulées au cours de quelques années de tra- vail chez d'autres su- criers. suite page 2